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25 janvier 2009

Documentation : l'improvisation

Le CE du 23 janvier a confirmé que la direction profite du Plan de sauvegarde de l’emploi pour mettre en pièces la doc, dont l’avenir semble bien compromis. Son projet, encore au stade de la « réflexion » est loin d’être abouti. En revanche, son obsession de réaliser des économies ne fait aucun doute. Pour justifier la diminution par deux des effectifs de la doc, les suppressions de postes des archivistes et de l’assistante, et transfert d’une partie des documentalistes sur le Web (voir Non à la casse de la doc !), une note de la direction qualifie la documentation de « surdimentionnée ». Elle est bien la seule à faire ce constat. Aveu de la direction au cours du CE : la doc induit surtout des « frais généraux trop importants », dont les coûts sont répartis entre les titres du groupe.

Preuve de l’improvisation en cours : il est demandé aux documentalistes d’aller s’inspirer des méthodes de travail et d’organisation de la concurrence, en France comme à l’étranger… Un travail d’audit qui aurait du être mené bien avant mais qui, de toutes façons, aurait donné pour résultat ce à quoi nous assistons : une doc « resserrée » avec moins de références.

La direction se justifie en expliquant que les groupes de presse diminuent leurs effectifs. « Les autres sont en avance sur la réduction des équipes », explique-t-elle, le plus sérieusement du monde. Une infernale logique de moins-disant économique.

Son projet est dores et déjà voué à l’échec : tout en affirmant vouloir conserver la qualité qui a fait la réputation de la documentation de GER, les effectifs et les moyens sont drastiquement réduits. Exemple : les sources « rares et sûres », indispensable au travail des rédactions, seront divisées par deux. Les dossiers importants et complexes seront moins bien traités. D’ailleurs la doc n’assure plus de « recherches simples », effectuées désormais par les rédacteurs sur l’Intranet et sur le Web, via les moteurs de recherche.

Autre aberration : 5 salariés que la direction souhaite « convaincus », motivés et compétents, iront rejoindre les sites du groupe. « Travailler pour les journalistes et les internautes, c’est le même métier », affirme-t-elle. Leur profil de poste reste encore à définir et les projets de produits Premium (payants) pour les internautes ne sont pas encore finalisés.

Et qu’arrivera-t-il en cas d’échec de cette stratégie ? la direction n’en parle pas. De même, elle affirme que les progrès dus à l’informatique et à l’automatisation des tâches permettent de se passer des archivistes effectuant la découpe numérique et d’une assistante. Une grande partie de ces tâches sera donc transférée aux restants dont la charge de travail va encore s’alourdir… Les élus ont d’ailleurs demandé que l’on sauve les postes des archivistes en leur proposant d’effectuer le « déquarckage » des pages parues, avant leur transfert sur le Web, un travail que la fabrication peine à assurer, par manque de personnel.

La seconde partie de la discussion a porté sur certaines mesures envisagées par la direction dans le cadre du Plan de sauvegarde de l’emploi. La cessation progressive d’activité, évoquée au précédent CE n’existe plus. Enfin, mauvaise nouvelle : la direction n’a pas l’intention de financer des mesures de type FNE destinées aux préretraités, que l’Etat ne prend plus en charge. Mais est-ce vraiment étonnant ?

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