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21 décembre 2009

Accord "seniors" : pourquoi le SNJ n'a pas signé

La loi oblige les entreprises, avant le 31 décembre 2009, à signer avec les syndicats un accord sur l'emploi des "seniors", ou à présenter un plan sur cette question.

Après plusieurs semaines de négociations marathon, la direction, la CGT et la CFDT ont signé un accord qui a été présenté au Comité d'entreprise (CE) du 18 décembre.

Le SNJ, FO et la CFTC ne l'ont pas signé.

Lors de la réunion du CE du 18 décembre, André Spiga (délégué syndical SNJ) et Eric Marquis (représentant syndical SNJ) ont expliqué pourquoi le SNJ n'a pas signé cet accord.

  1. L'accord n'implique de la part de la direction aucun engagement, seulement des "objectifs"
  2. Plusieurs passages consistent simplement à copier-coller ce que prévoit la loi, à laquelle l'entreprise est tenue de toute façon. Par exemple, l'accès à la VAE (Validation des acquis de l'expérience) ou au bilan de compétences : aucun engagement que cela aura un impact sur la position du salarié dans l'entreprise
  3. La politique de suppressions d'effectifs menée depuis longtemps peut continuer, quels que soient les "objectifs" prévus par l'accord. Ainsi, les temps partiels proposés aux "seniors" ne sont aucunement compensés par des renforts d'effectifs.
    De même pour le "tutorat". Ainsi, l'opération "Grandes écoles" de L'Express, pour laquelle sont sollicités depuis longtemps de nombreux salariés, est montrée en exemple, alors que le temps passé par les personnels concernés n'est pas compensé : c'est coucher sur le papier un usage pour le moins contestable
  4. 35 % du plan de formation est destiné à 20 % des effectifs

Pour le SNJ, le problème principal reste l'emploi : cet "accord" ne remet pas en cause la politique de réduction systématique des effectifs.

A partir du moment où ce texte ne comporte aucun progrès par rapport à la politique actuelle de la direction, le SNJ ne voit pas pourquoi des syndicats le signent. D'autant que, sans accord syndical, la direction peut éviter l'amende prévue par la loi en élaborant son propre plan.

Donc, en l'absence de vrais progrès pour les salariés, la signature des syndicats revient pour eux à se faire les complices d'une opération de communication de la direction.

Tract SNJ 21-12-2009.pdf

22:50 Publié dans Négociation | Tags : emploi, loi, seniors, stagiaires

02 décembre 2009

Cotisations : Journalistes, ne vous laissez pas abattre !

La direction demande aux journalistes d’opter avant le 15 décembre pour ou contre un abattement sur leurs cotisations sociales.

La direction a intérêt à ce que vous choisissiez l’abattement car dans ce cas elle en fait autant sur sa part de cotisations.

Le SNJ vous recommande de refuser l’abattement

Ce que la direction se garde bien de préciser, c’est que des cotisations diminuées signifient aussi des prestations diminuées.

D’autant que le Groupe Express Roularta applique l’abattement de façon extensive sur plusieurs couvertures (retraites, maladie…), contrairement à ce que prévoit la réglementation et à ce que font la quasi-totalité des autres entreprises de presse.

La direction écrit que

- l’abattement est appliqué sur « les bases de cotisations URSSAF et retraites »
FAUX : seules certaines cotisations Urssaf devraient être concernées, pas tous les régimes ;

- « l'option s'exerce à la fois pour les cotisations d'assurance maladie et de retraite et qu'il n'est pas possible de dissocier les 2 »
FAUX : la cotisation maladie ne devrait pas être abattue, la dissociation est admise par l’Agirc et l’Arrco.

Si vous acceptez l’abattement, vous aurez des couvertures retraite et maladie amputées.

La direction met en avant l’accord de 2004, texte très flou, signé par tous les syndicats présents à l’époque, dont le SNJ sur la base d’informations erronées de la direction.

Or, pendant trois ans, la direction a appliqué l’abattement sans demander leur avis aux salariés concernés. Ces sommes « économisées » par la direction doivent être remboursées !

C’est parce que le SNJ a tiré la sonnette d’alarme que la direction a mis en place la consultation annuelle des salariés concernés. Elle a aussi signé avec la CFDT et la CGT un accord sur une « retraite par capitalisation » (contrat « article 83 ») confiant l’avenir à une banque.

Le SNJ, FO et la CFTC ne l’ont pas signé.

Le SNJ défend la retraite par répartition, garantie par l’Etat et géré paritairement (salariés-employeurs), où chacun cotise pour tous, et qui permet de bénéficier de points de retraite pendant les périodes de chômage et de maladie.
Tandis que la capitalisation, c’est le chacun pour soi. Et encore : la récente crise financière a rappelé que la retraite par capitalisation revient à jouer sa retraite en bourse.

Les journalistes n’ont rien à gagner avec la capitalisation, à l’inverse de la direction qui continuera à réaliser des « économies » sur la masse salariale.

Choisissez de cotiser à 100 %

Pour en savoir plus : voir sur le site Internet du SNJ la rubrique « Cotisations et retraites »

Précision. Cet abattement n’a rien à voir avec l’allocation pour frais d’emploi de 7650 euros (dite « abattement fiscal ») dont les journalistes bénéficient au niveau des impôts.

22:42 Publié dans Tract | Tags : retraite, cotisations sociales