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02 décembre 2008

Non à la casse de nos emplois et de nos titres

Après une rentrée en fanfare, marquée par les attaques contre les accords 35 heures, les RTT et le CET d’une direction décidée à nous « remettre au travail », voilà qu’elle s’en prend à nos emplois avec un plan de suppressions de postes et un paquet d’« économies » qui tueraient le plus solide des groupes de presse. C’est que, entre-temps, « la crise » est passée par là, qui permet à nos managers d’expliquer que les difficultés du Groupe Express-Roularta ne sont pas « le fruit d’une contre-performance, d’erreurs de management ou d’une stratégie hasardeuse »... La direction de GER n’a cessé de répéter que les économies et les suppressions de postes (138 de 2001 à 2008) étaient nécessaires pour sauver l’entreprise et les emplois. On en voit le résultat aujourd’hui : des licenciements en perspective et une austérité encore aggravée.

  • La direction veut économiser 10 millions d’euros en 2009 sur le nouveau périmètre de GER, comprenant Point de Vue-Belgifrance et Mieux Vivre, qui fusionneraient l’an prochain avec nous et qui devraient ainsi participer à nos réductions de coûts.
  • Un plan de départs volontaires vise à réaliser 3,5 millions d’euros d’économies, soit, selon nos calculs, une cinquantaine de postes supprimés (8 % de l’effectif total).
  • Les départs seraient « volontaires ». Mais des salariés pourraient être fortement incités à se porter candidats au départ, comme cela s’est déjà vu dans le passé.
  • La diminution totale de la masse salariale s’éléverait à 5 millions d’euros, au moyen du blocage des salaires (sauf les augmentations liées à l’ancienneté et les hausses de salaire déjà négociées), et du gel des remplacements par la suppression des CDD et des piges.
  • La direction prévoit aussi l’arrêt du Compte épargne temps au 1er janvier 2009, ce qui ferait un gain de 0,5 million d’euros. Mais pour cela, il faut qu’un nouvel accord soit signé avant la fin décembre avec les syndicats.
  • Le « plan » prévoit 5 millions d’euros d’économies par la baisse des tirages et de la pagination, la suppression de produits dérivés et de suppléments, la diminution de la promotion, des piges rédactionnelles et photos, etc.
  • Réorganisations et mobilités internes : « Des réorganisations internes pouvant conduire à des suppressions de poste […] pourraient toucher tous les services communs du groupe ». A bon entendeur… « Les éventuelles suppressions de postes pourraient entraîner des mobilités ou conduire à des départs négociés ». Visiblement, il ne s’agit plus ici de volontariat mais de départs forcés.
  • La direction est comme d’habitude, très pressée : les « volontaires » seraient priés de se faire connaître avant le 28 février 2009.
  • Un « accompagnement social » sera proposé aux partants, sauf qu’au lieu de consacrer un budget spécial au financement des projets professionnels, le budget formation de l’entreprise sera mis à contribution.
  • La direction promet de favoriser la mobilité dans tous les titres de GER et ceux de Roularta Media France. Difficile de refuser cette mobilité si l’alternative est de prendre la porte : à l’issue d’une « période probatoire » de 3 mois après sa mutation, le salarié qui ne serait pas satisfait par sa nouvelle situation pourrait tenter sa chance ailleurs, ou passer par la case licenciement.


Sous-effectifs, dégradations des conditions de travail, qualité au rabais : le « plan d’économies » de la direction ressemble à ce qu’elle nous a déjà infligé, mais en pire. Avec la réduction de la promotion, et la baisse de la pagination et des tirages, on se rapproche dangereusement du point de non-retour pour nos titres et leur crédibilité, sur le « print » comme sur le Web.

Le prochain Comité d’entreprise du 5 décembre sera consacré au plan d’économies de la direction.

Pour vous en informer et décider comment y riposter,

Retrouvons-nous, tous ensemble, en Assemblée générale

vendredi 5 décembre, à 15h30, au 6e étage

 

Non a la casse 1-12-2008.pdf

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