12 mars 2009
Un pompier pyromane
Lue dans Le Soir (9 mars 09), une tribune d'Amid Faljaoui, directeur général des magazines francophones du groupe Roularta (Le Vif-L'Express, Trends-Tendances, Cash, Sport Magazine…). Extraits.
Les rédacteurs en chef de la presse quotidienne belge [...] avec sagesse, [...] ont compris qu'un journal « peut être un contre-pouvoir mais il ne doit jamais devenir un pouvoir ». [...]
La crise actuelle est une crise de l'offre avant d'être une crise de la demande. Face au syndrome du déficit d'attention des jeunes et à leur consommation « libertine », face à la tyrannie du choix qu'impose le Net, face à la banalisation de l'information, il y a place pour une offre renouvelée et plus exigeante que par le passé. Notre valeur en tant que presse écrite passe par le triptyque « décrypter, distraire et rendre service ». Les gens ne veulent plus « savoir », ils savent déjà souvent avant nous, ils veulent donc surtout « comprendre ». Mais pour cela, une partie de la presse écrite doit aussi sortir de sa logique agencière.
En clair, prendre davantage la voie de la valeur ajoutée et ne pas succomber aux sirènes de l'info dépêches. Quant aux journalistes, je pense que la période actuelle est une période bénie car comme le disait Erik Orsenna, « nous sommes dans des métiers de vigilants, à un moment où le monde change ».
Face au « fast news » et à l'info-obésité, le journaliste compétent, sans œillères et à valeur ajoutée ne risque pas de se transformer en OS de l'information. Le monde a encore besoin de lui.
Comme le remarque un lecteur sur le site du Soir, “il est bien placé ce Amid Faljaoui [...]. N'est ce pas lui qui est, en partie, à la base du licenciement d'une partie de la rédaction du Vif récemment ?”
Voir Le Vif-L'Express : “Un journalisme mis au pas”, Purge au Vif.
00:19 Publié dans Presse | Tags : actionnaire, le vif, licenciement, emploi
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