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31 août 2009

Atmosphères : avis négatif du CE

Fin juillet, la direction prétendait que les conséquences sociales de la cessation de parution d'Atmosphères s'inscrivaient dans le cadre juridique d’un « petit licenciement économique collectif de moins de 10 salariés ». Faux, ont dû souligner à plusieurs reprises les représentants du personnel : les licenciements potentiels concernent bien plus que 10 salariés, compte tenu notamment des pigistes. Résultat : c'est un “plan social” (PSE) qui est à l'ordre du jour du Comité d'entreprise extraordinaire du 28 août.

Texte adopté à l'unanimité par le Comité d'entreprise lors de sa réunion extraordinaire du vendredi 28 août 2009.

« Le 28 août 2009, le Comité d’entreprise de Groupe Express-Roularta a été saisi par la direction d’une demande d’avis concernant son projet d’arrêt de la publication du mensuel Atmosphères et de conclusion d’un contrat de licence de la marque « Atmosphères » avec le groupe Prisma Presse, au profit de son mensuel Femmes.

Le comité d’entreprise a été informé le 27 juillet dernier de ce projet, en pleine période de congés, en l’absence de la plupart des élus.
Il est regrettable que cette information n’ait pas été communiquée plus tôt aux représentants du personnel comme aux salariés concernés. Alors que, ces derniers mois, les élus avaient été régulièrement alertés des indéniables difficultés du titre, il aurait été logique, et plus efficace, d’examiner la situation d’Atmosphères et d’envisager d’autres possibilités de réorganisation de son activité au moment du précédent PSE, en février dernier. Les élus ont pourtant, à plusieurs reprises, tenté d’obtenir des éclaircissements sur les projets de la direction à l’égard du magazine et de ses salariés. En vain…

La conclusion d’un accord avec Prisma Presse explique désormais la hâte avec laquelle la direction veut mettre en œuvre son contrat de licence, dès le numéro d’octobre de Femmes. Cette précipitation ne saurait cacher que la disparition d’Atmosphères est lourde de conséquences sociales : même si la direction assure qu’elle fera ses « meilleurs efforts » pour en reclasser une partie, il reste que 14 salariés en CDI et une vingtaine de pigistes sont concernés par la disparition du titre, une première dans l’histoire de notre groupe. Il est d’ailleurs scandaleux que des salariés aient été débauchés en 2008 afin de rejoindre et relancer Atmosphères, pour finalement se voir brutalement privés d’emploi seulement quelques mois plus tard.

Par ses hésitations de gestion et l’opacité des choix de sa politique sociale, la direction porte donc une grande responsabilité sur l’affaiblissement d’Atmosphères. Venant après un PSE qui s’est traduit par la suppression de plus de 10 % des effectifs du groupe, la disparition d’Atmosphères inquiète l’ensemble des salariés.

Pour ces raisons, le Comité d’entreprise de Groupe Express-Roularta choisit d’émettre un avis négatif sur ce projet. »

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