28 mars 2012
Négociations salariales : Actionnaires choyés, salariés méprisés
SNJ SUD
Négociations salariales
Actionnaires choyés, salariés méprisés
Roularta Media Group a récidivé : après 6 millions d’euros l’an passé, la maison mère de GER entend cette fois verser 4,3 millions d’euros à ses actionnaires. Dans le même temps, la direction refuse de consacrer le moindre centime aux augmentations collectives des salariés de GER, qui ont pourtant grandement contribué aux 14,4 millions d’euros de résultat net de RMG en 2011. Cette injustice doit cesser.
Assemblée générale, pétition, arrêt de travail ou grève : nous soutenons toutes les initiatives destinées à obtenir une vraie hausse collective des salaires, même si nous regrettons de ne pas y avoir été associés.
Quitte à perdre une journée de salaire, autant programmer une grève un jour de bouclage, plutôt que de cesser le travail un jeudi, un jour moins « stratégique » que le lundi, par exemple. Cette menace serait immédiatement comprise par l’actionnaire. Discutons-en tous ensemble demain.
Les revendications du SNJ et de SUD
• Pour de vraies augmentations collectives. Depuis 2002, la direction ne garantit plus de hausse collective des salaires au moins égale à l’inflation et ne distribue que des primes et des augmentations individuelles. Le SNJ et SUD réclament la fin de ces pratiques opaques et demandent une politique salariale privilégiant les hausses collectives, les hausses individuelles devant être limitées aux changements réels de postes.
• Pour des hausses en valeur absolue et pas en pourcentage. Nous réclamons une hausse générale de 150 euros pour les salariés gagnant moins de 2 000 euros, et 100 euros pour les autres. Ces hausses doivent se faire en valeur absolue et non en pourcentage, afin de resserrer l’éventail des revenus et ne pas perpétuer les inégalités.
• A travail égal, salaire égal. Le SNJ et SUD réclament la mise en place immédiate d’un plan pour en finir avec les écarts de rémunération entre postes équivalents, comme c’est le cas pour les ex-salariés de L’Etudiant, dont les salaires sont en moyenne de 15 % inférieurs à ceux des autres salariés de GER. Autre priorité : la résorption des écarts de salaires entre les hommes et les femmes, prévue dans un accord, qui, malheureusement, ne prévoit pas le remplacement systématique des salarié(e)s passant à temps partiel.
• Des mesures salariales pour les pigistes et les CDD. Nous réclamons une hausse des tarifs des piges, le paiement réel de leur ancienneté, et que les augmentations bénéficient à l’ensemble des salariés, qu’ils soient pigistes ou en CDD.
VOUS AVEZ DIT NAVRANT ?
L’intersyndicale CGT-CFDT a tranquillement bafoué les règles électorales en communiquant par mail, deux jours avant la date autorisée. Tout cela pour attaquer les signataires du protocole électoral 2012 qui a mis fin au vote sur place et par anticipation. Cette pratique illégale (absence de véritable contrôle, risques de fraude) a perduré pendant des années à GER. Nous avons décidé d’y mettre un terme. Certains semblent le regretter.
23:07 Publié dans Négociation, Tract intersyndical | Tags : représentants du personnel, élections, actionnaire, loi, négociation, pigistes, salaires, grève, égalité femmes-hommes