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27 février 2010

Elections le 1er avril : ce n'est pas un poisson !

Les élections des délégués du personnel (DP) et des membres du Comité d’entreprise (CE) à Groupe Express Roularta se tiendront le 1er avril 2010.

Le protocole préélectoral (qui peut être consulté sur les panneaux d’affichage à chaque étage) a été négocié au cours des dernières semaines entre la direction et les organisations syndicales du groupe (CFDT, CGT, FO, SNJ).

Le principal désaccord, exprimé par le SNJ et FO, par rapport au projet présenté par la direction, concernait les conditions imposées aux journalistes pigistes pour être électeurs ou éligibles. Conformément à un jugement de novembre 2009, SNJ et FO refusaient que l'électorat ou l'éligibilité des pigistes soient conditionnés à un seuil minimum de revenus provenant de leurs collaborations aux titres de GER.

A quelques heures de la signature, le 24 février, la direction a accepté de revenir sur cette condition. Electorat et éligibilité des pigistes ne sont plus conditionnés que par le nombre de bulletins de salaire dans les douze derniers mois.

C'est une grande victoire, obtenue par le SNJ et FO, non seulement pour les journalistes pigistes mais plus largement pour la profession, puisque la loi pose une égalité de droit entre tous les journalistes, qu'ils soient mensualisés ou pigistes (C. trav., art. L. 7112-1).

Néanmoins, SNJ et FO n'ont pas signé le protocole préélectoral.

Pourquoi ?

Depuis plusieurs mois, le Groupe Express Roularta a programmé l'intégration du Groupe L'Etudiant. Prévue au 1er janvier 2010, cette fusion n'a pas eu lieu en raison de l'opposition des salariés du Groupe L'Etudiant, opposition exprimée par leurs représentants du personnel. La situation semblait bloquée, mais une proposition soumise par la direction a recueilli le 23 février la majorité des voix du personnel du Groupe L'Etudiant.

A l'écoute des représentants du personnel de L'Etudiant, SNJ et FO de GER ont proposé de prendre en compte l'intégration prévisible des  salariés du Groupe L'Etudiant dans le périmètre de GER, en introduisant dans le protocole préélectoral une clause prévoyant de nouvelles élections quand la fusion serait effective.

La direction et les organisations CFDT et CGT ont refusé.

SNJ et FO n'acceptent pas que, quand le Groupe L'Etudiant aura été intégré dans GER, ses salariés ne soient pas représentés dans les instances représentatives du personnel.

Même si seulement deux syndicats sur quatre ont signé le protocole préelectoral, il est probable que les dispositions qu'il édicte soient mise en œuvre. Le SNJ sera évidemment présent, dans le collège Journalistes.

6 sièges (3 titulaires, 3 suppléants) sont à pourvoir au Comité d'entreprise (CE), 8 sièges (4 titulaires, 4 suppléants) chez les délégués du personnel (DP).

Journalistes à GER, si vous avez envie de vous présenter, ou simplement si vous souhaitez en savoir plus, contactez avant le 9 mars André Spiga ou Eric Marquis (emarquis@snj.fr).

25 février 2010

Soufrance au travail : Express-Roularta dans la “liste rouge”

Selon la Correspondance de la presse (23 février 2010), le groupe Express-Roularta est stupéfait de constater qu'il figure dans la liste rouge gouvernementale des risques psychosociaux (voir aussi Débat public : “Souffrance au travail chez les journalistes”)

Rassurons-nous : le ministère du Travail a retiré “de son site internet les listes des entreprises mal notées en matière de prévention du stress au travail” (AFP).

GER avance que “le questionnaire envoyé par le Ministère du Travail n'a jamais été reçu”. Contacté par GER, le ministère “a reconnu son erreur et nous a indiqué qu'il avait décidé de retirer le groupe de sa liste rouge.” Laquelle a de toute façon disparu...

Par ailleurs, GER insiste sur ses efforts quant à la “problématique du "stress au travail"” :

  • “priorité du CHSCT” (instance de représentation du personnel, ce n'est donc pas la direction qui en détermine seule l'ordre du jour...),
  • “formation spécifique”,
  • “plan d'action”,
  • “contact avec l'ARACT (association régionale pour l'amélioration des conditions de travail)”...

Diable ! Pourquoi ce déploiement, s'il n'y a pas de problème ?

00:05 Publié dans Presse | Tags : conditions de travail, chsct

24 février 2010

Multimédia : GER en pleine expérimentation

Lors du CE du 19 février 2010, la direction a présenté devait présenter ses projets, ses vues, son approche en ce qui concerne Internet et le multimédia.

Le SNJ avait notamment demandé que soit inscrit à l'ordre du jour le projet de web payant de L'Express, annoncé lors d'un précédent CE, mais dont la presse a annoncé la remise en cause. Le SNJ a regretté que les représentants du personnel n'aient pas été informé de cette renonciation comme ils l'avaient été du projet.

La direction a confirmé qu'elle renonçait à ce projet. Elle a indiqué qu'elle étudiait différents modèles et qu'elle s'inscrivait, comme les autres entreprises de presse, dans une logique de test, d'expérimentation, dans “un processus empirique”.

En revanche, en ce qui concerne les salariés, la direction veut leur donner “les moyens et la formation nécessaires” pour “publier, commercialiser, négocier” dans tout ce qui concerne les nouveaux médias. D'où le plan de formation Wan-Ifra. Pour les journalistes, la direction annonce ses objectifs : à terme, des rédactions fusionnées ; en attendant, publier plus sur Internet.

Les élus SNJ sont intervenus pour regretter l'absence de stratégie de la direction. Et relever la contradiction entre

  • l'expérimentation avouée sur les objectifs
  • le dogmatisme mis en œuvre sur les moyens, en particulier pour les personnels : travailler plus, sur différents supports, mais à effectifs moindres.

Le président du directoire s'est alors emporté dans une tirade agressive à l'égard du SNJ, lui demandant quelle est la stratégie qu'il préconise. Les élus SNJ ont répondu que la définition de la stratégie de l'entreprise ne relève pas de la compétence des représentants du personnel.

L'ordre du jour prévoyait ensuite un point sur les négociations.

  • Le président du directoire a manifesté son intérêt pour la négociation multimédia réclamée par la CFDT et la CGT, il a évoqué le droit d'auteur et les aspects juridiques de la collaboration multi-supports (voir Négociations : oui, mais pour quoi ?)
  • Sur la négociation annuelle obligatoire (NAO), voir Salaires : 0 %, avec les remerciements de la direction !
  • Sur la RTT, le président du directoire a indiqué que “le calendrier social du groupe étant bloqué par de multiples négociations”, il propose la prolongation des dispositions actuelles (qui devaient arriver à échéance en avril) jusqu'au 1er juillet, ceci pour permettre une négociation éventuelle dans le 2e trimestre (voir CET : le SNJ ne bradera pas sa signature et Pas un jour de RTT ne doit être bradé).
  • Sur les élections des CE et DP, direction et représentants du personnel ont indiqué que la négociation était en cours pour tenir les élections début avril.

23 février 2010

Le Vif/L'Express : un bilan riche d'enseignements

Jacques Gevers a dirigé la rédaction du Vif/L'Express jusque fin 2005, quand Roularta l'a écarté.

Ce fut un des épisodes de la crise du premier hebdomadaire belge francophone, “cousin” belge de L'Express, dont le propriétaire Roularta est devenu en 2006 celui de L'Express. Une crise qui continue encore aujourd'hui.

Jacques Gevers raconte ces années de crise dans “Vie d'un hebdo, mort d'un projet”, un article publié dans La matière et l'esprit, revue multidisciplinaire de l'Université de Mons-Hainaut (UMH). Thème de ce numéro (n° 12-13 de nov. 2009-av. 2010) : “Emotocratie: émotion, médias et pouvoir” (Pour commander la revue : voir La Matière et l'esprit).

Depuis sa parution, l'article de Jacques Gevers alimente en Belgique la réflexion sur les médias. Nous en publions ici des extraits qui font écho à la situation de ce côté-ci de la frontière.

Le pilotage de la rédaction a été modifié quatre fois en trois ans. L’équipe rédactionnelle a perdu 9 journalistes et deux graphistes, soit plus de la moitié de son effectif de 2005. Seule une partie d’entre eux a été remplacée. Le journal a également congédié deux de ses plus prestigieux collaborateurs extérieurs et en a perdu un troisième, orfèvre de l’écriture, après vingt-trois ans de chroniques littéraires. Le lectorat ne reconnaît plus le journal auquel il avait accordé sa confiance. Les ventes s’étiolent. Le recrutement d’abonnés est à la peine. On ne compte plus les messages où des femmes et des hommes, naguère lecteurs fidèles et enthousiastes, expriment leur désapprobation et leur dépit. L’« entreprise Vif », longtemps havre de paix sociale et média-phare pour les jeunes journalistes, est devenue un lieu de méfiance, de soupçon et de peur. [...]

La nomination de Faljaoui est remise en selle par les actionnaires. Ils demandent aux journalistes de l’écouter pour prendre, au moins, connaissance de son projet. La rédaction assiste alors à un long monologue truffé d’anglicismes. Le candidat se livre à une démolition en règle du Vif : « Tel sujet, c’était n’importe quoi. Telle couverture, ça vaut tout au plus un zéro pointé. » Au lieu de quoi, il propose d’implémenter une stratégie de benchmarking : « Il ne faut pas hésiter à acheter une grosse pile de newsmagazines, venus du monde entier. Voir ce qu’ils font, les scanner, retenir le meilleur et ne pas hésiter à s’en inspirer ! » Copier les autres ? C’est un peu court pour les journalistes du Vif, conscients d’avoir construit un projet original et plutôt fiers d’y travailler. [...]

Le moral, ainsi que la motivation et le dynamisme qui vont avec, ne sont pas les seuls à plonger. Pour la première fois, Le Vif commence à montrer les symptômes d’une entreprise mal gérée. L’absentéisme s’y répand, les congés pour maladie se multiplient. Certains journalistes ne sont plus relus, ou trop superficiellement. En conséquence, des articles parus dans Le Vif sont parfois peu compréhensibles. D’autres sont beaucoup trop longs, prenant un embonpoint sans rapport avec l’intérêt du sujet. En bref, la discipline se relâche. Les délais ne sont plus respectés. Des pages, voire des cahiers entiers parviennent à l’imprimerie avec plusieurs heures de retard, voire davantage. Quelques mois plus tard, ces dysfonctionnements vaudront au journal de se voir imposer une réorganisation dictée par les services techniques de Roularta, las de devoir improviser de coûteuses heures supplémentaires pour pallier les retards de la copie. [...]

Il faut donc « changer ». Quoi ? Un peu tout. Les titres trop prudents. Les analyses trop nuancées. Les couvertures internationales. Les sujets difficiles à expliquer. A la trappe, le Baromètre de l’économie IRES/Le Vif, la conjoncture, les finances publiques. Poubelle, les débats où l’on risque de se prendre la tête. Fini, les pages « Idées ». Virés, Bruno Dayez et sa chronique judiciaire, Jean Sloover et ses critiques d’essais. La politique ? Elle reste la bienvenue. Mais à la condition de privilégier désormais les acteurs, et non plus les enjeux. Les politiques, leur entourage, les têtes couronnées, les stars d’ici ou d’ailleurs, peu importe, pourvu que « les autres en parlent » aussi. Pleins feux sur les people, donc. N’essayez pas d’expliquer « l’impasse de la gauche » ou « les excès du libéralisme » ; racontez plutôt « pourquoi Di Rupo et Reynders se détestent », « comment Joëlle Milquet épuise ses collaborateurs » ou « ce que fait ‘Madame Non’ pour survivre dans cet univers de machos », « pourquoi Yves Leterme (ou le prince Laurent, Albert Frère, Tonton Tapis…) est insupportable »… La même préférence pour l’émotion et les ressorts psychologiques de l’actualité se manifeste dans la couverture de la tension communautaire croissante qui suit les élections fédérales du 10 juin 2007 : les Flamands et les francophones deviennent alors, en direct de la scène, les acteurs collectifs, anges ou démons, de ce grand spectacle qu’est désormais la vie publique. [...]

L’étau se referme le jeudi 22 janvier 2009. Ce jour-là, Amid Faljaoui notifie leur licenciement immédiat à quatre journalistes du Vif. Outre la rédactrice en chef Dorothée Klein, trois autres femmes font les frais de l’opération : Pascale Gruber (santé, médecine, société), Elisabeth Mertens (culture, numéros spéciaux) et Isabelle Philippon, coordinatrice de l’actualité politique, économique et sociale. L’opération est menée avec une brutalité médiévale et sa mise en scène témoigne d’un certain goût pour le roman de gare : pour que la « vidange » soit discrète, les quatre journalistes sont convoquées hors de leur lieu de travail, au siège de Roularta à Zellik. Interdiction leur est faite de remettre le pied à la rédaction. Car « J’ai horreur du concert des pleureuses », justifie Faljaoui. Elles disposeront de deux heures pour venir chercher leurs affaires, samedi, quand les bâtiments sont vides. Sous la surveillance d’un gardien de sécurité qui, nanti d’instructions précises, garde l’oeil rivé à sa montre et houspille sans ménagement les traînardes. [...]

Avant même d’être un homme de presse, Rik De Nolf est un homme d’affaires. En l’occurrence, un marchand d’espaces publicitaires. A ce titre, il est évidemment très sensible à la diffusion et à l’audience de ses publications, puisque le prix auquel un espace publicitaire peut être vendu est fonction du nombre de personnes susceptibles d’être atteintes par la publicité qui y prendra place. Or, en 2005, les chiffres de diffusion du Vif, sans être alarmants, montrent une érosion légère mais continue depuis quatre ans, malgré les efforts fournis par la rédaction pour renouveler la formule de l’hebdomadaire en 2004. Répétons-le : ce tassement des ventes du Vif est sans commune mesure avec le recul qui affecte l’ensemble de la presse écrite depuis une décennie. Que fait le propriétaire d’une écurie quand un jeune cheval avenant piaffe à l’étroit dans son box ? Il lui donne de l’air et mise sur lui pour emporter des compétitions plus difficiles. C’est exactement ce que Rik De Nolf va faire avec Amid Faljaoui. D’autant plus volontiers que le poulain est bon vendeur : il sait dire au maître les mots que ce dernier a envie d’entendre, dans le langage managérial qui lui est familier. A chaque fois qu’il a l’occasion de rencontrer De Nolf (et il excelle à n’en rater aucune), Faljaoui ne manque pas de dénigrer les derniers numéros du Vif. Et d’expliquer au CEO ce qu’il aurait fait, lui, pour « rafler la mise » en librairie. C’est dans ce « panneau » que tombera Rik De Nolf, cédant à l’ambition de celui qui lui promettait monts et merveilles. Mais sans anticiper, semble-t-il, les conséquences qui résulteraient de sa précipitation. [...]

Nous pensions, nous pensons en effet qu’un bon journal ne doit pas se fonder sur l’obsession permanente de rencontrer au plus près les attentes présumées du plus grand nombre, mais sur la qualité d’un projet élaboré avec conviction par une équipe forte, qui le propose à l’adhésion du public. C’est sur ce postulat que Le Vif/L’Express a construit son succès pendant plus de quinze ans. [...]

Et L’Express ? A ce moment-là, le groupe français était encore toujours propriétaire de 50% du Vif. Il aurait donc pu tempérer l’enthousiasme de Rik De Nolf, attirer son attention sur les risques d’une décapitation du Vif, voire refuser tout simplement qu’on joue l’hebdo à la roulette russe. Ça, c’est pour la théorie. Car, dans la réalité, à la fin de l’année 2005, L’Express n’a plus grand-chose à dire au Vif. Roularta vient en effet d’acquérir, auprès de son propriétaire Socpresse-Dassault, 35% du capital du Groupe Express-Expansion (GEE), dont L’Express est une filiale. Et le président du directoire du GEE, Denis Jeambar, par ailleurs directeur de la rédaction de L’Express, n’attend qu’une chose : que Roularta prenne le contrôle de la totalité de L’Express. Il y travaille assidûment, aidant De Nolf sans réserve à la réalisation du projet. Par cette opération, Jeambar cherche à ce que son groupe échappe au contrôle de son actionnaire majoritaire, la société Socpresse-Dassault. Et, surtout, aux foucades de son président, Serge Dassault. Face à cet avionneur et fabricant d’armements parfois imprévisible, Roularta, disait-il, apporterait à L’Express la perspective rassurante d’un actionnariat stable, dans le domaine de l’édition. A titre plus personnel, Jeambar voit l’intégration au groupe de Rik De Nolf comme une garantie pour son propre avenir. Du moins le croit-il. Toujours est-il qu’en cette fin d’année 2005, Jeambar n’a rien à refuser à Nolf, dont il est l’obligé. Aurait-il une objection à formuler qu’il s’en abstiendrait précautionneusement : les risques encourus par Le Vif/L’Express ne peuvent alors se mesurer aux grands enjeux des groupes de presse et des mouvements de capitaux à l’échelle européenne. Cette toile de fond est indispensable à la compréhension des événements qui ont affecté Le Vif. [...]

00:14 Publié dans Presse | Tags : actionnaire, le vif, l'express

20 février 2010

Débat public : “Souffrance au travail chez les journalistes”

La section régionale Ile-de-France du SNJ, à l'occasion de son Assemblée générale annuelle, organise un débat public

Souffrance au travail

Journalistes, quand le travail fait mal

Jeudi 11 mars 2010 à 18h30

au CFPJ, 35 rue du Louvre, Paris 2e

Pour en savoir plus, voir le site du SNJ Ile-de-France.

Salaires : 0 %, avec les remerciements de la direction !

Mercredi 17 février se tenait la troisième réunion de la négociation annuelle obligatoire (NAO) qui selon la loi doit porter notamment sur l'évolution des salaires.

Lors de la précédente réunion, le 2 février, le SNJ a demandé une augmentation générale des salaires de 100 euros pour tous. FO s'est rallié à cette position. La CFDT et la CGT revendiquaient 2 %. Le SNJ préfère une augmentation en “valeur absolue” et non en pourcentage car cela avantage les bas salaires. Le SNJ et FO ont aussi insisté sur la nécessité d'inclure dans le cadre de la négociation les pigistes, systématiquement négligés dans le passé.

Conscientes de la conjoncture difficile que connaît le groupe, les organisations syndicales ont notamment mis en avant

  • l'évolution du coût de la vie
  • l'absence d'augmentation collective significative au cours des dernières années
  • les efforts consentis par les salariés dans la dernière période (plan de suppression d'emplois, réorganisation...).

La direction a indiqué que la masse salariale serait augmentée

  • de près de 0,4 % mécaniquement du fait des sauts d'ancienneté
  • d'environ 0,8 % par des augmentations individuelles, dont 0,5 % liés à des changements de fonctions.

(Lors du CE du 19 février, la direction a indiqué que l'un des principaux critères pour les augmentations individuelles étaient les entretiens individuels d' “évaluation”. Les élus SNJ ont rappelé qu'ils s'étaient opposés à cette prodédure lors de sa mise en place - ils étaient bien seuls - et qu'elle était alors présentée comme facultative. Chacun peut aujourd'hui mesurer la valeur de cet engagement.)

Ce 17 février, en réponse aux demandes des représentants du personnel, la direction a dévoilé sa position : aucune augmentation générale.

Le SNJ dénonce cette attitude de la direction, scandaleuse à plus d'un titre.

En effet, la direction piétine le principe même de la négociation, puisque trois réunions ont vu des propositions des syndicats mais aucune de la direction.

De plus, la direction est venue à la négociation avec un projet d'évolution de la masse salariale déjà ficelé sans jamais concéder aucune marge de négociation.

Enfin, à l'intérieur même de son schéma, la direction a refusé toute discussion sur le fait que la totalité de l'augmentation de la masse salariale qu'elle-même envisageait serait consacrée aux augmentations individuelles. Et rien à une augmentation générale.

Dans ces conditions, comment les salariés pourraient accorder quelque crédit aux remerciements que la direction a formulé à leur endroit quant aux efforts qu'ils ont fournis ces derniers mois ? Et quels espoirs peuvent-ils mettre dans la proposition faite aux syndicats d'une nouvelle négociation plus tard dans l'année, à la condition, bien hypothétique, que les comptes du groupe se portent mieux ?

Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ! Face au cynisme de la direction, les salariés n'ont aucune illusion à se faire et ne peuvent compter que sur leur capacité de mobilisation.

00:34 Publié dans Négociation | Tags : négociation, salaires, pigistes