31 mars 2010
Votez SNJ. Avec le SNJ, vos droits ne sont pas bradés
Avec le SNJ, vos droits ne sont pas bradés
Pour une vraie politique salariale
Le SNJ demande une politique salariale privilégiant les hausses collectives, la réduction des inégalités entre hommes et femmes, la revalorisation des salaires d’embauche et des piges.
La pratique des primes et des augmentations individuelles distribuées dans l'opacité doit cesser.
Au lieu d’augmenter les salaires, la direction donne la priorité aux rémunérations fondées sur les résultats de l'entreprise (intéressement, participation). Elle veut aussi créer un Perco, un plan d'épargne retraite bénéficiant surtout aux plus hauts salaires dont les retraites privées, confiées à une banque et à la Bourse, seraient subventionnées par un abondement de l’entreprise. Or,
– ces expédients sont aléatoires ;
– ils encouragent la recherche de profits financiers à court terme, donc les suppressions d’emploi, l’austérité et l'aggravation des conditions de travail ;
– ils creusent les déficits des régimes sociaux (retraites, maladie, etc.) puisqu’ils sont soumis à des cotisations sociales allégées.
C'est pourquoi le SNJ n'a pas signé l'accord d'intéressement, en 2007, qui accorde 5 % du résultat d’exploitation de GEE aux salariés et 95 % à l’actionnaire, et n'est pas favorable à la création d'un Perco.
Oui a une retraite à 100 %
La direction a fait cotiser les journalistes à 70 % au lieu de 100 % sur les retraites complémentaires, à l’inverse de ce qui se pratique dans l’écrasante majorité des entreprises de presse. Résultat : des économies pour GER et des retraites amputées pour les salariés. Dès 2006, les élus SNJ ont exigé que, comme le prévoit la loi, chaque journaliste puisse choisir ou pas l’abattement. D’autres syndicats ont préféré signer un accord qui entérine cet état de fait, et va encore plus loin, puisqu’un régime d’assurance privée a été mis en place avec la Société générale. Pour éviter les mauvaises surprises, le SNJ vous recommande de choisir de cotiser à 100 %.
Un plan « seniors » allégé en emplois
La loi obligeait les entreprises à présenter un plan sur l'emploi des « seniors » ou bien à signer avec les syndicats un accord sur cette question avant le 31 décembre 2009. Or, le texte soumis à la signature à GER n'implique de la part de la direction aucun engagement, notamment en termes d’emplois. Ainsi, les temps partiels proposés aux « seniors » ne sont aucunement compensés par des renforts. La signature syndicale revient donc à entériner les sous-effectifs, ce qui explique pourquoi le SNJ n'a pas signé.
La stratégie du passage en force
A plusieurs reprises, la direction a pratiqué l’« intox », prétendant imposer aux salariés des décisions illégales.
Ainsi, fin 2008, un message de la DRH a réclamé aux journalistes une « demande d'autorisation » préalable avant toute collaboration extérieure. Or la convention collective des journalistes parle juste d’une « déclaration ».
Elle a également adressé, en février dernier, une mise au point concernant les notes de frais qui a légitimement suscité l’émotion à GER. Par exemple, on pouvait y lire que les horaires de nuit commencent à 22 heures, alors qu'ils débutent à 21 heures selon toutes les conventions collectives des salariés du groupe.
A chaque fois, le SNJ est intervenu en comité d'entreprise pour contester ces coups de force. Mais on attend toujours que la direction communique pour rectifier ses annonces.
C’est pourquoi nous demandons la libre utilisation de la messagerie par les organisations syndicales afin de pouvoir communiquer aux salariés sur un pied d'égalité avec la direction.
Le jeudi 1er avril 2010, votez pour les listes présentées par le Syndicat national des journalistes.
22:09 Publié dans Tract | Tags : elections, collaborations extérieures, convention collective, emploi, intéressement, négociation, pee, retraite, représentants du personnel, salaires, seniors, perco
30 mars 2010
RTT : la direction "recule"-t-elle ?
Lors de la réunion du Comité d'entreprise (CE) le 19 février 2010, le PDG de GER Marc Feuillée a annoncé repousser à fin juin (au lieu d'avril) l'échéance de l'accord RTT.
Cette décision est-elle la conséquence d'une action syndicale ?
Remarquons d'abord que le débat sensible sur les RTT est ainsi déplacé loin de la période électorale, avant les congés d’été, une période peu propice à la mobilisation.
Surtout, un écrit de la direction montre qu'elle avait envisagé ce report dès la mi-janvier.
Le 19 janvier 2010, Marc Feuillée envoie aux représentants du personnel du Groupe L'Etudiant une lettre où il fait des propositions pour sortir du conflit sur la fusion GER-L'Etudiant. Cette lettre est communiquée le 25 janvier par le secrétaire du CE du Groupe Express-Roularta à l'ensemble des élus de GER.
On peut y lire :
« Par ailleurs la direction fait les nouvelles propositions suivantes:
(...) - La direction de GER maintient jusqu’au mois de juin l’accord RTT GER actuellement dénoncé. La fusion et les élections de nouvelles IRP permettraient à tous de participer à la nouvelle négociation sur un nouvel accord RTT. »
Le 19 février, Marc Feuillée annonce (au CE de GER) le report de l'échéance de l'accord RTT.
Le 23 février, au Groupe L'Etudiant, une proposition de la direction recueille la majorité des voix du personnel, qui accepte ainsi le principe de la fusion. Cependant, à GER, lors de la négociation du protocole préélectoral (entre la direction et les syndicats de GER), la direction refuse d'y introduire, comme le réclament SNJ et FO, une clause prévoyant de nouvelles élections quand la fusion serait effective...
Conclusion : le report de l'échéance de l'accord RTT de GER était programmé par la direction, qui avait tout à y gagner, aussi bien dans le cadre de ses négociations avec L'Etudiant que pour éviter que les RTT soient au cœur de la campagne électorale à GER.
22:42 | Tags : rtt, l'étudiant, élections, représentants du personnel, négociation, mobilisation
29 mars 2010
Votez SNJ. Défendons tous ensemble nos RTT !
Pas touche à nos RTT !
En septembre 2008, une journée de grève avait contraint GER à reporter la dénonciation des accords 35 heures. La direction avait alors entamé avec les syndicats une négociation qui a rapidement pris la forme d’une discussion sur le nombre de jours de RTT auxquels il faudrait renoncer. Or, négocier sur ces bases revient à gâcher le rapport de forces établi par la mobilisation des salariés.
Le 16 décembre 2008, la direction a fini par dénoncer les accords au mépris des salariés et de leurs représentants : le comité d’entreprise n’a fait connaître son avis qu’une fois les accords déjà dénoncés, et le comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) n’a été ni informé ni consulté.
L'accord devait arriver à échéance fin mars 2010, mais pour mieux imposer ses vues, la direction l'a prorogé jusqu'à fin juin, avant les congés d’été, une période peu propice à la mobilisation. A cet égard, comment peut-on se vanter d'avoir fait reculer la direction au moyen d'une pétition, le 15 février dernier, alors qu'elle envisageait dès le 19 janvier dans un courrier aux représentants des salariés de L'Etudiant, de repousser la négociation des 35 heures ?
Fidèle à la mobilisation des salariés, le SNJ ne négociera pas à la baisse le nombre de jours de RTT en bradant ces acquis contre d’illusoires compensations.
De fin 2001 à fin 2008, le groupe a perdu 138 postes. Depuis, les effectifs ont continué à fondre à la suite des PSE de GER et celui d’Atmosphères en 2009 (70 postes supprimés). Moins de RTT, c’est à coup sûr, travailler plus encore, et subir davantage de pression et de stress. Ensemble et dans l’action, disons qu’il n’est pas question de travailler plus pour compenser les départs non remplacés et l'accroissement de la charge de travail.
Le SNJ souhaite que la mobilisation des salariés se fasse dans la plus large unité du personnel et de ses représentants, sur un mot d’ordre simple, qui était celui des assemblées générales du personnel, fin 2008 et qui reste d'actualité : pas touche à nos RTT !
Le jeudi 1er avril 2010, votez pour les listes présentées par le Syndicat national des journalistes.
22:42 Publié dans Tract | Tags : négociation, ag, grève, emploi, conditions de travail, économies, rtt, élections, représentants du personnel, l'étudiant, chsct
27 mars 2010
Pigistes : le SNJ toujours en première ligne
Lors de leur dernier mandat, les élus du SNJ du Groupe Express-Roularta ont bataillé ferme pour défendre les droits des pigistes dans les instances représentatives du personnel, au comité d’entreprise comme lors des réunions des délégués du personnel.
Les pigistes votent sans conditions de revenus
Ils ont obtenu que les pigistes puissent voter et être éligibles lors de ces élections à GER, sans conditions de revenus, conformément à un jugement de novembre 2009 (lire encadré sur le protocole pigistes). Electorat et éligibilité des pigistes ne sont donc plus conditionnés que par le nombre de bulletins de salaire dans les douze derniers mois précédent l’élection. Une grande victoire du SNJ et de FO, non seulement pour les journalistes pigistes mais plus largement pour la profession, puisque la loi pose une égalité de droit entre tous les journalistes, qu’ils soient mensualisés ou pigistes (Code du travail, art. L. 7112-1)
Les mauvais coups du « protocole pigistes »
Signé en novembre 2008 par trois syndicats minoritaires, dont la CFDT, le protocole d’étape concernant les droits des pigistes a été partiellement annulé par la justice, à la suite d’une action intentée par le SNJ, la CGT et FO (trois syndicats réunissant près de 74 % des voix aux dernières élections de la Commission de la carte).
Le 3 novembre 2009, le Tribunal de grande instance de Paris a déclaré illicites une clause restrictive de ce protocole concernant le droit électoral des pigistes et leur non-prise en compte dans le calcul des effectifs sans carte professionnelle, alors que celle-ci n’est ni obligatoire, ni constitutive de la qualité de journaliste.
Le TGI a aussi rappelé aux employeurs l’obligation de paiement des primes d’ancienneté sur l’intégralité du salaire, quand aucun barème de pige n’existe, et l’obligation d’inscrire les pigistes dans le registre unique du personnel. Le jugement confirme par ailleurs l’application des dispositions de la Convention collective des journalistes en cas de maladie, accident du travail et maternité, plus protectrices que les dispositions du protocole.
Le 27 janvier 2010, l’ensemble des syndicats de journalistes ont demandé la renégociation de ce protocole remettant en question les droits des pigistes, afin de « renforcer les bases incontestables des droits légaux, conventionnels et statutaires des journalistes pigistes ».
Retrouvez l’analyse du SNJ sur le protocole d’étape pigistes sur le site du SNJ
Les élus du SNJ ont également défendu celles et ceux dont le montant des piges avait subi une diminution notable, ou dont la collaboration avait été brutalement arrêtée, obtenant de justes indemnités de licenciement. Ce qui s’est malheureusement produit de plus en plus souvents dans le groupe ces dernières années.
Nos revendications
• L’augmentation des tarifs de pige parallèle à celle des salaires des journalistes mensualisés de l’entreprise.
• La prime d’ancienneté ajoutée au salaire de base, et non intégrée dans le tarif de pige.
• Le bénéfice de l’épargne salariale (accords de participation, d’intéressement, PEE plan d’épargne bonifié par l’employeur).
• La modification du contrat de travail ou le licenciement en cas de baisse du volume de piges ou de leur disparition.
• Le maintien du salaire en cas de maladie, maternité et accident du travail, comme le prévoit la convention. Les pigistes concernés ne doivent pas être renvoyés vers un régime de prévoyance conçu pour le décès, l’invalidité et la longue maladie.
• Les cotisations sociales à 100 % du salaire pour ceux qui n’ont pas opté pour l’abattement.
Nos élus ont aussi bataillé pour faire cesser les pratiques discriminatoires à l’égard des journalistes rémunérés à la pige : la grande majorité des pigistes du Groupe Express-Roularta ne bénéficie toujours pas de primes d’ancienneté ; les tarifs des piges n’ont pas été revalorisés depuis des années ; les pigistes sont exclus du bénéfice des accords collectifs notamment les augmentations de salaire annuelles (le SNJ et FO ont insisté sur la nécessité d’inclure les pigistes dans le cadre de la dernière négociation sur les salaires) ; le 13e mois et les congés payés sont déduits du montant des piges...
Non aux piges « tout compris »
Il faut en finir avec un usage fréquent mais contraire à la convention collective qui consiste à verser 13e mois et congés payés au mois, sur chaque pige, avec chaque bulletin de salaire.
C’est une manière, pour les entreprises, d’inclure le 1/12e (13e mois) et le 1/10e (congés payés) dans le tarif de la pige. La convention collective prévoit le paiement annuel de ces deux éléments de salaire, en plus du tarif de la pige. De plus, les congés payés et le treizième mois doivent être calculés sur l’ensemble des salaires (y compris les congés payés de l’année précédente). C’est la loi. Avec le paiement mensuel, les employeurs lèsent donc les pigistes de un dixième + un douzième du dixième des salaires, soit près de 2 % !
En votant nombreux pour nos candidates et nos candidats, vous êtes assurés de faire élire des journalistes compétents et efficaces pour défendre vos droits. Et vous renforcez aussi, le premier syndicat de journalistes afin qu’il pèse dans les instances nationales de négociation, comme par exemple celles sur un barème minimal de piges, face aux représentants des patrons de presse.
Le SNJ, premier syndicat de journalistes
Le Syndicat national des journalistes (49,59 % des voix aux élections à la Commission de la carte, un score obtenu face à six listes concurrentes) est le plus présent dans les entreprises de presse, les négociations et les instances nationales où sont défendus les droits et intérêts des journalistes. Il met à leur disposition, qu’ils soient syndiqués ou non, des permanences (juridique, emploi, pigistes, etc.) et des services pratiques ainsi qu’un site Internet : www.snj.fr
• SNJ 33, rue du Louvre, 75002 Paris. Tél. : 01 42 36 84 23
Votez pour les candidats du SNJ !
15:25 Publié dans Tract | Tags : ancienneté, pigistes, salaires, élections, représentants du personnel, licenciement, loi, pee
26 mars 2010
Votez SNJ. Travail multi-support : avoir le choix et des moyens
Travail multi-support : avoir le choix et des moyens
Dans plusieurs entreprises de premier plan, le SNJ a eu un rôle moteur dans les négociations concernant les droits d'auteur et les collaborations multimédias, qui sont deux sujets distincts.
• Le droit d’auteur concerne la réutilisation des œuvres (articles, photos, dessins...).
• La collaboration multimédia concerne le travail supplémentaire.
La première question relève du journaliste comme auteur (propriété intellectuelle), la seconde comme salarié (contrat de travail).
La direction veut évidemment tout mélanger (voir le CE du 18 décembre 2009) dans une « logique » du type : « Je te donne tant sur le multimédia, et je te reprends tant sur le droit d’auteur ».
Or, sur le droit d’auteur, il y a déjà un accord en vigueur à GER, et la loi laisse encore deux ans pour le mettre à jour. Le SNJ demandera la revalorisation des rémunérations (droit patrimonial), car la reprise des articles et photos a explosé depuis que cet accord a été négocié, aux débuts de la presse en ligne. Il faut aussi réexaminer les conditions de reprise en renforçant le « droit moral » des auteurs.
En revanche, en ce qui concerne le travail multi-support (papier et Web), le SNJ exige :
– un préalable : que la direction mette fin au fait accompli.
– selon la loi, le journaliste est attaché à un titre : personne ne peut donc être contraint de collaborer à plusieurs titres
– le volontariat : personne ne doit être contraint à collaborer à d’autres supports que le sien
– des moyens : à travail supplémentaire, effectifs supplémentaires, et rémunération supplémentaire.
Le jeudi 1er avril 2010, votez pour les listes présentées par le Syndicat national des journalistes.
14:38 Publié dans Tract | Tags : droits d'auteur, négociation, snj, économies, emploi, conditions de travail, métiers, web, élections
24 mars 2010
Votez SNJ pour défendre la qualité
De la qualité, et pas seulement du « contenu »
Sur l’information en ligne, le Groupe Express-Roularta comme ses concurrents est contraint d’innover. Mais quelle est sa stratégie ? L’exemple du service « premium » de lexpress.fr, abandonné discrètement après une annonce en fanfare, est inquiétant. Les seuls projets acceptables seraient-ils ceux qui ne nécessitent aucun investissement, surtout en termes d’effectifs ?
Dans son obsession de résultats financiers à court terme, la direction de GER porte atteinte à la qualité de l’information et à l'identité des titres, par la remise en cause les bases du journalisme (enquête, rigueur, vérification, originalité…) et en cassant les métiers indispensables à son exercice :
– les journalistes des magazines contribuent aux sites dans une logique de quotidien, sans moyens ni rémunération supplémentaire. Comment faire à effectifs réduits sans sacrifier la qualité ?
– la direction veut fusionner des rédactions, comme c'est le projet pour les marques Maison Française, Maison Magazine, Cuisines & Bains et Terrasses & Jardins, rendant les équipes interchangeables et menaçant l'identité de chaque magazine ;
– des journalistes écrivent pour un autre titre que le leur, comme ceux de L’Expansion pour L’Express, au risque d’affaiblir l’un pour renforcer l’autre ;
– les métiers sont fusionnés afin de diminuer les effectifs, comme la révision et le SR à L'Express. Tout le monde fait tout mais moins bien.
Résultat : les journalistes en subissent les conséquences, mais aussi, in fine, les lecteurs, dont la désaffection pour la presse déstabilise les titres... ce qui se répercute sur l’emploi et les conditions de travail. Un cercle vicieux auquel il faut mettre un terme.
En votant pour le SNJ, vous direz non à cette fuite en avant suicidaire pour la qualité de l’information et l’avenir de nos titres.
Le jeudi 1er avril 2010, votez pour les listes présentées par le Syndicat national des journalistes.
14:26 Publié dans Tract | Tags : l'expansion, l'express, économies, emploi, conditions de travail, rédaction technique, métiers, web, élections
19 mars 2010
Elections du jeudi 1er avril : votez SNJ !
SNJ : le vote efficace pour vous défendre !
A l'issue d'une grève historique, la rédaction de L’Expansion a finalement gagné : la suppression du poste de rédacteur en chef technique est suspendue, et une concertation va s'ouvrir sur la future organisation du titre.
C'est un sérieux avertissement pour la direction. En exprimant leur ras-le-bol, les salariés de l'Expansion ont aussi dit stop à la dégradation des conditions de travail, au stress et à la démotivation.
Car la « roulartisation » est à l'œuvre partout dans le groupe : dégradation des conditions de travail, sous-effectifs, baisse des moyens, blocage des salaires et remise en cause de nos acquis. Sans oublier les mutualisations de services, les « passerelles » entre le print et le Web, des salariés multitâche mais monosalaire...
Cette mobilisation, dans laquelle le SNJ a été depuis le début partie prenante, a payé : il est possible d'obtenir satisfaction au moyen d'actions fortes, et avec l'arme de la grève.
C'est ainsi qu'il faut répondre aux agressions de la direction. Lors de la prochaine renégociation de l'accord 35 heures, le SNJ ne lâchera aucun jour de RTT, et appelle à une mobilisation active et efficace de tous les salariés.
Election du jeudi 1er avril 2010 Listes présentées par le Syndicat national des journalistes.
(Le protocole préelectoral prévoit que "pendant la durée de la campagne électorale, à savoir du 18/03/2010 au 31/03/2010, veille du scrutin, la Direction autorise l'accès à la messagerie du groupe via l'utilisation de l'adresse "Gr all Ues" aux organisations syndicales à raison de deux courriels par semaine pour chacune des organisations syndicales soit 6 courriels au total pour l'ensemble de la durée de la campagne."
Le SNJ a exprimé son désaccord : le SNJ réclame la totale liberté d’utilisation, en permanence, de la messagerie interne par les organisations syndicales. Nous devons pouvoir communiquer aux salariés sur un pied d’égalité avec la direction.
Ce message est le premier diffusé par le SNJ dans le cadre défini par le protocole préélectoral.)
18:33 Publié dans Tract | Tags : l'expansion, ag, grève, emploi, conditions de travail, économies, rédaction technique, métiers, web, rtt, élections, messagerie
SNJ : le vote efficace pour vous défendre !
Depuis les dernières élections, en avril 2008, vos représentants du SNJ, élus au CE, au CHSCT et délégués du personnel, ont défendu sans relâche les intérêts des salariés. Et ces deux années ont été particulièrement agitées.
Sur les plans éditorial, managérial et financier, la crise a rendu plus dures encore les méthodes Roularta : le bien mal nommé Plan de sauvegarde de l’emploi a fait disparaître une soixantaine de postes en février 2009. La très grande majorité des partants n’a pas été remplacée. Côté direction, le bricolage et l’improvisation ont été la règle, dans le management des équipes comme dans la stratégie d’entreprise. L’austérité salariale, la dégradation des conditions de travail, le stress, la baisse de qualité des titres, l’abus de stagiaires... tout cela a continué.
Autres faits marquants : la dénonciation de l’accord 35 heures, la liquidation d’Atmosphères, la mise sous tutelle de L’Expansion, dont la direction a été décapitée, le démantèlement de la documentation...
La « roulartisation » s’est poursuivie : la tendance au low cost, sur le modèle mis en place par Roularta en Belgique, a gagné du terrain : compétences et qualifications remises en question, collaboration accrue au Web sans concertation ni rémunération supplémentaire, « taylorisation » des tâches.
Enfin, après celles de Point de Vue, de Mieux Vivre et de Studio-Ciné Live, la fusion annoncée de L’Etudiant avec GER promet là aussi de s’accompagner de nombreuses destructions d’emplois.
Pigistes : le SNJ aux avant-postes
Au cours de leur mandat, les élus du SNJ ont bataillé pour défendre les pigistes dans les instances représentatives du personnel, au comité d’entreprise comme lors des réunions mensuelles des délégués du personnel du Groupe Express-Roularta. Ils se sont faits les porte-parole auprès de la direction de celles et de ceux dont le montant des piges avait subi une diminution notable, ou dont la collaboration avait été brutalement arrêtée, obtenant pour plusieurs d’entre eux de justes indemnités.
Avec FO, le SNJ a obtenu que les pigistes puissent être électeurs et éligibles sans condition de revenus pour ces élections des représentants du personnel. Si les pigistes peuvent voter aussi nombreux cette année, c’est aussi grâce aux négociations du SNJ menées sur un plan national.
A GER, nous continuons de réclamer l’application de la prime d’ancienneté pour les pigistes (conformément aux accords GER et au jugement de novembre 2009 sur le protocole d’accord national) et l’application aux pigistes des hausses de salaires collectives. De même nous demandons un barème de piges digne de notre entreprise et l’amélioration du droit à la formation.
Enfin, sur le plan national, le SNJ se bat aussi pour défendre les droits des pigistes dans toutes les rédactions et les instances de négociation paritaires. Le SNJ et FO ont ainsi fait condamner en justice, en novembre 2009, plusieurs des dispositions du protocole d’étape, remettant en question les droits des pigistes, signé notamment par la CFDT. Ce texte doit être renégocié pour renforcer les bases incontestables des droits légaux, conventionnels et statutaires des journalistes pigistes.
En votant nombreux pour nos candidates et nos candidats, vous aiderez les élus du SNJ à mieux défendre vos droits.
Pas touche aux RTT !
Fin 2008, la direction s’est attaquée aux accords 35 heures. Face à la forte mobilisation des salariés, elle d’abord reculé, puis a fini par les dénoncer au mépris des représentants des salariés : le comité d’entreprise n’a donné son avis qu’une fois les accords déjà dénoncés, et le comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) n’a été ni informé ni consulté, comme le prévoit la loi.
Dernier cadeau empoisonné de la direction : repousser à fin juin l’échéance de l’accord RTT pour mieux imposer ses vues, loin des élections, avant les congés d’été, une période peu propice à la mobilisation. A cet égard, comment peut-on se vanter d’avoir fait reculer la direction alors que celle-ci avait prévu, dès le 19 janvier, dans un courrier à L’Etudiant, de repousser la négociation des 35 heures ?
Le SNJ n’a pas changé de position : fidèle à la mobilisation des salariés, il ne négociera pas à la baisse le nombre de jours de RTT en bradant ces acquis contre d’illusoires compensations.
Stress à tous les étages
Le PSE de février 2009 et la fermeture d’Atmosphères ont encore aggravé la situation de l’emploi dans le groupe, affaibli par la perte
de 138 postes de travail depuis fin 2001. Des équipes désorganisées, une charge de travail en hausse pour les restants : la dégradation des conditions de travail a engendré du stress à tous les étages, constaté aussi par la médecine du travail. Le SNJ veut qu’il soit mis fin à cette situation dont la direction est responsable. Un plan de prévention des risques psychosociaux, réclamé par le CHSCT, est déjà engagé avec la direction, et un diagnostic a été demandé à l’Aract (Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail).
Convergences print/web : danger
Le SNJ exige le volontariat pour le travail multi-support (Web et papier) : personne ne doit y être contraint. Le SNJ réclame aussi des moyens : à travail supplémentaire, effectifs supplémentaires, et rémunération supplémentaire. Selon la loi, le journaliste professionnel est attaché à un titre : nul ne peut donc être contraint de collaborer à plusieurs titres. C’est sur ces bases que le SNJ participera à une éventuelle négociation, alors que la direction tente de passer en force.
« Passerelles », mutualisations : stop!
L’identité éditoriale, l’indépendance et le savoir-faire des équipes rédactionnelles doivent être respectés. C’est pourquoi le SNJ s’oppose aux mutualisations de services et aux « passerelles » entre titres. Ecrire pour le papier et le Web, réaliser des vidéos, faire des photos, transformer des secrétaires de rédaction en correcteurs, des rédacteurs en documentalistes... Il n’est pas possible, sous prétexte d’« agilité numérique », de tout faire, au risque de tout faire mal. Il est suicidaire de mettre en péril la qualité de nos titres et de nos sites, alors que c’est justement ce pour quoi nos lecteurs sont prêts à payer.
Pour une vraie politique salariale
Depuis 2002, la direction ne garantit plus de hausse des salaires collective au moins égale à l’inflation et distribue des primes et des augmentations individuelles dans l’opacité. Le SNJ réclame la fin de ces pratiques à la tête du client et demande une politique salariale privilégiant les hausses collectives, la réduction des inégalités entre hommes et femmes, la revalorisation des salaires d’embauche et des piges. Lors de la négociation 2010, le SNJ a réclamé 100 euros pour tous. La réponse de la direction a eu le mérite de la clarté : zéro euro.
Des entraves à répétition
La direction n’a cessé de montrer son mépris des institutions représentatives du personnel en multipliant les délits d’entrave : réunions des délégués du personnel non convoquées, comité d’entreprise et CHSCT informés alors que les décisions sont déjà prises, « arrangements » hors des réunions officielles... Ces pratiques détestables doivent cesser. Les instances représentatives du personnel doivent être au service de la mobilisation des salariés et non pas être utilisées pour la contrecarrer.
Libérez la messagerie!
La direction refuse le libre accès de la messagerie aux syndicats. Elle leur accorde 6 messages chacun durant les 15 jours de campagne : le SNJ réclame sa totale liberté d’utilisation. Nous devons pouvoir communiquer aux salariés sur un pied d’égalité avec la direction.
Le SNJ, premier syndicat de journalistes
Le Syndicat national des journalistes (49,59 % des voix aux dernières élections à la Commission de la carte, un score obtenu face à six listes concurrentes) est le plus présent dans les entreprises de presse, les négociations et les instances nationales où sont défendus les droits et intérêts des journalistes. Il met à leur disposition, qu’ils soient syndiqués ou non, des permanences (juridique, emploi, pigistes, etc.) et de nombreux services pratiques ainsi qu’un site Internet : www.snj.fr
• Le blog du SNJ de GER : http://snjexpress.hautetfort.com
• SNJ 33, rue du Louvre, 75002 Paris. Tél. : 01 42 36 84 23
00:09 Publié dans Tract | Tags : élections, représentants du personnel, actionnaire, ancienneté, atmosphères, chsct, messagerie, documentation, économies, emploi, l'étudiant, le vif, web
18 mars 2010
Contre la dénaturation des métiers
Depuis le Plan “social” de 2009, l’intensification de la charge de travail pour les personnels restants s’est accompagnée d’une dénaturation des métiers.
Un mouvement-couleuvre, masqué derrière le traditionnel argument du progrès technologique, qui vise à réorganiser la chaîne de production des textes pour en augmenter la productivité/et en diminuer le coût salarial.
Pour les journalistes rédacteurs, la diminution des enquêtes de terrain va de pair avec l’incitation à fournir toujours plus pour le web et les autres supports, avec l’augmentation du travail de secrétariat – transcriptions diverses… – et la responsabilisation au niveau de la correction de la copie… Toutes tâches qui leur étaient jusque-là épargnées au profit de la maturation d’idées et de l’écriture…
Dans les services techniques, ce mouvement se fait plus que jamais pressant. Pour l’instant, ce sont les réviseurs (lecteurs-correcteurs), et par contrecoup les secrétaires de rédaction (SR), qui en font les frais (mais pourquoi s’arrêterait-il en un si bel élan ?).
- Soit les réviseurs sont supprimés (comme à L’Entreprise, où les deux postes ont disparu en mai 2009, à Mieux-Vivre et à Point de vue), et l’on charge les SR de faire le “décoquillage” des textes, avec une pige de soutien ponctuelle pour les bouclages ou les suppléments ;
- soit, la charge de travail étant devenue trop importante pour le nombre de réviseurs restants, on leur donne la consigne de relire plus vite et de ne plus vérifier l’information (comme à L’Expansion, qui a aussi perdu un poste en mai 2009),
- ou, comme à L’Express, on demande aux SR (après formation d’une semaine…) de relire un certain nombre de pages avant montage, charge aux réviseurs de relire les titres en page montée (entre 2009 et 2010, le service est passé de 8 à 4 postes, sans augmentation conséquente du nombre de pigistes).
La question de l’évolution de ces deux métiers (et de la nouvelle conception des textes qui en résultera) ainsi que celle de l’accompagnement des réviseurs dont le poste va être supprimé, méritent d’être posées clairement.
Elles devraient l’être au CE dans le cadre d’un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, pour maintenir une exigence de qualité suffisante dans le traitement des textes (préalable au respect de l’auteur et du lecteur) et conjurer la fatalité d’une déqualification professionnelle (éprouvante et démotivante) des personnels concernés.
06:50 | Tags : rédaction technique, métiers, l'expansion, l'express, conditions de travail, emploi
Elections CE-DP : les candidats du SNJ
COMITÉ D’ENTREPRISE
Titulaires
Dominique Noblecourt (Point de Vue)
Pauline Feuillâtre (L’Expansion)
Eric Marquis (L’Express)
Suppléants
Bernard Poulet (L’Expansion)
Denise Grumel (L’Express)
Catherine Marin (L’Express)
DELEGUÉS DU PERSONNEL
Titulaires
Pascal Frasnetti (Mieux Vivre)
André Spiga (L’Expansion)
Denise Grumel (L’Express)
Cécile Rynkiewicz (L’Expansion)
Suppléants
Catherine Marin (L’Express)
Pauline Feuillâtre (L’Expansion)
Eric Marquis (L’Express)
Yves Adaken (lexpansion.fr)
01:07 | Tags : élections, représentants du personnel
17 mars 2010
La rédaction de L'Expansion cesse la grève mais reste vigilante
L'Expansion, qui était en grève depuis le vendredi 12 mars, a mis fin à ce mouvement.
Mardi 16 mars en fin de journée, le personnel réuni en assemblée générale a voté la reprise du travail, après avoir pris connaissance des dernières propositions de la direction.
Il n'est désormais plus question de la suppression du poste de rédacteur en chef technique, qui a avait motivé la mobilisation des salariés, mais de sa « suspension ». De plus, une concertation a été obtenue concernant la réorganisation de la rédaction.
La mobilisation a donc payé. Durant ce conflit, la détermination des salariés n'a jamais faibli, comme l'attestent les votes quasi unanimes pour la poursuite de la grève, renouvelés lors de toutes les AG de la rédaction.
Un des temps forts de la mobilisation s'est produit mardi matin, quand les salariés de L'Expansion, rejoints par des salariés de L'Express, de L'Etudiant, de L'Entreprise ou encore de Mieux Vivre, sont allés perturber la conférence de presse de Rik de Nolf, le PDG de Roularta, venu présenter les résultats du Groupe. Banderoles, slogans hostiles à la direction...
Ce mouvement historique à L'Expansion montre qu'il est possible de stopper la machine Roularta. Un coup d'arrêt d'autant plus important que L'Expansion est à l'avant-garde de la « roulartisation » (suppressions de postes, réduction des moyens, travail supplémentaire et non rémunéré pour le Web et pour L'Express, mutualisations...), à l'œuvre dans tous les titres du Groupe, dont les salariés subissent les conséquences au quotidien, par un surcroît de travail, du stress et de la démotivation.
09:50 | Tags : l'expansion, ag, grève, emploi, conditions de travail, économies, rédaction technique, métiers, web
16 mars 2010
Non à l'étranglement de L'Expansion !
L’Expansion poursuit sa grève entamée le vendredi 12 mars, à la suite de l’annonce de la suppression du poste de rédacteur en chef édition. La rédaction du magazine réclame le maintien de ce poste, indispensable au bon fonctionnement du mensuel. En arrêtant le travail, les salariés expriment leur ras-le-bol d’une situation qui ne cesse de se dégrader depuis des mois.
Après les départs non remplacés de journalistes, l’éviction d’Alain Louyot, directeur de la rédaction, et celle de Katherine Menguy, directrice déléguée, en octobre dernier, cette fois c’est au tour du poste de rédacteur en chef édition d’être visé.
Pour justifier cette décision, la direction invoque des raisons économiques et la nécessité d’améliorer l’organisation du magazine. Or, c’est l’inverse qui va se produire avec la suppression de ce poste clé, avec, en prime, une surcharge de travail
pour les salariés restants.
La direction reste dans le flou, incapable de dire comment et avec qui sera concrètement réalisé demain le magazine. Cette prétendue « nouvelle organisation », à effectifs et moyens réduits, risque de conduire, à terme, à la réalisation d’un Expansion low cost, alors que la direction affiche de grandes ambitions, en programmant le lancement d’une nouvelle formule dès le mois prochain.
En l’espace de 5 ans, L’Expansion a perdu l’équivalent de 9 postes à plein temps, soit 25 % de ses effectifs, pour une charge de travail qui s’est alourdie, la rédaction étant « invitée » à contribuer toujours plus au Web et à fournir des papiers à L’Express. Les renforts ont été réduits. Le recours à un bataillon de stagiaires pour pallier les sous-effectifs est devenu la règle. Tous les budgets ont été rabotés dont celui, vital, de la promotion, insignifiant depuis près de 2 ans.
L’Expansion apparaît de plus en plus comme le laboratoire de la « roulartisation », qui promet de se déployer dans notre groupe (mutualisations, low cost, newsroom, salariés multitâches...).
Ensemble, mettons un terme à ce processus qui menace nos emplois, notre santé, nos conditions de travail et la qualité de nos titres
Les organisations syndicales du site de Châteaudun (CFDT, CGT, FO et SNJ de GER, CFDT et CGT de L’Etudiant) soutiennent sans réserve la grève de L’Expansion et réclament le maintien du poste de rédacteur en chef édition. Elles appellent les salariés à venir soutenir leurs collègues de L’Expansion qui manifestent, à 11 heures, devant la salle du Conseil, à l’occasion de la conférence de presse de Rik de Nolf, et devant les entrées du bâtiment.
Le 16 mars 2010
CFDT CGT FO SNJ
09:50 Publié dans Tract intersyndical | Tags : l'expansion, ag, grève, emploi, conditions de travail, économies, rédaction technique, métiers, web
15 mars 2010
L'Expansion poursuit la grève
Lundi 15 mars, la rédaction de L'Expansion, réunie en assemblée générale (AG), a voté à la majorité absolue (26 oui, 1 non et 1 blanc) la poursuite de la grève décidée vendredi 12.
L'AG a renouvelé sa revendication : le maintien du poste clé de rédacteur en chef technique et de son titulaire. Elle demande aussi des négociations sur le fonctionnement du magazine.
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L'Expansion en grève : le SNJ partie prenante
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, est partie prenante de la mobilisation des salariés de L'Expansion contre l'étranglement du magazine économique.
Le SNJ condamne, à L'Expansion comme partout dans le groupe, la politique de la direction et de l'actionnaire de Groupe Express Roularta, uniquement préoccupés des résultats financiers, et leur absence totale de stratégie et de volonté de défendre une information de qualité et l'avenir des titres.
La section SNJ de GER
21:02 | Tags : l'expansion, ag, grève, emploi, conditions de travail, économies, rédaction technique, métiers, web
12 mars 2010
L’Expansion en grève
Après l'annonce de la suppression du poste de rédacteur en chef technique du magazine – un poste clé pour le fonctionnement du journal –, la rédaction de L'Expansion réunie en assemblée générale vendredi matin, à l’initiative de la Société de la rédaction, a décidé de cesser aussitôt le travail.
Cette grève a reçu le soutien de la CGT de L’Etudiant et celui du syndicat FO (voir ci-après). La rédaction réclame le maintien du poste menacé et les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs ambitieux de la nouvelle formule, actuellement en préparation.
En fin de journée, trois représentants de la direction sont venus s’expliquer devant les salariés.
Principal motif invoqué pour justifier la suppression du poste de rédacteur en chef technique : des raisons économiques (le déficit du journal, la baisse de la diffusion et de la publicité). Or, jamais les instances représentatives du personnel n’ont été informées d’une situation si urgente qu’il faille immédiatement supprimer un poste clé pour la réalisation du journal. Une opération menée dans l’urgence et dans l’improvisation, puisque la direction nous demande de patienter « une dizaine de jours » avant de nous communiquer la nouvelle organisation du titre.
De plus, cette décision intervient à deux semaines du lancement d’une nouvelle formule très éditée et dont la rédaction vient à peine de découvrir les premières ébauches.
Autre raison avancée : « l’effet entonnoir », provoqués par la centralisation des informations et des décisions par une seule personne. Or c’est justement cette centralisation, que la direction considère à tort comme un « goulot d’étranglement », qui permet la sortie du magazine en temps et en heure. Car nous devons jongler avec une rédaction en chef dont une partie de l’emploi du temps est consacrée à d’autres activités que le magazine, et des rédacteurs débordés, fortement incités à fournir, en plus, du contenu pour le site Web de L’Expansion, voire même des papiers pour L’Express.
Au lieu d’un fonctionnement centralisé, on nous propose désormais de faire preuve « d’initiative et de créativité » : les chefs de service et les rédacteurs devront avoir un « rapport direct » avec les maquettistes et les secrétaires de rédaction, ce qui risque de rendre ingérables le suivi de la réalisation des pages, chacun faisant son propre journal.
Cette soi-disant « nouvelle organisation » camoufle à peine l’obsession de nos dirigeants sous l’ère Roularta : celle de faire toujours plus d’économies en réduisant les effectifs et en rendant les équipes toujours plus productives, sur fond d’austérité salariale.
A l’issue d’une heure d’entrevue, où la direction a rejeté notre demande de maintien du poste, promettant seulement une réorganisation de la rédaction en chef et des renforts, les salariés ont décidé de se donner rendez-vous, lundi matin à 10 heures pour décider de la suite à donner à leur action.
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L'Expansion en grève : soutien de la CGT de L'Etudiant
“Paris, le 12 mars 2010
Aux salariés de l’Expansion en grève
Nous avons appris que vous vous êtes mis en grève aujourd’hui, vendredi 12 mars. Nous avons aujourd’hui encore plus la certitude que nous ne sommes pas seuls à rejeter la politique du presse-citron de nos directions.
« Des emplois supprimés, des effectifs qui fondent, des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, une baisse continuelle des moyens, la fermeture ou la vente des titres, le blocage des salaires, des déménagements, la remise en cause de nos acquis »… (tract «Stop à la roulartisation», signé par tous les syndicats en octobre 2009), ce n’est qu’avec des actions fortes comme la vôtre aujourd’hui que nous arriverons à gagner sur nos revendications.
Bravo à vous, vous avez toute notre solidarité.
À bientôt tous ensemble.
La CGT de l’Etudiant”
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L'Expansion en grève : soutien de FO
“Le 12 mars 2010.
A tous les collaborateurs de L'Expansion,
Le syndicat FO, représentée par Andrée Hazan, déléguée syndicale, soutient l'action de la Société de la rédaction de L’Expansion.
Pour Force Ouvrière, Andrée Hazan, déléguée syndicale.”
21:44 | Tags : l'expansion, ag, grève, emploi, conditions de travail, économies, rédaction technique, métiers, web
L’Expansion en voie d'étranglement
En l’espace de cinq ans, L’Expansion a perdu
– un directeur de la rédaction (Alain Louyot) ;
– une directrice déléguée (Katherine Menguy) ;
– un directeur adjoint de la rédaction (Vincent Giret) ;
– une assistante (Marie-Françoise Paris)
– quatre rédacteurs (Laurent Barbotin, Gilles Tanguy, Marc Landré, Jean-Luc Barberi) ;
– un demi-poste de réviseur (Lucie Lacroix) ;
– un demi-poste de SR ;
– un quart de poste de maquettiste.
Les renforts de pigistes (à la rédaction comme à la réalisation) ont été notablement réduits. Le recours aux services de stagiaires est devenu la règle. Tous les budgets ont été rabotés dont celui, vital, de la promotion, désormais insignifiant. Partir en reportage devient une gageure. La pagination et le tirage de L’Expansion ne cessent de diminuer. De plus, la rédaction est invitée, avec des forces qui s’amenuisent, à travailler toujours plus en collaborant bénévolement au Web et en fournissant des papiers à L’Express.
21:33 | Tags : l'expansion, ag, grève, emploi, conditions de travail, économies, rédaction technique, métiers, web