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01 mai 2011

Rachat d'Ulike : GER va-t-il mourir guéri ?

L'acquisition du site Ulike a donné lieu à un échange lors du CE du 29 avril 2011.

Pour les élus SNJ, Eric Marquis a indiqué que, si, bien entendu, il faut se féliciter du développement du Groupe, cette acquisition pose plusieurs problèmes.

1. Le mélange entre les articles de journalistes et les contributions d'internautes pose la question de la fiabilité des contenus. Un lecteur qui consulte une "fiche culture" est-il assuré qu’elle provient d’un travail journalistique (avec vérifications) ? C'est important pour la crédibilité des titres de GER.

2. Le "développement" du Groupe ne donne lieu à aucune création d’emplois. On a l’impression que le Groupe poursuit le double objectif de comprimer sa masse salariale tout en étoffant son activité.

22 avril 2011

Dans L'Express, Raphaël Enthoven s'en prend à l'“antijournalisme” d'Edwy Plenel

Dans sa chronique de L'Express (20 avril 2011), Raphaël Enthoven dénonce :

[...] Le directeur de Mediapart Edwy Plenel donne la formule magique de l'antijournalisme qui sévit désormais sur Internet, et qui réclame l'information aux dépens de la loi comme les tyrans promettent le bonheur aux dépens de la liberté. [...]

En diffusant l'enregistrement clandestin de Liliane Bettencourt, Edwy Plenel s'est conduit exactement comme le pouvoir qui, en son temps, l'avait mis lui même sur écoute.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, s'était très tôt solidarisé avec Mediapart et Edwy Plenel. Voir les communiqués du SNJ en 2010, notamment La liberté de la presse réaffirmée par la justice.

Dommage que L'Express ne signale pas que la Justice, précisément sur la question de la publication des “enregistrements privés”, a donné raison à Mediapart et Edwy Plenel, au nom de la “légitime information du public”.

Le SNJ y revient dans son organe Le Journaliste (n°198-299, 3e et 4e trim. 2010) * :

Les révélations des journalistes de Médiapart dans les affaires Woerth/Bettencourt relèvent de la « légitime information du public ». Les juges ont ainsi, à deux reprises, légitimé la publication d'extraits des écoutes réalisées au domicile de la milliardaire. En rappelant l’équilibre nécessaire « entre le droit au respect à la vie privée et la liberté de l’information », ils sont dans le droit fil des textes européens et de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme sur la liberté de la presse, « pierre angulaire de la démocratie ».

Le SNJ s'était porté en justice aux côtés de Médiapart et de ses journalistes, dans la plainte en diffamation déposée contre le secrétaire général de l’UMP, qui s’était permis le 6 juillet 2010 de les accuser d’utiliser des "méthodes fascistes".

* LeJourn298-299_edito.pdf

22:58 Publié dans Presse, SNJ (national, régional) | Tags : déontologie, l'express, loi, snj

14 juin 2010

Publireportages ?

A propos de L'Express du 9 juin 2010 “Bien manger avec Pierre Dukan” :

Ceci N’Est Pas (Du Tout) Un Publireportage” (Sebastien Fontenelle, politis.fr, 13 juin 2010)

09:05 Publié dans Presse | Tags : déontologie, l'express, métiers

28 mai 2010

L'Express et les grandes écoles : l'apprentissage du mélange des genres ?

Lire sur marianne2.fr

Le concours de l'Express, un drôle d'apprentissage (18 mai 2010)

23:37 Publié dans Presse | Tags : déontologie, l'express, métiers

02 juin 2009

Objets intelligents, avez-vous donc une âme ?

Le Groupe Express-Roularta diffuse un catalogue de vente Coté Perso. Sélection réfléchie d'objets intelligents.

Lu dans Marianne (29 nov. 08) :

Madame Figaro fait la promotion de “fonds de teint intelligents”. Sans doute s'agit-il de fonds de teint qui ont fait des études supérieures.

02:36 Publié dans Presse | Tags : déontologie

17 janvier 2009

On ne fait pas baisser la température en cassant le thermomètre

Lors du Comité d’entreprise du 16 janvier, la direction a d’abord vivement critiqué les « informations négatives » parues dans Le Monde (daté 16 janvier) sur le Groupe Express Roularta, alors que L’Express, L’Entreprise et L’Expansion lancent une nouvelle formule. Le SNJ n'a fait aucun commentaire, ne souhaitant pas prêter le flanc à cette tentative d'intimidation et d'entrave au droit d'expression des syndicats sur les orientations, y compris éditoriales, de la direction. Qui fait le plus de contre-publicité au groupe si ce n’est la direction elle-même en ayant programmé 51 suppressions d'emploi ?

Les élus du CE ont passé en revue les différentes mesures du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pouvant bénéficier aux salariés les plus âgés, et qui devraient faire l’objet d’un memento pratique : convention de reclassement personnalisé, convention de préretraite totale du FNE, préretraite progressive, passage au temps partiel, etc. A l’issue du CE, la direction a fait savoir aux délégués syndicaux qu’elle ne souhaitait pas la mise en place d’un congé de reclassement (le contrat de travail du salarié licencié est suspendu et pas interrompu pendant 4 à 9 mois avant de basculer dans le dispositif Assedic), dont elle prendrait en charge une grande partie, préférant la solution de la Convention de reclassement personnalisée, moins coûteuse pour l’entreprise et plus simple et plus rapide à mettre en place.

Un point reste en suspens : le montant et la durée d’indemnisation des personnes licenciées ne sera connu qu’une fois la nouvelle convention Unedic ratifiée par les syndicats (elle sera alors applicable au 1er janvier 2009), sauf si, en attendant, le gouvernement décide de proroger l’ancienne convention.

Concernant les bonifications de départ, la direction propose désormais 6 mois d’indemnités supplémentaires pour les plus de 55 ans. Toutefois, elle entend plafonner le montant des bonifications des 12 salariés de l’entreprise bénéficiant d’accords améliorant leurs indemnités (accord Presse quotidienne nationale et accord Express de 1982).

La direction confirme également qu’elle versera 3 000 euros de prime pour ceux qui se déclareront partants très rapidement. Elle a aussi convenu que les pigistes réguliers seraient bien concernés par les mesures prévues par le PSE.

Rappelons que les indemnités et primes de licenciement sont non fiscalisées et non soumises aux charges sociales (sauf la CSG et la CRDS).

Les élus ont demandé que les personnes licenciées bénéficient de la mutuelle pendant les 12 mois suivant le licenciement, et du versement par l’entreprise des points de retraite complémentaire au même taux que les salariés en poste pendant la durée de l’indemnisation des Assedic.

Enfin, ils ont demandé des précisions concernant le projet de restructuration de la documentation. Ils s’interrogent sur sa viabilité, son mode de financement, l’avenir des salariés restants, et les conséquences sur la qualité du travail des rédactions. Des questions qui seront de nouveau abordée lors du prochain CE, le 23 février.

24 novembre 2008

Rik de Nolf : il existe à L'Express des "métiers dépassés"

Auditionné le 7 novembre 2008 par le pôle "Processus industriel" des Etats généraux de la presse écrite, Rik de NOLF, administrateur délégué du groupe Roularta s'est prononcé pour

une plus grande adaptabilité des structures ; il existe à "L'Express" des fonctions qui n'existent pas en Belgique, des "métiers dépassés", a-t-il expliqué. De même, le magazine "Newsweek" employait il y a quatre ans 400 journalistes ; ils ne sont plus qu'une centaine aujourd'hui. Par comparaison, "L'Express" était fabriqué par 250 personnes il y a 10 ans, contre 125 encore aujourd'hui ; "en Belgique, nous faisons le même journal avec un effectif deux fois moindre", a-t-il assuré, rappelant avoir recours parallèlement à "beaucoup de formules de collaboration" permettant d'alléger les structures de base. Evoquant par ailleurs le recours aux subventions, M. de NOLF a fait part de sa préférence pour "l'utilisation de la presse" par les pouvoirs pour leur communication ; ce business rapporte 15 millions d'euros au groupe Roularta chaque année. "Cela nous assure un soutien important", a-t-il insisté. Bien entendu, le groupe belge n'échappe pas aux tentatives de pression ; mais "chaque annonceur qui avait disparu pendant six mois est revenu, à cause de notre audience".

Voir ce compte-rendu sur le site des Etats généraux de la presse écrite, pôle 2, audition, 07-11-08 Les éditeurs en quête d'un nouveau modèle économique.

21 juin 2007

Roularta à GEE : casse à tous les étages

Près d’un an après la prise de contrôle de Groupe Express-Expansion (GEE) par Roularta, le bilan est accablant. Des dizaines d’emplois supprimés, des rédactions anémiées, une politique salariale atone (hormis, dans l’opacité, quelques « récompenses » individuelles, ici ou là), des budgets en peau de chagrin, à tel point que les rédactions n’ont plus les moyens de faire correctement leur travail, ce qui se répercute sur la qualité des « contenus ». Nouveau régime ? Surtout, régime !

L’entreprise de démolition ne se traduit pas seulement dans les chiffres. Chacun peut relever un autoritarisme croissant dans les relations sociales, des violations assumées du droit du travail, comme la limitation unilatérale de délai d’exercice de la clause de cession ; des mesures vexatoires, telle la suppression de la médaille du travail ; la négation des métiers, qualifications et compétences, à l’image des rédacteurs, déjà en sous-effectifs, « invités » à travailler en plus pour les sites Web et l’affaiblissement sans précédent des rédactions techniques, avec en ligne de mire la fusion des services SR et Révision à L’Express.

A la source de ce désastre : l’objectif de Roularta d’obtenir plus de 10 % de rentabilité d’ici à 2008. Le SNJ ne se contente pas de dénoncer les conséquences de cette politique. Il condamne et s’oppose à la cause : la goinfrerie financière de Roularta, suicidaire à terme pour l’entreprise.

Travailler plus... à moins et moins bien

Après le dégraissage de la rédaction, le démantèlement du plateau technique de L’Express est à l’ordre du jour. Audit du service photo, flou artistique à la maquette, et, dès septembre, « réunion » du SR et de la révision, réduction jusqu’à leur suppression des renforts de piges ainsi que le passage d’un poste et demi de la révision (qui a perdu un poste) au SR (qui lui-même a déjà perdu trois postes). Sous-effectifs, lecture unique de la copie et survol des pages montées : la dégradation des conditions de travail et une moindre qualité du contenu sont donc garanties, sauf si le plateau technique et la rédaction se mobilisent pour exiger l’arrêt de toute suppression de poste.

Non à la retraite au rabais !

L’Etat accorde depuis longtemps un abattement de 30 % sur certaines cotisations sociales des salariés journalistes. Le Groupe Express-Expansion est l’une des rares entreprises qui ont décidé, il y a quelques mois, d’appliquer cet abattement aux retraites complémentaires des journalistes. La cotisation moindre concernant aussi bien l’employeur que le salarié, le groupe fait une économie substantielle, tandis que chaque journaliste a connu mécaniquement une augmentation de son salaire net. Mais le revers de la médaille, c’est pour chaque journaliste une amputation significative de sa future retraite. Selon les chiffrages du SNJ sur le plan national, les pensions moyennes seraient diminuées au minimum de 90 euros par mois.
Dès 2006, les élus SNJ ont levé ce lièvre au CE. Attachés à la retraite par répartition, ils demandent que chaque salarié concerné puisse choisir entre des cotisations abattues (et donc des retraites moindres) ou non. Mais la direction refuse de revenir sur ce fait accompli, et les autres syndicats proposent plutôt de mettre en place un système par capitalisation.
Le SNJ demande qu’une attestation annuelle soit remise à chaque journaliste, qui choisira alors des cotisations sociales abattues ou non conformément à l’accord d’entreprise signé en 2003.
Avec le SNJ, je défends ma retraite intégrale. En 2007, je choisis de cotiser à 100 %.

Le mélange des genres continue

Le directeur de la rédaction de L’Express a invité la semaine dernière tous les journalistes à se rendre dans les points de vente afin de remplir un questionnaire sur les ventes du titre (il est aussi conseillé d’enrôler « parents et amis »...). Un tirage au sort distinguera cinq des « questionnaires », les « enquêteurs » étant « récompensés de quelques cadeaux » !
Cette initiative est d’abord insultante pour les salariés du service des ventes. S’ils ont besoin de renfort, il faut, au lieu de faire appel à d’autres personnels qui n’ont pas leurs compétences, renforcer leurs effectifs et leurs moyens. Ensuite, signée d’un journaliste, elle est révélatrice d’une évolution : après le journaliste en toque (publicité pour une marque d’électroménager, dans Lire, septembre 2006), voici
le journaliste inspecteur des ventes ! Bien entendu, le Code du travail et la convention collective protègent les journalistes des tentatives de leur faire exécuter des tâches sans rapport avec leur métier. Il est plus que temps de donner à tous les salariés de cette entreprise les moyens de faire leur travail correctement, dans le respect des compétences des uns et des autres !
Le SNJ, première organisation de la profession, rédacteur de la Charte de déontologie de référence, appelle tous les journalistes à ne prendre part en aucune façon à ce type d’opération.

Communiqué du SNJ, 20 juin 2007

 

Casse a tous les etages 20-06-2007.pdf

14 septembre 2006

François Busnel pose pour Miele : "Le mauvais goût de «Lire»" (Libération)

Lu dans Liberation, 12 septembre 2006 :

"Un directeur de la rédaction qui, avec son adjoint, pose derrière des fourneaux aux côtés d'un chef cuisinier dans son propre journal, en l'occurrence dans le dernier numéro de Lire, c'est déjà un rien étrange. Mais quand on découvre que le duo fait la pub des encastrables de la marque Miele, ça sent la mauvaise cuisine. De fait, la double page, discrètement surtitrée «Communiqué», dans laquelle on peut voir un accrocheur «Lire peut témoigner de la qualité des encastrables», a soulevé l'ire et la consternation des journalistes de la maison Express-Expansion, dont fait partie le magazine. Dans un communiqué diffusé en interne, la Société des journalistes de l'Express a fermement déploré ce mélange des genres, évoquant une dérive déontologique inacceptable."

21:35 Publié dans Presse | Tags : lire, déontologie