Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22 juillet 2010

RTT : la direction veut ramener le nombre de jours de 22 à 13 !

La négociation sur les RTT a repris, à travers des réunions convoquées par la directions le 29 juin puis le 13 juillet. Y participaient pour le SNJ André Spiga et Denise Grumel (le 29 juin), Dominique Noblecourt et Eric Marquis (le 13 juillet).

Rappelons que la remise en cause des accords RTT du Groupe est le fait de la direction qui les a dénoncés en décembre 2008, malgré la mobilisation des salariés à plusieurs reprises pour signifier leur refus de la diminution des jours de RTT.

Sur la forme, le SNJ regrette que la direction, la CFDT et la CGT aient refusé que FO participe à la négociation.

Sur le fond, la direction propose de diminuer progressivement le nombre de jours RTT, pour atteindre au 1er janvier 2013

13 jours,

dont

  • 5 jours seraient fixés par la direction,
  • 1 jour destiné à la « journée de solidarité » (lundi de Pentecôte)
  • 7 jours seraient « mobiles » (fixés en accord entre le salarié et le chef de service).

Le nombre de jours de congés passerait à 30.

Mais ces dispositions ne s’appliqueraient qu’aux salariés présents lors de l’entrée en vigueur de l’accord. Les salariés entrant dans le groupe ensuite ne disposeraient que de 28 jours de congés payés et 13 jours de RTT dès leur embauche.

Pour les directeurs de rédaction, rédacteurs en chef et adjoints, chefs de service, le régime prévu pour les autres au 1er janvier 2013 s’appliquerait dès l’entrée en vigueur de l’accord.

Les représentants de la CFDT et de la CGT ont rappelé leur dernière proposition (tract « Ça suffit ») :

15 jours de RTT

  • 4 jours de congés supplémentaires pour ceux qui n’ont que 28 jours de congés
  • 1 jour pour la « journée de solidarité »
  • 1 % d’augmentation générale


Les représentants du SNJ, fidèles au mandat donné à plusieurs reprises par les salariés, ont manifesté leur opposition résolue à toute diminution, pour tous les salariés du Groupe, du nombre de jours de RTT ainsi que du nombre de jours de congés+RTT.

Les représentants du SNJ ont fait valoir la baisse des effectifs (consécutive notamment aux plans de départ), l’accroissement de la charge de travail, la baisse du pouvoir d’achat, l’aggravation des conditions de travail…

Donc,

  • la direction propose 13 jours de RTT, la CFDT et la CGT 15,
  • la direction propose 2 jours de congés en plus, la CFDT et la CGT 4.

L’issue de la négociation est prévisible...


15 juillet 2010

Réorganisations, RTT, salaires, déménagement... La direction ne répond pas

A l’ordre du jour du CE du 24 juin 2010,

La réorganisation de la rédaction de L’Entreprise. Malgré le départ du directeur de la rédaction, un de plus après de multiples suppressions de postes, la direction n’a rien à dire, évoquant juste un possible « repositionnement » du titre. « Vous ne semblez pas avoir pris la mesure de l’inquiétude des salariés. L'Entreprise dispose de moins en moins de moyens. Par exemple, des départs ne sont pas remplacés, des demandes de formation sont refusées... » alerte Eric Marquis.

Les RTT. La direction montre du doigt (une fois de plus) le SNJ, prenant prétexte qu’il l’a assignée en justice. Eric Marquis note que la direction prend l’habitude en CE de traiter le SNJ comme peut l’être un accusé dans le cadre d’un interrogatoire. Ce que la direction réfute, indiquant qu’elle compte reprendre les négociations. Dans ce cas, le SNJ y participera, confirment ses représentants. Mais la manière dont la direction envisage la négociation ressemble furieusement à « celle qui prévalait en ex-URSS : “ce qui est à vous est à vous, ce qui est à nous est négociable” », observe Bernard Poulet. La direction (dont la dernière proposition, fin 2008, consistait à diminuer de 22 à 13 le nombre de jours de RTT), « déplore les raidissements observés de la part des partenaires sociaux »

La réorganisation de la rédaction de Pianiste et la collaboration multi-titres. Des articles destinés à Classica sont publiés également dans Pianiste, sans que leurs auteurs (souvent des pigistes) soient même informés, ni rémunérés en plus. Un nouvel exemple de la duplication des articles entre les titres qui, peu à peu, devient la norme dans le groupe. « Le fait de publier un même article dans deux titres différents est un choix désastreux car, outre l'impact sur l'emploi, cela porte atteinte à l'identité des titres », alerte Eric Marquis. « D'ailleurs la direction évoque souvent la stratégie de "valorisation de la marque", c'est difficile si les contenus sont de plus en plus proches ! » Mais la direction « assimile Pianiste à une émanation de Classica », tout en souhaitant « susciter une complémentarité entre les deux titres »… De même, alors que, par exemple, certains articles de Studio Ciné Live sont repris par A Nous Paris, ou des articles du pôle « Maison », par L’Express Styles, sans que les auteurs soient ni informés ni rémunérés, la direction ne répond qu’ « accords de partenariat » ou qu’elle n’est pas au courant…

Pour les élus SNJ, il est intolérable que des articles soient repris sans autorisation des auteurs. C’est particulièrement scandaleux pour les pigistes, qui naturellement sont moins facilement informés de ces pratiques. Les accords « droits d’auteur » du Groupe ne sont plus respectés. De même, légalement, la collaboration du journaliste dans le cadre du contrat de travail concerne un seul titre. Or la direction impose de plus en plus des collaborations multi-titres sans aucune règle.

Les salaires. La dernière NAO (négociation annuelle obligatoire), qui n’avait abouti à aucune augmentation collective, prévoyait une « clause de revoyure » dépendant des résultats du Groupe. La direction ne laisse entrevoir aucune perspective, comme le prévoyait le SNJ.

L’éventuel déménagement. La direction négocie une baisse du loyer avec le propriétaire du site, et visite d’autres sites possibles, à Paris et en Ile-de-France.

Les moyens des représentants du personnel. Les élus SNJ avaient demandé que ce point soit inscrit à l’ordre du jour, car plusieurs élus ne peuvent pas exercer correctement leur mandat, notamment car ils ne sont pas remplacés quand ils participent aux réunions. La direction a répondu par une fin de non recevoir, car elle estime « gérable l’absence momentanée d’un salarié qui assiste à une réunion du Comité d'Entreprise ». Pour le SNJ, « empêcher les élus de participer à des réunions est une entrave au droit syndical. Il revient à la seule Direction de faire en sorte que les élus des IRP puissent sereinement exercer le mandat dont ils sont dépositaires ». « Que comptez-vous faire pour résoudre le problème de l’absence de certains élus un jour de bouclage ? » interroge Denise Grumel, proposant de remplacer les absents par des pigistes. Pour la direction, il est « prématuré de l’envisager » ! Eric Marquis relève que « c’est à la Direction de trouver les moyens nous permettant d’assister aux réunions ».

11 juillet 2010

Les salons au détriment de la presse

Lors des CE du 18 mai et du 4 juin 2010, la direction a présenté son projet d’achat de la société WIN SA « dont l’activité est la promotion et l’organisation de salons financiers portant sur la thématique de l’investissement ».

Les elus SNJ se sont étonnés que le Groupe trouve les moyens de se porter acquéreur d’une société qui enregistre un fort déficit alors que nous subissons un régime d’économie sévère depuis plusieurs années.

De plus, alors que le Groupe est à l’origine une entreprise de presse, depuis plusieurs années les économies et la diminution de la masse salariale ont pu accréditer un choix d’appauvrissement de son cœur de méter. L’acquisition de sociétés extérieures au monde de la presse ne risque-t-elle pas d’être perçue comme un affaiblissement de l’identité du Groupe ?

« Certains salariés ne comprennent pas que les moyens soient réduits depuis quelques années sur les métiers de base, alors que le Groupe procède à des investissements dans d’autres secteurs. Nous avons l’impression que la Direction ne croit plus en l’avenir de la presse. »

Pour le SNJ, l’activité de salon relève davantage du commercial que de l’information.

Lors du CE du 4 juin 2010, l’acquisition de la société WIN SA, soumise au vote des élus au CE, a recueilli un avis positif sous réserve, par 4 voix favorables (CFDT-CGT) et 1 voix défavorable (SNJ).