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22 novembre 2007

Oui à une pension à 100 % et au choix individuel

Retraites complémentaires des journalistes

Depuis trois ans, la rémunération des journalistes de GEE a été revalorisée d’environ 60 euros par mois. Cette vraie-fausse hausse n’est pas due aux largesses de la direction, mais à sa pingrerie : celle-ci pratique depuis début 2005 un abattement de 30 % sur les retraites complémentaires des journalistes. Elle cotise à 70 % au lieu de 100 %, à l’inverse de ce qui se pratique dans l’écrasante majorité des entreprises de presse.

Résultat : le groupe cotise moins et les journalistes aussi. Mais à leur désavantage, puisque leurs retraites complémentaires ont été amputées (voir encadré). En revanche, la direction a fait une sérieuse économie sur la masse salariale. Ces gains ont d’ailleurs permis de financer la fameuse prime Villepin de 700 euros attribuée à tous les salariés de GEE en 2006, un accord que le SNJ n’avait pas signé.

Trois ans de perdus

La soi-disant « économie » de 60 euros par mois réalisée par chaque journaliste équivaut à une perte d’environ 90 euros de retraite complémentaire par mois, soit, depuis 2005, 3 510 euros de pension perdus. Dans l’hypothèse d’un départ à la retraite à 60 ans*, avec vingt-cinq ans d’espérance de vie, cotiser à 100 % rapporte 29 250 euros de pension supplémentaires. D’où son intérêt évident pour les journalistes.
*La convention collective des journalistes fixe l’âge de la retraite à 65 ans

Capitalisation à hauts risques

Refusant de revenir au système par répartition – qui régit le système français et dont la direction n’est pas seule à décider – l’employeur propose, dans le cadre de négociations avec les syndicats, d’instituer un système de retraite complémentaire par capitalisation avec une obligation d’épargne privée pour tous les journalistes.

La direction affirme que la capitalisation reviendra moins cher pour une retraite équivalente, voire parfois supérieure. Elle a beau argumenter sur l’avenir incertain des régimes par répartition, cet avenir est en tout cas moins risqué que les belles promesses de la capitalisation.

Solidarité ou chacun pour soi ?

Sortir du régime par répartition, c’est aussi choisir de cotiser pour soi, au lieu de cotiser au bénéfice de tous. À l’inverse de cette logique du « chacun pour soi », qui fait des ravages dans la société, le SNJ défend le système par répartition, garanti par l’Etat et géré paritairement. Celui-ci permet, en outre, de bénéficier de points de retraite pendant les périodes de chômage et de maladie, et favorise la solidarité entre les générations.

De plus, basculer dans l’épargne privée sans l’accord individuel de chacun serait inadmissible. Les journalistes doivent pouvoir choisir de cotiser à 100 % pour leur retraite complémentaire, en restant dans le cadre de la répartition. Que ceux qui souhaitent capitaliser le fassent, mais sans l’imposer à tous.

Dispositif injuste et bancal

La capitalisation obligatoire à la sauce GEE a d’autres défauts : une vingtaine de journalistes auraient une retraite complémentaire inférieure à celle qu’ils pourraient toucher avec la répartition que la direction compenserait par une indemnité. Par ailleurs, alors que dans le cadre de la répartition, chacun cotise dès sa première heure de travail, un salarié en CDD devrait attendre d’avoir une ancienneté de 6 mois à GEE pour pouvoir cotiser dans le cadre de ce système. Donc, aucun droit à la retraite complémentaire acquis pour moins de 6 mois travaillés... Une inégalité de traitement choquante pour les CDD, et des économies pour l’entreprise.

Le SNJ estime que les sommes indûment « économisées » par la direction depuis trois ans doivent être remboursées. Celle-ci doit prendre ses responsabilités : qu’elle mette en place un plan de rattrapage, si besoin sur plusieurs années, pour rendre indolore le paiement des retards de cotisations salariales. Qu’elle rétablisse, le 1er janvier 2008, des cotisations à 100 % dans le cadre du régime par répartition, pour ceux qui le souhaitent.

Opposé à la fausse solution de la capitalisation, le SNJ l’empêchera par tous les moyens à sa disposition.

 

Salaires : rien pour tous... et tout pour Roularta

Conditions de travail dégradées, stress et démotivation, baisse de la qualité, sous-effectifs... et, comme en 2007, la direction propose royalement... 0 % d’augmentation collective en 2008.

Le SNJ revendique 200 euros pour tous, afin de combler la perte de pouvoir d’achat subie depuis 2002. La hausse du coût de la vie est indiscutable. Selon l’Insee, de 2002 à 2006, l’augmentation des prix s’est établie à 7,81 %. Pour 2007, elle devrait être d’au moins 2 %. Des prévisions optimistes : l’Insee minore le prix de certains biens et services indispensables (médecin, gaz, électricité, produits frais…). Un loyer (un tiers au moins des revenus d’un ménage) représente seulement 6 % de l’indice, et le remboursement d’un crédit n’y figure pas. L’indice des salaires de GEE, lui, n’a pas décollé : rien en 2002 et en 2007 et des revalorisations largement inférieures à l’inflation officielle entre ces deux dates. Sur une masse salariale qui devrait progresser de 2 % en 2008, les augmentations liées à l’ancienneté devraient représenter 0,7 % et les augmentations individuelles de 1,3 à 1,5 %. Privilégiées par la direction, elles sont distribuées dans l’opacité. Il ne resterait donc rien pour les augmentations collectives. Et pendant ce temps-là, Roularta améliore ses résultats... en partie grâce à l’austérité qu’il nous impose. Le SNJ réclame donc 200 euros pour tous, y compris pour les pigistes réguliers, ainsi qu’une revalorisation du tarif des piges, et une hausse des tickets-restaurant, inchangés depuis le 1er janvier 2003.

Une augmentation des effectifs est également impérative. Il faut recruter, pour stopper la dégradation des conditions de travail et améliorer la qualité, dont nos titres et nos marques ont besoin pour se développer. La direction semble ne pas voir le malaise qui s’installe chez les cadres et les employés comme chez les journalistes. Faisons-lui comprendre qu’il faut arrêter la course suicidaire à la rentabilité dans laquelle elle entraîne GEE.

 

Une pension à 100 %-Salaires SNJ 20-11-2007.pdf

18 septembre 2007

Pourquoi le SNJ n'a pas signé l'accord sur l'intéressement

5 % du résultat d’exploitation de GEE pour les salariés et 95 % pour l’actionnaire. Voilà l’autre résultat de l’accord d’intéressement que le SNJ n’a pas signé, en juillet dernier.

Cette conception du « partage » des bénéfices – tout pour l’actionnaire, des miettes pour les salariés – a de quoi écœurer des personnels abonnés depuis des années au toujours plus de boulot, aux sous-effectifs et à la dégradation des conditions de travail.

Fin 2006, notre syndicat avait réclamé une augmentation générale des salaires et des piges d’au moins 3 %, prenant effet dès janvier 2007. La direction accordait... 0 % de hausse collective, privilégiant les augmentations individuelles « au mérite », opaques et discrétionnaires. Puis proposait en guise de consolation, une renégociation de l’accord sur l’intéressement.

A l’ouverture des discussions, le SNJ revendiquait l’attribution aux salariés de 35 % du résultat d’exploitation prévisionnel (Rex)
du groupe pour 2007, l’équivalent d’un 14e mois pour tous, soit 3 300 euros (le salaire médian 2005 *). Nous étions donc très loin des propositions de la direction, et de l’accord final signé par la CFDT et la CGT, qui fait démarrer la prime d’intéressement de 5 % à partir d’un résultat d’exploitation de 3 millions d’euros. Ainsi, si le Rex atteint 4 millions d’euros cette année, ce qui est l’objectif de la direction, les 404 euros versés à chaque salarié en 2008, équivaudront à la somme de 33 euros mensuels, soit 1 % du salaire médian ! Un accord vraiment très « intéressant »... surtout pour Roularta et la direction.

* Rémunération mensuelle brute, toutes primes comprises. La médiane est le salaire au-dessus duquel se situent la moitié des salariés les mieux payés de GEE. Le salaire médian 2006 (3 443 euros), n’était pas encore connu à l’ouverture des négociations.

Le SNJ assigné en justice

Grande première au sein du Groupe : non contente d’exercer sur elle une pression qui s’assimile à du harcèlement, la direction de GEE conteste devant le tribunal la désignation par le SNJ de Marie-Claire Bensaada, chef de studio à L’Express, comme notre nouvelle représentante syndicale au CE, en la qualifiant de frauduleuse.
Elle assigne également en justice et pour le même motif notre syndicat.
Reportée à la demande de la partie patronale, l’audience aura lieu le 17 octobre prochain devant le tribunal d’instance du IXe arrondissement.

« Oublis » à répétition

En juin dernier, la direction « oublie » de convoquer le délégué syndical du SNJ à l’ultime réunion de négociation sur l’intéressement.
Même « oubli », à deux reprises, de la convocation au CE de la représentante syndicale du SNJ. Dernier « oubli » en date : la réorganisation des activités Internet de GEE fait l’objet d’une note détaillée rendue publique le 7 septembre, une semaine avant sa présentation en CE, au mépris de l’obligation de consultation préalable des membres du comité. Des « oublis » qui pourraient être qualifiés d’entrave par le Code du travail, et sanctionnés par la loi.

CE ou Chambre d’Enregistrement ?

Depuis des mois, les procès-verbaux du CE ne restituent pas fidèlement les interventions des élus et des représentants du Syndicat national des journalistes (SNJ), voire en censurent ou en modifient les propos. Nos demandes de corrections et de rétablissement de nos propos avant publication du PV ont été à plusieurs reprises « oubliées » ou rejetées par le secrétaire du CE.
Lors du CE du 6 juillet dernier, à la suite d’un nouveau constat d’erreurs dans le PV du CE, nous avons demandé que le verbatim original de nos interventions nous soit communiqué, les séances étant enregistrées. Ce qui nous a été refusé. Au cours de ce même Comité d’entreprise, lors du point consacré à l’information-consultation sur la modernisation de l’informatique éditoriale à L’Express, Denise Grumel, élue du SNJ, est intervenue, à la demande des réviseurs qui l’avaient mandatée à cet effet, pour que soient communiquées au CE leur réflexion et leur proposition sur le projet d’évolution de leur service. Voici donc ce texte, lu en séance, « porté à la connaissance de la direction », mais dont ont été privés les salariés (voir page 12 du compte-rendu du CE ).

« Les réviseurs déplorent, que, en ramenant la double lecture, en copie et en page, à une lecture unique et en envisageant de supprimer un poste et demi et de diminuer les renforts réguliers, la direction ait fait le choix de prendre des risques très importants, qu’elle ne semble pas vraiment mesurer, concernant la qualité du journal, indissociable du prestige du titre. Le test d’été sur les suppléments paraît un test en trompe l’oeil, car le vrai test concernerait le News et Styles. Le passage d’une personne et demie au SR dès le début de septembre est prématuré, car à cette date, il n’aura pas été possible d’évaluer la charge de travail dans la nouvelle configuration, pas plus que les avantages et les limites de Prolexis. Concernant Prolexis : ce logiciel possède des qualités très réelles, tout autant que des limites, indéniables,
un correcteur orthographique n’ayant rien à voir avec l’oeil et le cerveau humain, et de loin. Notre proposition est de faire le point, avant tout mouvement interservices, après une période de test suffisante de lecture unique, c’est-à-dire à la fin de l’année. »

Communiqué du SNJ, 17 septembre 2007

Interessement 17-09-2007.pdf

21 octobre 2006

Clause de cession : un simulacre de négociations

Clause de cession 20-10-2006.pdf