12 mars 2019
Cession de L’Express : nouvelle casse sociale en vue, 40 postes au moins supprimés
Le CE de L'Express à été officiellement informé de la cession envisagée de L'Express à Alain Weill. Autrement dit, Alain Weill vient de revendre Next Radio à Patrick Drahi et quelques mois plus tard, il lui achète L'Express, sans sa régie pub (AMP, qui reste propriété d’Altice). Score annoncé à la mi-avril : Weill : 51 %, Drahi : 49 %.
L’information-consultation a commencé. Le SNJ dénonce une stratégie de démembrement d’un très beau titre, qui se traduit par une nouvelle hémorragie sociale. Celle-ci a commencé avec l’actionnaire actuel en 2015, pour relancer le journal. Las ! L’Express n’a pas été relancé, les baisses des ventes et de pub ont continué et les investissements n’ont pas été faits. C’est une spirale déflationniste, presque un cas d’école. Plutôt que d’opter pour une stratégie « disruptive » en conviant, comme le font les startups (sur BFM business, l’une de ses grandes réussites) des investisseurs motivés autour d’un projet éditorial ambitieux, le futur acquéreur veut une nouvelle fois réduire le nombre de journalistes, en passant sous la barre des 100.
A l’issue de l’info-consultation dans la première quinzaine du mois d’avril, Alain Weill ouvrira la clause de cession. S’il n’y a pas assez de candidats au départ, un PSE est envisagé derrière. « Back to 2015 ». Une « quarantaine de personnes » seraient concernées.
Le DG adjoint, qui devait être directeur de la rédaction a tenu 2 mois : Philippe Jannet à été remercié le 11 février 2019, la veille du début de l’information-consultation.
Et la rédaction ? Le mal-être des salariés est palpable. Le SNJ reste à leurs côtés et usera de tous les moyens légaux pour éviter que cette souffrance d’aujourd’hui ait des répercussions dans leur vie de demain. A L’Express, ou ailleurs.
20:15 Publié dans Représentants du personnel | Tags : actionnaire, clause de cession, économies, emploi, l'express, licenciement
13 octobre 2017
L’intersyndicale CGT-CFDT rompt l’unité syndicale au CHSCT
12:39 Publié dans Représentants du personnel | Tags : chsct, représentants du personnel
25 novembre 2016
L’Etudiant sur le point d’être vendu à Marc Laufer (ex-PDG du groupe)
11:01 Publié dans Représentants du personnel | Tags : actionnaire, l'étudiant, convention collective, conditions de travail, salaires
24 novembre 2016
Avis de décès : L’Expansion est mort à l’âge de 50 ans
07:28 Publié dans Communication de la direction, Presse, Représentants du personnel | Tags : actionnaire, l'expansion, l'express, emploi
02 août 2016
Un secrétaire SNJ à la tête du CHSCT
Le CHSCT (Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de travail) vient d'être élu. Il s'est doté d'un nouveau secrétaire, Eric Lamien (SNJ).
Les membres du CHSCT exercent un rôle prépondérant dans les instances représentatives du personnel. Ils ont en particulier pour tâche de veiller au respect des règles de santé et sécurité au travail, à savoir la protection de la santé physique et mentale des salariés. Ils ont pour mission de contrôler que la réglementation, en perpétuelle évolution, est respectée par l'employeur. Enfin, ils peuvent proposer des améliorations pour les conditions de travail.
Après le mariage avec SFR, le déménagement…
L’intégration du Groupe Altice Media à SFR, récemment réalisée, se met en place, avec la création de SFR Presse (avec notamment les titres de GAM). Puis viendra le temps du déménagement annoncé par la direction de la rue de Châteaudun sur un nouveau site, sans toutefois qu’une date soit arrêtée.
Avant la mise en œuvre de ce changement de lieu de travail, vos élus SNJ et SUD du CHSCH, aux côtés de ceux de la DUP (délégation unique du personnel) seront convoqués par la direction. Ils multiplieront les réunions de travail où les projets concrets seront détaillés.
Vos élus auront à cœur de vérifier que cette modification importante dans la vie de chaque salarié de l’entreprise (et pas seulement sur le plan des transports) sera conforme aux obligations de l’employeur. Ils étudieront les objectifs de la direction et proposeront des solutions dans un combat qui s’annonce âpre.
19:33 Publié dans Représentants du personnel | Tags : actionnaire, chsct, déménagement, représentants du personnel, conditions de travail
23 novembre 2015
Emplois, moyens, projets... Il nous faut des réponses !
SDJ et SDR CFDT CGT SNJ SUD 23 novembre 2015
Emplois, moyens, projets... Il nous faut des réponses !
L’ensemble des SDJ-SDR et organisations syndicales de Groupe Alticemedia (GAM) s’insurgent contre la vacuité du « projet stratégique » 2016-2018 présenté aux représentants des salariés lors des comités d’entreprise des 30 octobre et 18 novembre et contre l’absence totale d’investissements pour développer le groupe comme le budget prévisionnel en atteste.
Elles déplorent que, deux mois après avoir lancé un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de 125 suppressions de postes, les représentants de Patrick Drahi concèdent essentiellement des primes au départ et n’aient pour le moment proposé de sauver que 6 emplois, laissant comprendre qu’ils refusent de reconsidérer leur plan de « casse sociale ».
Elles s’inquiètent du flou total qui persiste sur deux autres points fondamentaux : la filialisation et le périmètre du PSE.
L’ensemble des SDJ-SDR et organisations syndicales de GAM rejettent le modèle économique qui consiste à affaiblir et précariser les rédactions en remplaçant les postes supprimés par des collaborateurs extérieurs (pigistes, experts, universitaires…) ou l’achat d’articles clef en main.
Elles condamnent fermement la présentation d’un premier projet éditorial pour le mensuel L’Expansion contraire à la déontologie journalistique et exigent son retrait immédiat. Elles s’opposeront fermement à tout projet similaire qui pourrait être présenté pour les autres titres. La recherche d’économies tous azimuts ne doit pas se faire au détriment des valeurs d’indépendance et de liberté éditoriale.
Elles appellent aussi à une cohérence dans les messages diffusés par la direction, trop souvent contradictoires, et réclament des informations claires aux salariés qui continuent d’exercer leurs missions dans des conditions de plus en plus acrobatiques.
L’ensemble des SDJ-SDR et organisations syndicales de GAM appellent les salariés à cesser le travail
mardi 24 novembre
de 15 heures à 16 heures pour les salariés du Web et de 15 heures à 18 heures pour tous les autres, afin de faire entendre raison à la direction avant la 8e réunion de négociation sur le PSE prévue le lendemain matin à 9h30 et qui s’annonce décisive.
Le rendez-vous est fixé pour tous
dans le hall du 29 à 15 heures
La direction doit se ressaisir, préserver les différents métiers du journalisme, respecter ses fournisseurs en les payant, s’appuyer sur les salariés pour construire le groupe de demain et investir pour assurer son avenir ainsi qu’elle s’y est solennellement engagée. A défaut de réponse à la hauteur des enjeux, tant en termes de nombre d’emplois supprimés que d’investissements chiffrés et budgétés, nous demanderons aux salariés d’amplifier leur mouvement de protestation dès le 25 novembre.
Les SDJ et SDR de L’Express, L’Expansion, L’Etudiant, Mieux Vivre Votre Argent, Studio-Ciné-Live et Point de Vue ; Intersyndicale CGT-CFDT, SNJ et SUD.
15:34 Publié dans Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : licenciement, économies, emploi, conditions de travail, représentants du personnel, négociation, sdj, actionnaire, déontologie, grève, l'expansion, mobilisation
06 novembre 2015
PSE. Des revendications légitimes !
CFDT CGT SNJ SUD 5 novembre 2015
PSE Des revendications légitimes !
La négociation sur les modalités du PSE est entrée dans une phase décisive. Après un travail juridique mené avec l’avocat du Comité d’entreprise, des discussions approfondies avec les inspecteurs de la Direccte (ministère du Travail) et le lancement d’une mission d’expertise sur la situation de l’entreprise avec le cabinet Syndex, LES ÉLUS VIENNENT DE PRÉSENTER À LA DIRECTION UNE PLATEFORME DE REVENDICATIONS JUSTE ET OFFENSIVE.
Cette plateforme a été élaborée à la suite des rencontres des élus avec les salariés – notamment ceux dont les services complets sont menacés –, afin de recueillir leurs souhaits (maintien dans l’emploi, départ volontaire, demande de mobilité, reconversion, etc.) et de prioriser nos exigences. Il est impossible de détailler ici les nombreuses mesures qu’elle comporte, et nous exposons donc les principales revendications que nous portons en votre nom.
LIMITER LE NOMBRE DE POSTES SUPPRIMÉS. La direction prévoit encore 124 suppressions de postes (121 CDI + 3 pigistes), nous lui avons fait part de notre volonté de réduire de 50 postes ce chiffre global. Il se répartit de la façon suivante :
– 30 sur les 82 postes dit « transversaux » (paie, contrôle de gestion, RH, services généraux, informatique, abonnements, ventes au numéro, fabrication, prépresse…).
– 20 sur les 42 postes de journalistes. Nous n’avons pas discuté du détail de cette revendication : tant que la direction entretient le flou sur l’organisation future des rédactions, cette négociation est prématurée. Nous avons donc demandé que soient entamées des discussions tripartites entre la direction, les élus et les SDJ-SDR du groupe, afin que les questions éditoriales et sociales ne soient pas dissociées – ce qui n’aurait aucun sens. Il est en revanche acquis que toute clause de cession sauve un poste de la catégorie d’emploi correspondante (rédacteur, SR-réviseur, maquettiste, icono…).
EVITER LES FILIALISATIONS. Rien ne justifie que la Régie et L’Etudiant soient filialisés… si ce n’est le projet de la direction de dénoncer leurs conventions collectives ! Nous sommes donc fermement opposés à ces projets, économiquement hasardeux et socialement néfastes. Si la direction s’entête, il lui faudra justifier – et chiffrer ! – les résultats qu’elle en attend.
Et, si filialisation il y avait, nous exigeons :
• d’une part, que les garanties des conventions collectives soient maintenues pour les salariés pendant une durée de cinq ans ;
• d’autre part, de garantir à chaque salarié, à la date de la filialisation, le montant de son indemnité de licenciement telle que prévue par la convention collective actuelle, en fonction de son ancienneté (ex. : un salarié embauché en janvier 2010 et filialisé en janvier 2016 aurait, pour cette période passée, 6 mois d’indemnité garantie en cas de licenciement futur).
MIEUX INDEMNISER ET ACCOMPAGNER. Nul ne doit être confronté à une situation sociale dangereuse à l’issue du PSE ! C’est pourquoi nous avons exigé que les mesures d’accompagnement du Plan soient significativement améliorées :
Congé de reclassement : durée portée à 12 mois pour tous, et à 18 mois pour les salariés « sensibles » (plus de 50 ans, parent isolé, handicapé, etc.). En outre, nous demandons que les trimestres soient cotisés pour les retraites complémentaires Agirc et Arrco durant toute la durée du congé.
Formation : Budget global de 500 000 €. Montant de 10 000 € par salarié (12 000 € pour les salariés sensibles) pour les formations de reconversion et 5 000 € pour les formations d’adaptation. Aide à la création d’entreprise : 15 000 € par projet.
Indemnités : pour les cadres et les employés, 1 mois par année d’ancienneté jusqu’à 16 mois, puis 0,5 mois par année supplémentaire. S’ajoute, pour tous les cadres, employés et journalistes, une majoration de 6 mois pour les salariés de moins de 45 ans et de 12 mois au-dessus de 45 ans. Le plafond d’indemnisation global est porté à 250 000 € (au lieu de 200 000 €).
Préretraite : dispense d’activité avec 80 % du revenu garanti, jusqu’à l’accès aux droits pleins pour tous les salariés à moins de 3 ans de la retraite à taux plein.
Pigistes : nous avons demandé que la direction renonce à tout seuil de rémunération pour la prise en compte des pigistes dans les effectifs concernés par le PSE. Les pigistes doivent également connaître précisément quelle sera leur place dans la future organisation. Ils doivent ainsi pouvoir faire valoir leurs droits au même titre que les autres salariés si leur pige venait à être interrompue ou en cas de baisse de rémunération.
Volontariat : période portée à 45 jours (au lieu de 15) après la validation du PSE par la Direccte. Nous avons d’ores et déjà obtenu une procédure de volontariat anticipé : tout salarié ayant trouvé un emploi peut se rapprocher de l’Espace information conseil, qui sera très prochainement mis en place. Sous réserve d’approbation de son projet, il quittera son poste sans attendre la fin du PSE, son contrat de travail étant suspendu jusqu’à la validation du plan : c’est à cette date qu’il touchera son solde de tout compte et ses indemnités de licenciement.
Ces revendications ont été présentées par tous les syndicats en début de semaine et discutées lors de la négociation du 4 novembre. La direction s’est engagée à y répondre lors de la prochaine réunion, le 12 novembre. A suivre, donc !
20:47 Publié dans Négociation, Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : licenciement, économies, emploi, conditions de travail, l'étudiant, rédaction technique, clause de cession, ancienneté, représentants du personnel, pigistes, fabrication, négociation, convention collective, retraite, paie, rh, sdj
10 septembre 2015
Non au démantèlement !
Déclaration unanime des élus (CGT, CFDT, FO, SNJ, SUD)
au CE du 9 septembre 2015
adoptée par les salariés en Assemblée générale
Depuis plusieurs jours, la direction du Groupe Altice Média prend l’initiative de fuites dans la presse portant sur la situation de l’entreprise, au mépris de l'information qu’elle doit d’abord aux salariés et à leurs représentants. Insistant notamment sur la rentabilité « dégradée » du groupe, elle annonce son intention de redresser les comptes dès 2016.
Loin de dévoiler sa stratégie de reconquête pour y parvenir, elle laisse entendre qu’un PSE sera prochainement annoncé, touchant l’ensemble des activités et des titres du groupe, dans des proportions et des modalités qui seraient d’une brutalité inédite.
Les représentants du personnel de GAM sont indignés par ce projet ahurissant et scandaleux. Ils rappellent que les salariés sont confrontés depuis des années aux suppressions d’emplois et à une rigueur budgétaire extrême : plusieurs centaines de postes de cadres, d’employés et de journalistes ont déjà été perdus, de multiples activités ont été supprimées, les moyens manquent pour continuer à offrir à nos lecteurs des contenus de qualité… Ces coupes dans les effectifs et la masse salariale n’ont jamais permis de redresser les comptes de l’entreprise : pire, elles l’ont appauvrie chaque fois davantage !
L’arrivée d’un nouvel actionnaire aurait dû briser cette logique de l’échec et du déclin. Mais la nouvelle direction, plutôt que de mettre son énergie et ses moyens dans les développements éditoriaux et commerciaux nécessaires, semble vouloir s’enfoncer toujours plus dans cette ornière. Ce faisant, elle choisit de détruire plutôt que de construire, et montre son mépris pour les salariés et leur travail.
L’ensemble des élus et représentants syndicaux CFDT, CGT, FO, SNJ et SUD s'indignent de cette situation. Ils exigent de la direction du Groupe Altice Média qu’elle renonce à tout projet de PSE et de démantèlement du groupe. La mise en œuvre d'un tel plan déclenchera un conflit majeur dans l'entreprise. La direction en portera l'entière responsabilité.
NON AU PSE ! NON AU DÉMANTÈLEMENT !
22:39 Publié dans Presse, Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : actionnaire, licenciement, économies, emploi, conditions de travail
30 juin 2015
Clause de cession : déclaration SNJ et Sud au CE du 10 juin 15
(Voir Clause de cession : l'accord signé le 10 juin par SNJ, Sud, Fo)
Rappelons les revendications initiales du SNJ et de Sud.
Nous avions demandé une durée (recommandation) d'exercice de la clause de 1 an et nous avons obtenu une réponse positive assez rapidement.
Nous avions aussi demandé dès le début de la négociation un volet "maintien de l'emploi" tendant au remplacement de chaque journaliste partant (en priorité par des pigistes et des salariés en CDD dits "d'usage") afin de garantir la qualité des titres ainsi que les conditions de travail.
Nous avions proposé qu'une commission de suivi, composée à parité de représentants des syndicats et de la direction, se réunisse régulièrement pour examiner les départs au cas par cas et les mesures à prendre pour y faire face.
Le repreneur a refusé d'emblée de prendre tout engagement sur l'emploi, et il s'agit pour nous d'un défaut majeur de ce texte.
En revanche, la commission de suivi y figure.
- qu'il soit écrit que la durée d'exercice est une recommandation (la loi ne prévoit pas de limite),
- que les CDD dits d'usage puissent faire valoir la clause,
- qu'il soit clairement indiqué que le plafonnement à 200 000 ne concerne que l'abondement et en aucun cas les indemnités légales et conventionnelles (y compris au-delà de 15 ans),
- que tous les syndicats soient représentés dans la commission de suivi...
22:47 Publié dans Négociation, Représentants du personnel | Tags : actionnaire, clause de cession, licenciement, conditions de travail, déontologie, économies, emploi, métiers, négociation, pigistes, représentants du personnel, cdd
19 mai 2015
Vente : le saut dans l’inconnu après deux mois de flou
SNJ SUD 19 mai 2015
Vente de GER :
la fin de l’information-consultation du CE
Après deux mois de flou,
le saut dans l’inconnu
La procédure d’information-consultation du Comité d’entreprise sur la vente de GER, ouverte le 13 mars dernier, s’est donc terminée le mercredi 13 mai par une non-remise d’avis qui équivaut à un avis négatif. Le transfert de propriété du groupe devrait être officialisé la première semaine de juin, après la remise des conclusions de l’Autorité de la concurrence, ce qui déclenchera l’ouverture de la clause de cession, dont les modalités sont en discussion.
• Malgré toutes les questions posées par les élus, nous n’avons pas eu l’information transparente, fiable et complète que nous étions en droit d’attendre, notamment sur les orientations stratégiques, la politique d’investissement et de développement, les projets éditoriaux, le maintien des effectifs, l’organisation fonctionnelle, les synergies entre les entités d’Altice Media Groupe France (Libération, I24News, NewsCo Group, le Groupe Express et A Nous Paris).
• L’annonce d’un futur accroissement du périmètre d’Altice Media Groupe France et du doublement de son chiffre d’affaires par des acquisitions (un chiffre de 500 millions d’euros est évoqué) fait douter des intentions réelles du repreneur. Le business plan établi par GER fin 2014 a été reconduit sans modification, alors qu’il n’intègre pas les économies prévues en 2015 (loyer, renégociation des contrats) et le coût de la clause de cession. Les prévisions budgétaires jusqu’en 2018, pariant sur le redressement des revenus publicitaires et le doublement des activités numériques, sont difficilement crédibles.
• Les déclarations qui se voulaient rassurantes (« Rien ne va changer », « On ne touche pas aux contenus rédactionnels », etc.) ont, au contraire, engendré l’inquiétude : la situation continuera de se dégrader si les orientations stratégiques, les réorganisations et les projets rédactionnels sont reconduits à l’identique. Les équipes de GER attendent des perspectives et des investissements, surtout venant d’un acquéreur doté de moyens importants. Pour rassurer et faire adhérer les salariés, il aurait fallu jouer cartes sur table.
• Pour le reste, l’opacité domine : nous avons appris voilà une semaine seulement que l’acquéreur de GER n’était pas Altice Media Group France mais Altice IV, société de droit luxembourgeois, contrôlée par Patrick Drahi par l’intermédiaire de UpperNext Limited Partnership, domiciliée à Guernesey. Altice IV contrôle Altice Media Group, domiciliée au Luxembourg, qui elle-même contrôle Altice Media Group France. Ces holdings en cascade destinées à alléger la fiscalité et à faire circuler l’argent à l’abri des regards risquent de limiter l’autonomie du futur groupe et de priver les élus d’informations essentielles, sur les plans économique et stratégique.
Clause de cession :
la négociation avance
Le SNJ et SUD ont demandé une clause de cession d’une durée de 1 an, afin que les journalistes (CDI, pigistes réguliers et CDD dits « d’usage ») puissent décider de partir ou de rester en toute connaissance de cause. Le repreneur s’est dit prêt à étudier cette proposition.
Un volet « maintien de l’emploi » doit, selon nous, être intégré à la négociation car ce point est absent de l’accord de méthode signé par les organisations majoritaires le 13 mars dernier. Il s’agit d’éviter une nouvelle baisse des effectifs qui affaiblirait la qualité des publications, à laquelle le repreneur se dit très attaché, et qui provoquerait désorganisation et dégradation des conditions de travail des restants.
Nous avons proposé qu’une commission de suivi soit réunie de façon régulière à partir de l’ouverture de la clause. Elle serait composée à parité de membres des syndicats représentatifs et de représentants de la direction. A priori, le repreneur n’y est pas opposé dans son principe. Nous souhaitons que cette commission examine les départs au cas par cas, et les mesures à prendre pour y faire face, en privilégiant la titularisation des pigistes réguliers et des CDD dits « d’usage », avant de procéder, si nécessaire, à des recrutements extérieurs.
Le repreneur a proposé l’idée d’une « prime à la franchise » pour les journalistes se portant candidats au départ dans le premier mois suivant l’ouverture de la clause. Il envisage aussi une incitation financière pour les partants à partir de 46 ans.
Pour notre part, nous avons demandé des indemnités améliorées pour les 55-58 ans et les plus de 58 ans qui choisiraient de quitter le groupe, en raison des difficultés de ces tranches d’âge pour retrouver un emploi, et une amélioration de l’indemnité légale pour les journalistes ayant plus de 15 ans d’ancienneté.
La prochaine séance de négociation aura lieu le 3 juin.
Délégués syndicaux : André Spiga, SNJ (43 39) et Thierry Gibrat, SUD (50 47). DP SNJ et SUD : Caroline Labbey (18 65) ; Dominique Noblecourt (17 80) ; Isabelle Pons (42 84).
20:18 Publié dans Négociation, Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : actionnaire, conditions de travail, emploi, représentants du personnel, métiers, négociation, clause de cession, pigistes, remplacement, ancienneté, seniors
12 mars 2015
« Encore bravo pour ce bel accord ! »
SNJ SUD 12 mars 2015
« Encore bravo
pour ce bel accord ! »*
* Le cri du coeur de Corinne Pitavy et Richard Karacian,
en séance de « négociation », le 9 mars.
Fidèles à leur habitude, la CGT et la CFDT viennent de négocier un accord en catimini, qu’ils ont signé dans la foulée. Problème : les salariés n’en ont rien su. Le SNJ et SUD ont découvert le lundi 9 mars à 16 heures, la teneur de cet accord qu’on leur demandait de signer... avant le lendemain à 11 heures. Moment surréaliste : les compliments adressés en séance par la direction de GER aux négociateurs pour avoir obtenu toutes ces belles avancées !
> Pas un mot dans l’accord sur des garanties concernant le maintien des emplois. Visiblement, l’avocat mandaté par la CGT et la CFDT n’a pas su convaincre l’avocat de GER et celui de Marc Laufer sur ce point. La mobilisation des salariés aurait été certainement plus efficace pour y parvenir que ces pourparlers menés dans l’opacité.
> Les signataires obtiennent un répit de 9 mois (en plus des 15 mois prévus par la loi), avant que la casse des accords collectifs et des statuts ne commence, à l’issue du rachat. Un sursis nettement insuffisant, d’autant que rien ne s’opposera au démantèlement des services et aux suppressions d’emplois.
> L’information-consultation démarre ce vendredi, une semaine après la date prévue. La nouvelle mouture des projets du repreneur est à peine plus précise que la première. Roularta et Drahi-Laufer obtiennent une procédure de 2 mois, sans information-consultation du CHSCT (qui aurait porté cette durée à 3 mois), et avec une seule expertise (au lieu de deux), l’expert effectuant à la fois l’analyse du dossier soumis à l’autorité de la concurrence et celui concernant la situation du repreneur. Mais ce n’est pas avec les documents comptables d’une société en cours de constitution que cette expertise va nous éclairer sur sa situation financière.
> Une information-consultation du CHSCT aura lieu, mais seulement à l’issue de la clause. Elle constatera sans surprise que des départs non remplacés provoquent désorganisation, aggravation du stress et dégradation des conditions de travail. Mais il sera trop tard pour y remédier si l’on ne prévoit pas, dès aujourd’hui, de remplacer les partants. Cette information-consultation aurait dû être lancée maintenant : les services pré-presse et DSI sont déjà visés par des mesures de réorganisation.
> L’ouverture d’une négociation sur la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences n’empêchera pas « des mesures de réorganisation emportant ou non des compressions d’effectifs ». En clair, pendant cette négociation, licenciements et réorganisations pourront continuer. Mais que les salariés se rassurent : en cas de PSE intervenant « dans les 18 mois à compter du transfert effectif de propriété », celui-ci serait aux conditions de celui de 2013. Une mince consolation, surtout pour les restants.
> La « structure de dialogue et d’information » au niveau de la Société par actions simplifiée (SAS) censée permettre aux délégués du Comité d’entreprise et au représentant de la SDJ de L’Express « de continuer à exercer les droits qu’ils exercent auprès du Conseil d’administration de la Société anonyme GER » est une promesse sans grande portée : ce Conseil « light », sans administrateurs indépendants et limité au futur groupe Express, sera sans statut juridique légal et privé de véritable information économique.
> 500 euros de « prime exceptionnelle de cession » seront versés aux seuls CDI et pigistes forfaitisés (ayant gagné 24 000 euros par an), présents au 31 décembre 2015. Soyez bien sages et croisez les doigts pour que vos titres ne soient pas cédés avant cette date : le versement de cette prime est conditionné à l’obtention d’un avis du comité d’entreprise de GER au plus tard le 13 mai 2015. La paix sociale n’est vraiment pas cher payée.
Il faut donc, dès maintenant, faire monter la pression, surtout concernant la durée de la clause de cession et obtenir des garanties sur le remplacement des partants. Il faut également que nous sachions très vite ce que prépare le repreneur, à part mettre en œuvre les projets lancés par la direction actuelle (restructuration du plateau technique de L'Express-L'Expansion, journalistes multi-titres, casse des métiers de SR, réviseur, et iconographe, etc.).
Roularta restructurait à coups de PSE sans avoir de projet. Les repreneurs semblent prendre la même voie : « Partez d’abord, l’organisation suivra ». Une attitude totalement irresponsable. Ce n’est que par une véritable mobilisation de tous les salariés que nous pouvons espérer contrer la casse sociale qui s’annonce.
PROJET_DE_PROTOCOLE_D'ACCORD_CESSION_GER_définitif.doc
Voir aussi notre alerte du 29 janvier 2015 : Qui a intérêt à « aller vite » ?
15:52 Publié dans Négociation, Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : actionnaire, conditions de travail, emploi, mobilisation, représentants du personnel, ag, chsct, loi, métiers, négociation, clause de cession, discrimination antisyndicale, économies, fabrication, l'express, l'expansion, rédaction technique, sdj, dsi, "mutualisations"
29 janvier 2015
Vente : qui a intérêt à « aller vite » ?
SNJ SUD 28 janvier 2015
La défense des activités, des emplois
et des statuts de GER
Qui a intérêt à « aller vite » ?
Presque un mois après l’ouverture d’une période de négociation exclusive entre Roularta et Patrick Drahi pour la vente de tout ou partie de GER, un point d’étape sur ces discussions est inscrit à l’ordre du jour du comité d’entreprise de ce jeudi 29 janvier.
Comme tous les salariés, nous sommes très soucieux et inquiets du devenir de GER, en particulier concernant le maintien des activités, des emplois et des statuts du personnel.
Pour autant, nous ne sommes pas partisans d’accélérer le processus. Nous ne voyons vraiment pas l’intérêt qu’il y aurait pour les salariés à « aller vite », comme le souhaitent le vendeur et le repreneur, et à se priver ainsi des moyens offerts par la loi dans le processus d’information-consultation.
De fait, à l’issue de la période d’exclusivité, le comité d’entreprise (CE) et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) devront être informés et consultés sur les projets du repreneur et de Roularta, sur leurs motivations, leurs modalités juridiques, financières, organisationnelles, les calendriers de mise en oeuvre. Et, bien entendu, sur leurs conséquences sociales : impacts sur l’emploi, les conditions de travail et les statuts, ainsi que les mesures d’accompagnement.
Tout cela demande du temps pour être examiné et négocié.
C’est pourquoi nous ne sommes pas favorables à la signature d’un « accord de méthode » avec la direction, qui dérogerait aux délais d’information fixés par la loi et qui raccourcirait une période déjà très réduite. De même, nous ne souhaitons pas entrer dans une négociation anticipée avec Roularta et/ou le futur repreneur avant l’ouverture de l’information-consultation.
Nous utiliserons toutes les armes à notre disposition, sur les plans juridiques et syndicaux, en appelant à la mobilisation, pour empêcher la casse des services et des rédactions, que ce soit dans le groupe Roularta maintenu, dans une entité sous l’égide de Patrick Drahi, ou dans une future société de prestation de services regroupant les transversaux.
Le recours à toutes les prérogatives, dont le respect des délais, que la loi accorde encore aux représentants du personnel doit aussi nous aider à travailler et décider sous le contrôle des salariés. Notamment en vous rendant compte des réunions et en recueillant votre avis régulièrement.
Le CE et les élus du personnel doivent prendre le temps de jouer pleinement leur rôle.
Vos délégués syndicaux : André Spiga, SNJ (43 39) et Thierry Gibrat, SUD (50 47). Vos DP SNJ et SUD : Caroline Labbey (18 65) ; Dominique Noblecourt (17 80) ; Isabelle Pons (42 84).
21:36 Publié dans Négociation, Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : actionnaire, conditions de travail, emploi, inspection du travail, mobilisation, représentants du personnel, ag, chsct, loi, métiers, négociation
08 janvier 2015
Vente : il est impératif de changer une équipe qui perd
Déclaration SNJ et SUD au CE extraordinaire le 8 janvier 2015
Le SNJ et SUD veilleront dans les jours qui viennent à défendre l’emploi, les conditions de travail, l’indépendance éditoriale et la qualité des publications, sérieusement compromis par huit années de gestion catastrophique menée par la direction actuelle, sous l’égide de Roularta.
Ils utiliseront toutes les armes à leur disposition, sur les plans juridiques et syndicaux, pour empêcher la poursuite de la casse des services et des rédactions.
A quoi avons-nous assisté depuis 2006, date de la prise de contrôle du groupe par Roularta ?
- une politique « low cost » qui n’a cessé de s’aggraver
- des suppressions de postes et des plans de départ à répétition
- le démantèlement du groupe, avec la fermeture de nombreux titres, aux conséquences sociales lourdes : toujours moins de moyens, moins d'effectifs ; des conditions de travail extrêmement dégradées, au point de faire surgir des problèmes psycho-sociaux gravissimes ; la précarisation tous azimuts, tout cela souvent au mépris du droit comme le relève régulièrement l'Inspection du travail.
Sans aucun égard pour les salariés, inquiets des conséquences d’une vente suivie d'une restructuration du groupe, la direction a par exemple annoncé lors du Comité d’entreprise du 6 janvier, une « réorganisation » de la rédaction technique de L'Express et de L’Expansion visant à rogner encore sur les effectifs et les moyens. Comme un engagement à l’égard du prochain actionnaire pour continuer et même « finir le job », le travail de démolition qu’elle a engagé depuis des années.
Nous sommes déjà dans le « low cost ». Ce n'est pas un danger à venir, c'est la réalité depuis trop longtemps.
Avec comme conséquence logique la remise en cause des valeurs fondamentales des titres, l'indépendance et la qualité de l'information. Car on ne saurait dissocier les moyens et les fins.
Qui peut sérieusement affirmer, en comparant les exemplaires des publications parues en 2006 et en 2014, que la qualité s'est améliorée ?
Quant à l'indépendance éditoriale, il suffirait de ne répertorier que les communications des SDJ tout au long de cette période pour être édifié.
Mais comment croire que ceux qui ont fait subir depuis huit ans une dégradation sans précédent de nos activités sont les plus à même d'adopter des orientations radicalement différentes ?
La situation de la grande majorité des salariés a empiré, tandis que quelques-uns tiraient leur épingle du jeu...
Si « on ne change pas une équipe qui gagne », il est impératif de changer une équipe qui perd. C'est ce que nous demandons au futur actionnaire de L'Express et de L'Expansion s'il veut impulser un projet éditorial ambitieux et tourné vers l’avenir.
Il ne suffit pas de changer d'actionnaire, il faut rompre radicalement avec la politique menée depuis 2006. Et donc mettre les exécutants zélés face à leurs responsabilités. Il ne suffit pas de consulter la page wikipédia du repreneur potentiel. Si « on prend les mêmes et on recommence », il sera démontré que le futur actionnaire se situe dans la continuité du précédent.
Et pour les titres qui ne changent pas d'actionnaire, il n'est pas responsable d'avoir comme perspective de les garder en espérant les revendre à meilleur prix dans quelque temps. Ni comme objectif de s'en servir pour faire tourner son imprimerie. Il faut des projets et une gestion à long terme, avec de vrais moyens humains et financiers pour permettre aux équipes de répondre aux défis qui s'imposent à elles au quotidien.
Quelles orientations pour demain, voilà le vrai débat.
22:23 Publié dans Représentants du personnel | Tags : actionnaire, conditions de travail, déontologie, économies, emploi, inspection du travail, l'express, l'expansion, mobilisation, rédaction technique, représentants du personnel
17 décembre 2014
Exclusif : Rik De Nolf n’a rien à nous dire
SNJ SUD 18 décembre 2014
Les rumeurs de vente de GER
Exclusif : Rik de Nolf
n'a rien à nous dire
Poursuite de la gestion low-cost façon Roularta ? Ou bien dépeçage du groupe par Dassault-Le Figaro et le milliardaire Drahi, particulièrement réputé pour la brutalité de son management ? Ou encore rachat de la totalité du groupe par le milliardaire Bolloré, curieusement transformé ces jours-ci, dans nos murs, en champion de l’« indépendance » et de la « qualité de l’information »?
Depuis plusieurs semaines ces rumeurs relayées par les médias, n’ont cessé de circuler et de s’amplifier à GER, provoquant un sentiment de désarroi et pas mal d’angoisse quand à l’avenir du groupe, et à la pérennité de nos activités et de nos emplois.
C’est pourquoi les syndicats SNJ et SUD ont demandé, mardi dernier, à rencontrer Rik De Nolf pour lui faire part des inquiétudes des salariés, et pour être informés sur la réalité de ces rumeurs et des conséquences éventuelles d’une vente de GER, dans son entier ou à la découpe. Car, comme souvent, les premiers concernés – le personnel et ses représentants – n’apprennent l’issue de ce type de négociation, qu’une fois la transaction bouclée.
Rik De Nolf a donc répondu par une fin de non-recevoir à notre demande de rendez-vous, avec un art consommé de la langue de bois. Voici nos échanges de mail que nous reproduisons ci-dessous.
De : André SPIGA
A : Rik DE NOLF
Cc : Corinne PITAVY
Date : 16/12/2014 15:21
Objet : Demande de RDV
M. de Nolf,
Nous vous demandons de bien vouloir recevoir le plus rapidement possible les organisations syndicales SNJ et SUD, dont nous sommes les délégués syndicaux.
Nous sommes en effet inquiets des informations relayées par de nombreux médias faisant état d'une possible vente du Groupe Express-Roularta, dans des délais très rapides.
Lors du Conseil d'administration du 9 décembre dernier, vous avez démenti des rumeurs persistantes concernant la vente du groupe. Vous avez alors annoncé – puis Mme Pitavy, en a fait de même lors du Comité d'entreprise du 11 décembre – qu'un Conseil d'administration de Roularta Media Group devait examiner le vendredi 12 décembre des offres de groupe de presse, suscitées, selon vous, par le souhait de Vivendi d'investir dans les médias.
Rien n'ayant été annoncé depuis, nous souhaitons être informés de ce que vous avez décidé lors de cette réunion, qui devait, selon vos propres termes, être déterminante sur les choix stratégiques de GER.
Nous voudrions également vous faire part de notre inquiétude, et celle de nombreux salariés, face à des scénarios de vente qui ferait peser d'importantes menaces sur l'emploi, et risquerait de mettre en cause l'avenir de certains titres et d'activités de GER.
Il serait tentant de profiter de cette période de congés, et donc de l'absence de nombreux salariés et de leurs représentants, pour prendre en catimini des décisions importantes sur l'avenir du groupe : nous vous rappelons que le Comité d'entreprise dispose d'un droit à l'information sur la marche de l'entreprise et doit être informé et consulté sur « les questions intéressant l'organisation, la gestion et la marche générale de l'entreprise ».
Les représentants des salariés comme les institutions représentatives du personnel doivent donc avoir la priorité de certaines informations, notamment sur les conséquences économiques et sociales des choix stratégiques de GER, avant que des rumeurs de presse n'en fassent état.
En vous remerciant, par avance, de donner une suite favorable à notre demande.
Cordialement.
André Spiga, délégué syndical du SNJ, Thierry Gibrat, délégué syndical de SUD
______
De : Rik DE NOLF
A : André SPIGA
Date : 16/12/2014 16:48
Objet : RE:
Messieurs,
En réponse à votre demande de rendez-vous formulée par mail ce jour, je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous le message que j’ai adressé au Conseil d’Administration de GER le mardi 9 décembre dernier. Ce message a également été communiqué au Comité d'Entreprise du Groupe le 11 décembre 2014.
Depuis, rien n’a changé. Nous allons étudier si d’éventuelles offres peuvent être dans l’intérêt de GER et de son développement.
Nous informerons le Comité d’entreprise dès qu’il y aura quelque chose de concret ou de sérieux.
Bien à vous,
Rik De Nolf
Depuis 9 ans que Roularta contrôle GER, notre souci majeur a toujours été l'indépendance du groupe qui passe par sa santé économique.
Les efforts réalisés tant hier et aujourd'hui vont dans ce sens mais la situation spécifique à la France est plus grave que prévue.
Le marché des news qui, sont en nombre trop important, est déstabilisé.
Depuis toujours, nous avons eu des contacts avec d'autres groupes pour imaginer toutes sortes de coopérations et de partenariats. C'est notre façon de faire.
L'arrivée de Bolloré chez Vivendi et sa volonté d'investir dans les médias a provoqué les rumeurs récentes.
Prenant ces rumeurs pour vérités, plusieurs investisseurs et éditeurs ont contacté Roularta.
Vendredi [12 décembre] nous aurons notre Conseil du groupe Roularta en Belgique. A cette occasion, nous allons prendre la décision d’étudier si d'éventuelles offres peuvent être dans l'intérêt de GER et de son développement.
Aucune proposition ne présente actuellement quelque chose de concret ou de sérieux.
D'ailleurs, depuis l'origine certains des titres de GER ont été périodiquement convoités sans que nous ayons ouvert la moindre négociation.
Roularta n'a pas signé le moindre mandat de vente concernant GER, mais nous sommes soucieux de son avenir et nous allons explorer toutes les pistes :
- qui assurent à notre filiale française ses meilleures chances pour l'avenir
- et qui préservent les intérêts de l'actionnaire qui a beaucoup investi et ne saurait accepter les destructions de valeur que la presse subit aujourd'hui.
Désormais dans un paysage médiatique si changeant, ce sont les groupes qui ne bougent pas qui sont condamnés.
Avec la montée en puissance d'Internet et du monde digital, les éditeurs de presse doivent se remettre en cause et procéder si nécessaire à des arbitrages.
Mais les directions à prendre ne sont pas écrites à l'avance et il ne faut pas prendre pour argent comptant tous les échos qui paraissent et qui ne reflètent que des vues partielles d'une réalité plus complexe.
Il est tout à fait possible que Roularta continue seul.
En tout cas j'espère que le marché des lecteurs et le marché publicitaire vont évoluer dans le bon sens et que nous serons capables de développer de nouvelles initiatives et du nouveau business de diversification autour de nos grandes marques.
Rik DN.
17:03 Publié dans Communication de la direction, Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : actionnaire, emploi, économies, représentants du personnel, snj
02 décembre 2014
Rien n'augmente... sauf la charge de travail
SNJ SUD 2 décembre 2014
La négociation annuelle obligatoire enfin ouverte
Rien n'augmente...
sauf la charge de travail
Mutuelle
Le 1er janvier 2015, Vivinter remplacera Cetim, comme gestionnaire de notre mutuelle. La personne en charge de ce dossier à la DRH part à la retraite et ne sera pas remplacée. Nous n’aurons donc plus d’interlocuteur direct dans nos murs pour répondre aux éventuelles questions sur le régime des soins. Après la fermeture du bureau des RH l’après-midi, les services rendus aux salariés risquent encore de se dégrader…
Depuis plusieurs mois, les Tickets-restaurants ne sont pas distribués le 1er du mois, mais avec quelques jours de retard. Ce mois-ci, ils seront disponibles seulement à partir du 8 décembre. La direction doit trouver une solution de gestion ou d’organisation qui permette aux salariés de recevoir leurs Tickets-restaurant en temps et en heure, c’est-à-dire le premier jour du mois.
Vos délégués syndicaux : André Spiga, SNJ (43 39) et Thierry Gibrat, SUD (50 47). Vos DP SNJ et SUD : Caroline Labbey (18 65) ; Dominique Noblecourt (17 80) ; Isabelle Pons (42 84).
22:54 Publié dans Négociation, Représentants du personnel, Tract intersyndical | Tags : ancienneté, cdd, conditions de travail, droits d'auteur, inspection du travail, loi, négociation, pee, remplacement, rh, rtt, salaires, tickets restaurant, mutuelle, chsct, représentants du personnel