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16 mars 2016

Stoppons la casse, votez SNJ-SUD-FO

SNJ  SUD  FO-SGJ  

Stoppons la casse,
votez SNJ-SUD-FO

Des services entiers supprimés, d’autres où il ne reste parfois que quelques salariés, voire des stagiaires, sur lesquels reposent désormais toutes les tâches et responsabilités ; des rédactions affaiblies, qui ne « tournent » que grâce aux salariés précaires que la direction leur octroie au compte-gouttes ; des conditions
de travail rendues impossibles non seulement par la saignée dans les effectifs mais aussi par l’absence de moyens et la dégradation des relations avec les prestataires, non payés ; un management aux abonnés absents, y compris quand il s’agit de prendre des décisions indispensables au fonctionnement quotidien des activités ; une incertitude totale face à l’avenir… : c’est l’état désastreux dans lequel se trouve aujourd’hui notre groupe alors qu’il connaît le PSE le plus grave de son histoire (99 postes supprimés et des services intégralement externalisés). Et c’est dans ce contexte particulièrement pesant qu’interviennent les élections des représentants du personnel de GAM, le 31 mars prochain.
ARRÊTONS LA CASSE !

Elections du 31 mars 2016

Listes présentées par le Syndicat national
des journalistes,
SUD Culture Solidaires et SGJ-FO

JOURNALISTES
(Répartition des voix : SNJ : 60 % – SUD : 40 %)

Titulaires    Suppléants
Claire Padych (Pigiste)    Thierry Gibrat (l’Etudiant)
Isabelle Pons (l’Etudiant)    Pauline Feuillâtre (l’Etudiant)
Malika Souyah (CDDU Pôle Déco)    Amandine Bollard (L’Etudiant)
Elsa Daillencourt (l’Etudiant)    Eliane Degoul (l’Etudiant)
Catherine Poncin (L’Expansion)    Cécile Rynkiewicz (L’Expansion)

Listes présentées par SUD Culture Solidaires
soutenues par le SNJ et SGJ-FO

CADRES
Titulaires    Suppléants
Franck Robin (Informatique)    Sylvie Joly (Exécution l’Etudiant)
Jean-Paul Galvez (Web L’Etudiant)    Pascale Supernant (Fabrication)
Sylvie Joly (Exécution L’Etudiant)    Jean-Paul Galvez (Web L’Etudiant)
Pascale Supernant (Fabrication)    Franck Robin (Informatique)

EMPLOYES
Titulaires    Suppléants
David Houesnard (Gestion l’Etudiant)    Régine Nguyen (Exé. l’Etudiant)
Régine Nguyen (Exé. l’Etudiant)    David Houesnard (Gestion l’Etudiant)

Les combats qui nous attendent

Pas touche aux accords sociaux !
Les élus SNJ, SUD et FO s’emploieront à défendre les accords d’entreprise (RTT, prime d’ancienneté, Plan d’épargne entreprise, droits d’auteur...) que la direction a annoncé vouloir « toiletter », en juillet dernier. Il n’est pas question que les salariés, dont les conditions de travail se sont dégradées comme jamais avec le PSE, voient maintenant leurs acquis sociaux attaqués.
Après la filialisation de la Régie et de l’Etudiant et leur prochain passage sous le régime de la convention collective de la publicité, la direction ne peut continuer à avoir comme seul objectif de démanteler les droits des salariés.

Les suppressions de postes, ras-le-bol !
A peine les effets du PSE de 2009 et de 2013 étaient-ils digérés que la direction de GER entamait un rapprochement avec Altice pour la cession de son groupe. Durant plus de six mois, les rumeurs se sont succédé au fil des projets sans cesse changeants des nouveaux propriétaires, soumettant les salariés à rude épreuve et entraînant les départs pour clause de cession d’une centaine de journalistes. L’absence de visibilité perdure malgré les demandes d’information répétées des élus comme des Sociétés de journalistes, et malgré une information consultation du CE sur les orientations stratégiques qui ne nous a pas éclairés.
Les problèmes psycho-sociaux ne peuvent que s’aggraver avec le PSE, car la baisse des effectifs et la désorganisation entraînée par la suppression de services indispensables à l’entreprise (RH, compta, DSI, services généraux, diffusion, prépresse, etc.) se traduisent déjà par une augmentation de la charge de travail et du stress pour les salariés restants.
La direction doit cesser cette logique suicidaire du « toujours plus avec toujours moins », qui a déjà mis sous tension plusieurs services, à l’image de la rédaction Web de L’Express, marquée ces deux dernières années par l’épuisement et la frustration, après la mise en place en 2013 de l’élargissement des horaires, malgré l’opposition unanime des salariés, des syndicats et des Sociétés de journalistes. Une réorganisation qui a affaibli la qualité rédactionnelle du site et a eu un impact important sur la vie personnelle des salariés.

La casse des métiers doit cesser
Dans un tract diffusé en mars, au moment de l’annonce du PSE de 2013, nous alertions déjà sur les conséquences des réorganisations des rédactions techniques : « Malgré les démentis, le plateau technique de L’Express (en particulier les iconographes) est dans le viseur. Les rédacteurs risquent demain d’effectuer des tâches (SR, maquette, iconographie…) pour lesquelles ils n’ont ni le temps, ni les compétences. La qualité et l’identité de L’Express sont menacées. » Le PSE que nous vivons aujourd’hui est en train de mettre en oeuvre cette destruction des métiers que nous redoutions alors : disparition des postes de correcteurs/réviseurs ; « glissement » des fonctions des secrétaires de rédaction et des iconographes vers des rédacteurs « polyvalents » ; transfert de fonctions du prépresse aux maquettistes (le service prépresse/fabrication est réduit à peau de chagrin)…
Cette confusion des tâches s’accompagne d’une déqualification des postes. La direction profite du PSE et des départs en clause de cession pour remplacer les DA par des maquettistes, les premiers SR par des SR… : à tâches et responsabilités égales, les salaires et les titres sont revus à la baisse. Une façon de continuer à réduire les coûts sur le dos des salariés.
Et ce mouvement ne concerne pas que les rédactions : la quasi-disparition des services transversaux contraint les quelques salariés « rescapés » à accomplir des tâches qui ne sont pas de leur ressort et pour lesquelles ils n’ont pas été formés.
Au-delà du profond mépris des compétences, des qualifications, du savoir-faire des salariés qu’elle traduit de la part de la direction, cette stratégie de casse des métiers est dangereuse car elle ne peut qu’aboutir à une baisse de la qualité des titres, des contenus et de toutes les productions de GAM et de ses filiales.

Précarité : trop, c’est trop !
Le recours massif aux pigistes et aux CDD dits d’usage va encore augmenter dans les semaines et les mois à venir, avec l’affaiblissement des rédactions provoqué par le PSE. La précarité, déjà très importante à GAM, risque d’exploser.
La direction doit se mettre en conformité avec la loi en requalifiant les CDD dits d’usage en CDI lorsqu’ils occupent des postes pérennes, indispensables au bon fonctionnement des rédactions, ce qui est de plus en plus le cas. Depuis l’été 2015, leurs salaires, pourtant loin d’être parmi les plus élevés du groupe, ont été « harmonisés »… par le bas, sans discussion avec les syndicats, alors que la direction s’était engagée à ouvrir une négociation concernant les salaires des CDD en juin 2014 ! La question de leur rémunération doit faire l’objet d’une vraie négociation.
Il faut également garantir les droits des pigistes et veiller à leur égalité de traitement avec les autres salariés. Les pigistes doivent bénéficier de l’intégralité des accords d’entreprise (salaires, droits d’auteur, participation aux bénéfices, intéressement, plan d’épargne entreprise...) Les négociations concernant le paiement aux pigistes des primes d’ancienneté, prévues par le protocole pigistes intégré à la convention collective des journalistes mais que la direction refuse de verser depuis 2010, doivent être rouvertes. Enfin, il est grand temps que les tarifs des piges soient réévalués.

Depuis juin 2015, l’actionnaire de notre groupe a changé, mais, loin d’ouvrir les perspectives que les salariés étaient en droit d’espérer, il n’a fait que réitérer les méthodes de son prédécesseur en pire, à travers une politique effrénée de casse des moyens et des emplois, et une gestion au jour le jour qui plonge les salariés dans l’incertitude la plus totale. Pour mettre un coup d’arrêt à cette logique destructrice, votez pour les listes SNJ-SUD-FO.

Les syndicats de la liste

SNJ: le premier syndicat des journalistes
Le SNJ (largement majoritaire aux dernières élections à la Commission de la carte en juin 2015) est le syndicat le plus présent dans les entreprises de presse, les négociations et les instances nationales où sont défendus les droits et intérêts des journalistes. Il met à leur disposition des permanences (juridique, emploi, pigistes, etc.) et de nombreux services pratiques ainsi qu’un site Internet : www.snj.fr et le blog snjexpress.hautetfort.com
CONTACT : Claire Padych clairep@snj.fr et Pauline Feuillâtre 01 75 55 43 24
SNJ : 33, rue du Louvre, Paris IIe. Tél. : 01 42 36 84 23

SUD-GAM: un syndicalisme combatif
SUD (Solidaires, unitaires, démocratiques) participe aux élections des représentants du personnel, NOTRE OBJECTIF : renforcer un syndicalisme combatif alors que la direction et l’actionnaire, par leur politique méprisante et indécente, cherchent ouvertement la confrontation. NOTRE PHILOSOPHIE : agir avec les salariés et non à leur place. Faire, au sein de notre section, que chaque adhérent participe aux décisions, pour décider ensemble d’une ligne syndicale. NOTRE ENGAGEMENT : informer de manière transparente les salariés, assurer un travail d’analyse et de discussion afin que les accords d’entreprise soient négociés en toute connaissance de cause et pas au détriment des droits d’une catégorie de salariés.
CONTACT : Thierry Gibrat 01 75 55 50 47

SGJ-FO: un syndicat engagé auprès des journalistes
Le Syndicat Général des Journalistes Force Ouvrière (SGJ-FO), membre de la Confédération générale du Travail Force Ouvrière, est signataire de la Convention collective nationale des journalistes, dont il réclame l’application effective à tous les journalistes, dans toutes les entreprises de presse. Profondément attaché à l’indépendance syndicale, il réunit des salarié(e)s qui, ensemble, défendent leurs intérêts matériels et moraux, leurs emplois, tentent d’obtenir de nouveaux droits et de se faire respecter.
CONTACT : Malika Souyah 06 60 77 26 59 - malika.souyah.fo@gmail.com
http://journalistesfo.fr 131, rue Damrémont, 75018 Paris. Tél. 01 53 01 61 53 - fo.journalistes@gmail.com

1603snjSudFo.pdf

02 décembre 2014

Rien n'augmente... sauf la charge de travail

SNJ  SUD   2 décembre 2014

La négociation annuelle obligatoire enfin ouverte

Rien n'augmente...
sauf la charge de travail

 
Mais où sont passés les bas salaires ?
 
Bonne nouvelle : selon la direction, il ny a pas de petits salaires à GER. De là à conclure quil ny a pas daugmentation à envisager à lissue de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires Après un savant calcul, le DRH estime que les « 36 salaires les plus bas de GER », avec une moyenne de 2 563 euros par mois pour 10 ans dancienneté, nont pas à se plaindre. Précisons que, dans les calculs de la direction, la rémunération comprend, outre le salaire, les primes diverses, les jours de RTT indemnisés, les droits dauteur et bientôt peut-être lépargne du PEE ?
 
Si vous faites partie de ceux qui perçoivent moins de 2 563 euros, même « tout compris », venez en parler avec les élus SNJ-SUD pour envisager une action commune.
 
« CDD dusage » : non à la baisse des tarifs !
 
En juin, alors que la direction avait commencé à baisser en catimini les salaires des « CDD dusage », nous avions obtenu louverture dune négociation (une réunion sest tenue au mois de juin), dont leffet a été de suspendre cette mesure pour les personnes ayant une antériorité de collaboration avec GER. En revanche, pour celles signant un premier « CDDU » au sein du groupe ou nayant pas eu de collaborations régulières, la direction applique, depuis juin, des tarifs très inférieurs à ceux jusqualors pratiqués dans les différents titres. Aujourdhui, à loccasion des NAO, la baisse des tarifs de tous les « CDDU » revient à lordre du jour. Sous couvert « dharmoniser les salaires » en mettant fin à la diversité des tarifs pratiqués au sein de GER, la direction na quun objectif : niveler par le bas les rémunérations des plus précaires Un bien mauvais signal envoyé à ces salariés qui suppléent, dans des conditions de plus en plus difficiles, aux baisses deffectifs entraînées par le PSE, et sans lesquels on ne bouclerait pas les titres.
 
En attendant quun éventuel accord puisse être négocié, les personnes en « CDDU » doivent rester vigilantes à la lecture de leurs contrats de travail et faire appel aux élus SUD ou SNJ si elles constatent une baisse de leur rémunération.
 
CHSCT : des élus qui débattent masqués
 
Il faudra bientôt un décodeur pour savoir qui dit quoi lors des réunions du CHSCT. Un vote de la majorité de cette instance, le 27 octobre dernier, rend dorénavant anonymes les interventions des participants. Certains ont-ils peur de devoir assumer leurs propos ? Quy a-t-il donc de si gênant quil faille le dissimuler ? Cette décision ubuesque empêche la transparence des débats et va obliger les salariés à deviner qui se cache derrière telle ou telle déclaration. Ce vote avait été précédé de manœuvres dobstruction, qui empêchent désormais les représentants de SUD et du SNJ davoir accès à lenregistrement des débats au prétexte que cela comporte un risque pour la confidentialité de certaines informations. Leur écoute est pourtant un usage établi depuis des années, au CHSCT comme au CE, afin de pouvoir vérifier lexactitude des propos rapportés sur les projets de PV, et si besoin, de les corriger. Même si la secrétaire du CHSCT est, selon la loi, lunique responsable de la rédaction des PV, nous condamnons ces pratiques qui portent atteinte à linformation des salariés. Cest pourquoi nous demandons à la secrétaire du CHSCT de revenir au plus vite sur ces décisions aberrantes.
 
Les délégués du personnel interdits de CE
 
Le 17 novembre, la direction a informé les élus quelle mettait fin à lusage, jusqualors en vigueur à GER, autorisant la présence des délégués du personnel aux réunions du comité dentreprise (CE) et leur participation aux débats. Si nous ne pouvons que nous plier à cette décision, conforme au Code du travail, nous regrettons toutefois cette mesure, décidée brutalement et sans concertation, car elle affaiblit la représentation des salariés et la défense de leurs intérêts.
 
Pour permettre une meilleure représentation des salariés au CE face à la direction, nous demanderons louverture dune négociation afin dobtenir laugmentation du nombre délus titulaires et suppléants au CE, pour les prochaines élections prévues en avril 2015. Nous espérons que cette revendication fasse lunanimité parmi les syndicats de GER.

Mutuelle

Le 1er janvier 2015, Vivinter remplacera Cetim, comme gestionnaire de notre mutuelle. La personne en charge de ce dossier à la DRH part à la retraite et ne sera pas remplacée. Nous naurons donc plus dinterlocuteur direct dans nos murs pour répondre aux éventuelles questions sur le régime des soins. Après la fermeture du bureau des RH laprès-midi, les services rendus aux salariés risquent encore de se dégrader

Tickets-restaurant

Depuis plusieurs mois, les Tickets-restaurants ne sont pas distribués le 1er du mois, mais avec quelques jours de retard. Ce mois-ci, ils seront disponibles seulement à partir du 8 décembre. La direction doit trouver une solution de gestion ou dorganisation qui permette aux salariés de recevoir leurs Tickets-restaurant en temps et en heure, cest-à-dire le premier jour du mois.

Vos délégués syndicaux : André Spiga, SNJ (43 39) et Thierry Gibrat, SUD (50 47). Vos DP SNJ et SUD : Caroline Labbey (18 65) ; Dominique Noblecourt (17 80) ; Isabelle Pons (42 84).

141202snjsudNaoCddChsctCe.pdf

17 mai 2011

6 millions aux actionnaires... Et nous ?

SNJ SUD FO

6 millions aux actionnaires...

Et nous ?

Lors du dernier CE (29 avril), les élus du SNJ ont demandé la réouverture de la négociation salariale, suite à la pétition signée par 300 salariés et soutenue par le SNJ, FO et SUD. Une revendication d’autant plus légitime que Roularta Media Group va distribuer 6 millions d’euros à ses actionnaires. Nous regrettons de ne pas avoir pu aboutir à un front syndical commun afin d’obtenir la réouverture de cette négociation.

La direction a refusé notre demande en nous renvoyant aux résultats des négociations sur l’intéressement et sur la création d’un Perco (plan d’épargne retraite collectif), qui, selon elle, « récompenseront » les efforts des salariés.

Cela ne peut constituer une réponse sérieuse au problème de la perte de notre pouvoir d’achat (alors que l’inflation annuelle était déjà de + 2 % fin mars, la direction n’a accordé que de 0,5 à 1,5 % de hausses de salaires). D’abord parce que l’intéressement est aléatoire et qu’il a des effets pervers : les résultats qui le déterminent sont améliorés... par la compression de la masse salariale. Ensuite, parce que faire miroiter un Perco, c’est escamoter un principe de base : le meilleur garant pour nos retraites de demain, c’est le bon niveau de nos salaires d’aujourd’hui !

Même si l’intéressement et le Perco ne peuvent en aucun cas satisfaire notre demande d’une politique salariale fondée sur de vraies augmentations collectives, le SNJ, soutenu par FO et SUD, continuera de se battre pour défendre les intérêts des salariés au cours des négociations concernant ces deux dispositifs.


NÉGOCIATION SUR L’INTÉRESSEMENT

Ce que nous voulons

La direction proposait de reconduire l’ancien accord d’intéressement, caduc depuis 2009, en modifiant légèrement la base de calcul du montant global. Les premières discussions ont déjà permis au SNJ d’avancer des propositions sur plusieurs points qui peuvent améliorer de manière significative l’ancien accord. Nous vous tiendrons informés des avancées de cette négociation.

UNE RÉPARTITION ÉGALE DE L’INTÉRESSEMENT

Nous avons demandé que l’intéressement soit réparti de manière uniforme, et non pas proportionnellement au salaire, afin d’obtenir une même somme pour tous. Que nous soyons en CDI, en CDD ou pigistes, seul le temps de présence dans l’entreprise doit compter, car les résultats de GER sont le fruit d’un travail collectif. Il n’y a pas de raison que les hauts salaires soient favorisés.

INCLURE TOUS LES PIGISTES

La direction proposait que les pigistes touchent de l’intéressement s’ils gagnent au moins 7 000 euros sur une année. Un niveau que nous estimons discriminatoire puisque cette condition de salaire minimal n’est pas demandée aux autres catégories de salariés. Nous avons réclamé que l’intéressement soit ouvert aux pigistes ayant eu trois bulletins de paie dans l’année (ce qui est une condition légale).

AMÉLIORER LE DÉCLENCHEMENT ET LE MONTANT DE L’INTÉRESSEMENT

Nous avons demandé que le seuil de déclenchement de l’intéressement soit abaissé à 1 million d’euros de résultat d’exploitation (au lieu de 3 millions aujourd’hui) pour permettre d’en toucher plus souvent. En outre, partageant le point de vue de la CGT et de la CFDT, nous demandons que soit triplé le pourcentage du montant redistribuable aux salariés (qui passerait de 6 à 18 %).

ROMPRE LE LIEN ENTRE L’INTÉRESSEMENT ET LA PARTICIPATION

Légalement, il n’existe aucun lien entre ces deux dispositifs. Pourtant, la direction l’établit en voulant imposer le principe suivant : si la somme à répartir était inférieur à la participation, l’intéressement ne serait pas dû ; s’il était supérieur à la participation, seule la partie dépassant la somme attribuée à la participation serait due.

Pour nous, l’intéressement doit être un vrai « plus ». L’accord doit dissocier participation et intéressement afin de permettre le paiement intégral des deux primes.


110517snjsudfoSalairesInteressement.pdf

29 avril 2011

Salaires : la direction doit rouvrir des négociations !

SNJ FO SUD

300 signatures pour une augmentation des salaires

La direction doit rouvrir des négociations !

- En trois jours, vous avez été près de 300 à signer la pétition réclamant la poursuite des négociations sur les salaires. C’est un vrai succès pour cette action décidée par l’assemblée générale des salariés de GER, réunie le 31mars dernier, à l’initiative du SNJ, de SUD et de FO.

Ce résultat montre qu’une forte exigence existe chez les salariés. Et si tous les syndicats avaient participé à cette action, le nombre de signatures aurait sans nul doute été plus important. Forts de votre soutien, nous demandons à la direction de revenir à la table des négociations avec des propositions sérieuses.

- Entre-temps, d’autres négociations se sont ouvertes : sur l’intéressement et sur la création d’un Perco (plan d’épargne retraite collectif).

Pour le SNJ, SUD et FO, c’est un marché de dupes : la direction a intérêt à privilégier ces dispositifs, qui, à la différence des salaires, sont partiellement ou totalement exonérés de cotisations sociales (retraite, maladie, etc.) et ne sont pas pérennes. Il n’est donc pas question pour nous d’abandonner la revendication salariale pour d’hypothétiques revenus par l’intéressement ou des plans d’épargne.

- Concernant le Perco, ce que verse l’entreprise est étroitement lié à ce que le salarié lui-même est capable d’apporter. Ainsi, seuls les hauts revenus (ceux qui peuvent verser une somme conséquente) pourraient tirer leur épingle du jeu. De plus, cette épargne défiscalisée et exonérée de cotisations sociales aggrave le déficit des régimes sociaux, et, en particulier, celui des caisses de retraite.

- Quant à l’intéressement, qui associe les salariés aux résultats de l’entreprise, le SNJ, SUD et FO revendiquent un mode de calcul qui permette une distribution la plus importante et la plus égalitaire possible, notamment en prenant mieux en compte la contribution des pigistes et des précaires. Notre préférence va à un intéressement en valeur absolue, et non pas proportionnel au salaire qui avantage les hauts revenus.

Quoi qu’il en soit, pour le SNJ, SUD et FO, la priorité est aujourd’hui encore aux salaires.

A l’heure où le coût de la vie explose, les mesures sur l’intéressement ou le Perco ne peuvent pas maintenir le pouvoir d’achat.

Mobilisons-nous tous ensemble
pour de vraies hausses de salaires !

SNJ FO SUD 28 avril 2011

110428snjfosudSalaires.pdf

05 avril 2011

Pétition pour de vraies hausses de salaires

L'Assemblée générale des salariés le 31 mars a décidé que la première action des salariés pour de vraies augmentations collectives des salaires prendrait la forme d'une pétition. Le texte suivant est proposé à la signature dans les entrées de l'entreprise, 23 et 29 rue de Chateaudun, pendant la semaine du 4 au 8 avril, à l'heure du déjeuner.


Avril 2011

Pétition pour de vraies hausses de salaires

Les résultats financiers de Roularta sont excellents, permettant de distribuer aux actionnaires 6 millions d'euros. En revanche, pour les salarié(e)s, la négociation annuelle sur les salaires à GER n'a pas abouti et la direction a décidé d'augmentations collectives de quelques euros seulement. Encore une année où ces augmentations sont bien inférieures à la hausse du coût de la vie ! Or, dans des entreprises comparables (Prisma, Mondadori, Le Point...), les salarié(e)s ont obtenu des augmentations collectives plus importantes.

Salarié(e) de GER, je demande la poursuite de la négociation sur les salaires pour obtenir de véritables augmentations collectives.

Prénom Nom     Signature

 

110405salairesPetition.pdf

29 mars 2011

Ensemble, pour de vraies hausses de salaires !

SNJ FO SUD

AG jeudi 31 mars à 12 h

Ensemble, pour de vraies hausses de salaires !

Roularta Media Group vient d’afficher des résultats « radieux » (1) pour 2010. Ses actionnaires vont bénéficier de 6 millions d’euros versés sous forme de dividendes.

La direction de GER, elle, ne propose que des miettes à ses salariés: 0,50 % à 1,5 % d’augmentation*, alors que l’inflation a été de 1,8 % en 2010. C’est indécent !

L’ensemble des syndicats de GER sont d’accord pour dire qu’on est très loin du compte.

Mais il ne faut pas en rester aux protestations verbales. Comme l’ont déjà fait avec succès les salariés des groupes Mondadori et Prisma (2), mobilisons-nous pour obtenir de vraies augmentations de salaires. C’est possible si toutes les organisations de GER s’y mettent.

Battons-nous pour :

  • 150 euros pour les bas salaires (moins de 2000 euros mensuels),
  • 100 euros pour les salaires au-dessus de 2000 euros

Le SNJ, SUD et FO proposent à tous les salariés et aux autres syndicats de participer à une réunion d’information et de mobilisation,

le jeudi 31 mars à 12 heures,
salle du sixième étage

(1) Extrait du communiqué publié le 21 mars sur le site Trend.be
« Roularta affiche un résultat 2010 radieux
, avec une flambée de son bénéfice net courant et la progression de tous ses titres, en particulier de ses sites Internet. Roularta a clôturé son exercice 2010 sur un chiffre d’affaires de 710 millions, en progression de 2,2 %. Le résultat net du groupe, lui, s’est affiché à 30,9 millions d’euros, à comparer à la perte de 4,2 millions qui avait marqué l’exercice 2009. La division médias imprimés (presse gratuite, journaux et magazines) a vu son chiffre d’affaires progresser de 0,9 %, à 544,9 millions d’euros tandis que son résultat net est passé d’une perte de 16,8 millions à un bénéfice de 12,1 millions d’euros. »
(à noter la hausse spectaculaire de la rentabilité du groupe, due pour l’essentiel, aux efforts fournis par les salariés, ayant subi austérité salariale, diminution des effectifs, dégradation des conditions de travail et diminution du nombre de jours de RTT).

(2) Les 1000 salariés de la filiale française de Mondadori (Grazia, Télé Star, Closer, 344 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010) ont obtenu des augmentations de salaire de 1,35 % à 4,1 % applicables à 70 % des salariés correspondant à une augmentation de 2,66 % de la masse salariale. Ils ont également obtenu une prime d’intéressement de 300 euros.
Ci-contre, un extrait du tract distribué au Groupe Prisma dont les salariés ont obtenu 106 euros brut pour les salaires inférieurs à 3000 euros et 70 euros pour les salaires compris entre 3000 et 4500 euros, avec un complément rétroactif de 36 euros en cas de stabilité du chiffre d’affaires en fin d’année. Les salariés de Prisma ont aussi obtenu des mesures de rattrapage salarial pour les bas salaires et pour les salariés n’ayant pas eu d’augmentation depuis cinq ans.

SNJ FO SUD 29 mars 2011

* http://snjexpress.hautetfort.com


110329snjfosudSalaires.pdf

15 février 2011

Salaires : tout change pour que rien ne change

La dernière réunion de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires s’est tenue le 14 février 2011. La direction a fait sa dernière proposition d’augmentation collective :

  • moins de 2000 e. (salaire brut) : + 1,5 %
    (selon la direction, 61 salariés sont concernés)
  • de 2000 à 3000 e. : + 1 %
    (238 salariés concernés)
  • de 3000 à 4000 e. : + 0,5 %
    (205 salariés concernés)
  • plus de 4000 e. : rien

70 % des salariés (hors CDD et journalistes pigistes) seraient donc concernés par une augmentation collective.

Les représentants du SNJ ont relevé que ces propositions signifient, pour ces 70 % des salariés, seulement + 15 à 30 euros sur la feuille de paie.

On est donc loin de la revendication unanime de toutes les organisations syndicales parties prenantes à la négociation (SNJ, CFDT, CGT) :

+100 euros pour tous.

Donc, pour le SNJ, le compte n'y est pas, et de loin !

En réalité, la “négociation annuelle obligatoire” (NAO), telle qu'elle se tient à GER, est une fausse négociation, une négociation en trompe-l'œil. En effet, dès la première réunion, en décembre, la direction a annoncé que dans le cadre de son budget elle avait prévu d'augmenter la masse salariale d'1 % pour les augmentations individuelles.

Or, si la direction avait arrêté l'augmentation de la masse salariale, fixer la part des augmentations individuelles revenait à fixer celle de l'augmentation collective.

Au cours du mois de janvier, des salariés ont appris (ou pas) qu'ils auraient une augmentation (individuelle)... Bref, les jeux étaient faits alors mêmes que la direction faisait semblant de négocier sur l'augmentation collective !

Donc, “verrouillage” a priori de la politique salariale. Mais à qui cela profite-t-il ?

Lors des réunions, la direction a indiqué qu'elle concevait la NAO comme un “correctif des bas salaires”.

Et si l'on s'intéressait aux hauts salaires ? Lors du CE du 20 octobre 2010, le rapport du cabinet d'expertise Syndex suscitait les commentaires suivants des élus SNJ :

“La santé économique du Groupe se rétablit, c'est flagrant pour Roularta mais significatif aussi pour RMF. En revanche, la politique salariale est atone. Lors de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires en début d'année les salariés n'ont obtenu aucune augmentation collective, comme d'ailleurs plusieurs années précédentes. La direction avait prévu une "clause de revoyure" en milieu d'année mais aucune réunion n'a été convoquée. Or, que montre le rapport Syndex ? "En 2008, 90% des effectifs ont eu une augmentation soit nulle (25 %) soit comprise entre 1 et 2 % (65 %)", ce qui signifie, étant donnée l'évolution des prix, que leur pouvoir d'achat a baissé. Par ailleurs, alors que les augmentations collectives sont inexistantes, la politique d'augmentations individuelles est "erratique" et "très discriminante", présentant de "très forts écarts" et privilégiant les "tranches extrêmes".”

Or, très récemment, le départ de Marc Feuillée a donné lieu à des promotions pour plusieurs membres de la direction...

Tout cela n'est pas de nature à réduire les "très forts écarts", privilégiant les "tranches extrêmes"...

Les salariés sont fondés à interpeller les heureux bénéficiaires : félicitations ! Vous avez été bien servis ! Et nous ?

Discrimination envers les pigistes

De plus, le SNJ a un désaccord de principe. L'augmentation collective doit s'appliquer à tous les salariés, y compris les journalistes pigistes. La direction a refusé, assumant sans complexe sa politique de discrimination à l'égard des journalistes pigistes.

En revanche, la direction a acepté la revendication de la CFDT-CGT que l'augmentation collective s'applique aux “pigistes forfaitisés”.

Pour le SNJ, les “pigistes forfaitisés” sont une anomalie juridique: si la loi était appliquée, ces journalistes bénéficieraient d'un contrat de travail (à temps partiel ou à temps plein). En faire un cas à part revient à pérenniser leur situation illégale. Il faut au contraire se battre pour leur “titularisation”.

De l'aveu même de la direction, il y a dans le groupe moins de 10 “pigistes forfaitisés”, et la plupart à L'Express...

Si, au lieu de faire des cas à part, tous les syndicats avaient comme le SNJ exigé l'application des mesures salariales collectives à tous les pigistes, peut-être aurions-nous pu remettre en cause plus efficacement la discrimination injustifiable entre les journalistes permanents et pigistes en vigueur depuis trop longtemps dans le Groupe.

Les autres décisions

  • passage du ticket-restaurant de 8,30 à 8,70 euros
  • augmentation de 100 e. des salaires d'embauche (minimas pratiqués dans le groupe) : ils passent à 1600 e. pour les employés, 2000 e. pour les cadres et les journalistes “stagiaires”, 2400 e. pour les journalistes “titulaires”
  • création d'un Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), vieille revendication de la CFDT-CGT,
    le montant de l’abondement versé par le groupe dans le cadre de l’épargne salariale (PEE + Perco) serait relevé de 15 %.

La direction ne cache pas qu'elle privilégie tous les dispositifs qui lui permettent de diminuer les cotisations sociales (qu'elle appelle “charges sociales”). Le SNJ au contraire est soucieux de l'équilibre des régimes de protection sociale (maladie, retraite..) dans l'intérêt des salariés. Tous les syndicats de GER, qui ont participé aux manifestations pour les retraites en 2010, partagent-ils cette préoccupation ?

14 décembre 2010

Salaires : les salariés veulent du concret !

La négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires a été (ré)ouverte le vendredi 3 décembre 2010, et poursuivie le vendredi 10 décembre. Les élus SNJ ont d’abord regretté que la précédente négociation n’ait pas abouti, malgré l’engagement de la direction d’une « revoyure » au cours de l’année 2010. Donc, pour le SNJ, la négociation doit prendre en compte l’absence de revalorisation des salaires depuis plusieurs années.

Le SNJ réclame une mesure concrète et efficace : une augmentation générale de 100 euros bruts pour l’ensemble des salariés. Dès la première réunion, le 3 décembre 2010, la CFDT et la CGT ont mis en avant cette revendication qui était celle du SNJ l'année dernière. Cette unité est un atout inespéré si tous défendent vraiment cet objectif, qui n'a rien de déraisonnable, comme le prétend la direction.

Si le SNJ avait demandé dès fin 2009 + 100 euros pour tous, c’est parce qu’une augmentation en valeur absolue est de nature à resserrer l’éventail des revenus, au contraire d’une augmentation en pourcentage qui conduirait à perpétuer les inégalités.

Comme toujours, la direction défend les augmentations individuelles, une politique discrétionnaire visant à récompenser les plus "méritants" (aux yeux de la direction). Celle-ci diviserait les salariés et ne laisserait aucune illusion sur la prétendue volonté de transparence de la direction.

De plus, les hausses individuelles permettent d’oublier opportunément les journalistes pigistes. C’est pourquoi le SNJ réclame que, quelle que soit leur situation, ils bénéficient de toutes les mesures concernant les rémunérations. Par leur travail et leur dévouement à nos rédactions, les journalistes pigistes participent pleinement au développement de nos publications. Depuis le plan social de 2008, ils ont souvent payé le prix fort. Pour eux, nous réclamons une mesure très concrète.

Pour tous, nous attendons des signes forts de la direction.

Lors de la réunion du 10 décembre, la direction a fait connaître ses “propositions”

  • le passage du ticket-restaurant à 8,70 euros (voire 8,80 euros), contre 8,30 euros actuellement
  • le montant de l’abondement versé dans le cadre de l’épargne salariale serait relevé de 15 %
  • une enveloppe de 500 000 euros pour les augmentations individuelles
  • quant aux augmentations collectives, la direction souhaite attendre la fin des négociations au niveau de l'organisation patronale, le Syndicat de la presse magazine (SPM, ex-SPMI, présidé par Marc Feuillée, président du Groupe Express-Roularta) en promettant de s’aligner sur l'éventuel futur accord ou, à défaut, la recommandation du SPM.

Le SNJ a toujours plaidé pour que les entreprises répercutent dans les entreprises les résultats des négociations nationales. Cet engagement de la direction de GER est donc une avancée que nous saluons. Mais les augmentations issues des négociations nationales ne concernent que les «salaires barême» (hebdos et périodiques), c'est-à-dire les minimas. Pas les salaires réels. Par exemple, si le «salaire barême» est augmenté de 2 % - ce qui serait déjà étonnant –, le salaire réel de chacun ne sera pas augmenté d'autant, puisqu'il est supérieur au «salaire barême»...

De toute façon, pour l'instant cet engagement ne recouvre aucune traduction concrète : rien ne garantit que la négociation au niveau du SPM aboutisse (elles n’ont pas abouti les deux années précédentes).

Bref, rien de concret à l’horizon.

Pour le SNJ, ces mesures sont insuffisantes. Si la hausse du ticket restaurant et l’augmentation de l’abondement dans le cadre de l’épargne salariale constituent des signes positifs, une hausse générale des salaires reste notre priorité. Après plusieurs années de vaches maigres, c’est bien là que les salariés attendent un geste de la direction.

La prochaine réunion de négociation est programmée pour le mardi 11 janvier 2011, une réunion sur les PEE, Perco, etc., étant prévue le 7 janvier.

31 mars 2010

Votez SNJ. Avec le SNJ, vos droits ne sont pas bradés

Avec le SNJ, vos droits ne sont pas bradés

Pour une vraie politique salariale

Le SNJ demande une politique salariale privilégiant les hausses collectives, la réduction des inégalités entre hommes et femmes, la revalorisation des salaires d’embauche et des piges.
La pratique des primes et des augmentations individuelles distribuées dans l'opacité doit cesser.
Au lieu d’augmenter les salaires, la direction donne la priorité aux rémunérations fondées sur les résultats de l'entreprise (intéressement, participation). Elle veut aussi créer un Perco, un plan d'épargne retraite bénéficiant surtout aux plus hauts salaires dont les retraites privées, confiées à une banque et à la Bourse, seraient subventionnées par un abondement de l’entreprise. Or, 
ces expédients sont aléatoires
ils encouragent la recherche de profits financiers à court terme, donc les suppressions d’emploi, l’austérité et l'aggravation des conditions de travail ;
ils creusent les déficits des régimes sociaux (retraites, maladie, etc.) puisqu’ils sont soumis à des cotisations sociales allégées.
C'est pourquoi le SNJ n'a pas signé l'accord d'intéressement, en 2007, qui accorde 5 % du résultat d’exploitation de GEE aux salariés et 95 % à l’actionnaire, et n'est pas favorable à la création d'un Perco.

Oui a une retraite à 100 %

La direction a fait cotiser les journalistes à 70 % au lieu de 100 % sur les retraites complémentaires, à l’inverse de ce qui se pratique dans l’écrasante majorité des entreprises de presse. Résultat : des économies pour GER et des retraites amputées pour les salariés. Dès 2006, les élus SNJ ont exigé que, comme le prévoit la loi, chaque journaliste puisse choisir ou pas l’abattement. D’autres syndicats ont préféré signer un accord qui entérine cet état de fait, et va encore plus loin, puisqu’un régime d’assurance privée a été mis en place avec la Société générale. Pour éviter les mauvaises surprises, le SNJ vous recommande de choisir de cotiser à 100 %.

Un plan « seniors » allégé en emplois

La loi obligeait les entreprises à présenter un plan sur l'emploi des « seniors » ou bien à signer avec les syndicats un accord sur cette question avant le 31 décembre 2009. Or, le texte soumis à la signature à GER n'implique de la part de la direction aucun engagement, notamment en termes d’emplois. Ainsi, les temps partiels proposés aux « seniors » ne sont aucunement compensés par des renforts. La signature syndicale revient donc à entériner les sous-effectifs, ce qui explique pourquoi le SNJ n'a pas signé.

La stratégie du passage en force

A plusieurs reprises, la direction a pratiqué l’« intox », prétendant imposer aux salariés des décisions illégales.
Ainsi, fin 2008, un message de la DRH a réclamé aux journalistes une « demande d'autorisation » préalable avant toute collaboration extérieure. Or la convention collective des journalistes parle juste d’une « déclaration ».
Elle a également adressé, en février dernier, une mise au point concernant les notes de frais qui a légitimement suscité l’émotion à GER. Par exemple, on pouvait y lire que les horaires de nuit commencent à 22 heures, alors qu'ils débutent à 21 heures selon toutes les conventions collectives des salariés du groupe.
A chaque fois, le SNJ est intervenu en comité d'entreprise pour contester ces coups de force. Mais on attend toujours que la direction communique pour rectifier ses annonces.
C’est pourquoi nous demandons la libre utilisation de la messagerie par les organisations syndicales afin de pouvoir communiquer aux salariés sur un pied d'égalité avec la direction.

Le jeudi 1er avril 2010, votez pour les listes présentées par le Syndicat national des journalistes.

27 mars 2010

Pigistes : le SNJ toujours en première ligne

Lors de leur dernier mandat, les élus du SNJ du Groupe Express-Roularta ont bataillé ferme pour défendre les droits des pigistes dans les instances représentatives du personnel, au comité d’entreprise comme lors des réunions des délégués du personnel.

Les pigistes votent sans conditions de revenus

Ils ont obtenu que les pigistes puissent voter et être éligibles lors de ces élections à GER, sans conditions de revenus, conformément à un jugement de novembre 2009 (lire encadré sur le protocole pigistes). Electorat et éligibilité des pigistes ne sont donc plus conditionnés que par le nombre de bulletins de salaire dans les douze derniers mois précédent l’élection. Une grande victoire du SNJ et de FO, non seulement pour les journalistes pigistes mais plus largement pour la profession, puisque la loi pose une égalité de droit entre tous les journalistes, qu’ils soient mensualisés ou pigistes (Code du travail, art. L. 7112-1)

Les mauvais coups du « protocole pigistes »

Signé en novembre 2008 par trois syndicats minoritaires, dont la CFDT, le protocole d’étape concernant les droits des pigistes a été partiellement annulé par la justice, à la suite d’une action intentée par le SNJ, la CGT et FO (trois syndicats réunissant près de 74 % des voix aux dernières élections de la Commission de la carte).
Le 3 novembre 2009, le Tribunal de grande instance de Paris a déclaré illicites une clause restrictive de ce protocole concernant le droit électoral des pigistes et leur non-prise en compte dans le calcul des effectifs sans carte professionnelle, alors que celle-ci n’est ni obligatoire, ni constitutive de la qualité de journaliste.
Le TGI a aussi rappelé aux employeurs l’obligation de paiement des primes d’ancienneté sur l’intégralité du salaire, quand aucun barème de pige n’existe, et l’obligation d’inscrire les pigistes dans le registre unique du personnel. Le jugement confirme par ailleurs l’application des dispositions de la Convention collective des journalistes en cas de maladie, accident du travail et maternité, plus protectrices que les dispositions du protocole.
Le 27 janvier 2010, l’ensemble des syndicats de journalistes ont demandé la renégociation de ce protocole remettant en question les droits des pigistes, afin de « renforcer les bases incontestables des droits légaux, conventionnels et statutaires des journalistes pigistes ».
Retrouvez l’analyse du SNJ sur le protocole d’étape pigistes sur le site du SNJ

Les élus du SNJ ont également défendu celles et ceux dont le montant des piges avait subi une diminution notable, ou dont la collaboration avait été brutalement arrêtée, obtenant de justes indemnités de licenciement. Ce qui s’est malheureusement produit de plus en plus souvents dans le groupe ces dernières années.

Nos revendications

• L’augmentation des tarifs de pige parallèle à celle des salaires des journalistes mensualisés de l’entreprise.
• La prime d’ancienneté ajoutée au salaire de base, et non intégrée dans le tarif de pige.
• Le bénéfice de l’épargne salariale (accords de participation, d’intéressement, PEE plan d’épargne bonifié par l’employeur).
• La modification du contrat de travail ou le licenciement en cas de baisse du volume de piges ou de leur disparition.
• Le maintien du salaire en cas de maladie, maternité et accident du travail, comme le prévoit la convention. Les pigistes concernés ne doivent pas être renvoyés vers un régime de prévoyance conçu pour le décès, l’invalidité et la longue maladie.
• Les cotisations sociales à 100 % du salaire pour ceux qui n’ont pas opté pour l’abattement.

Nos élus ont aussi bataillé pour faire cesser les pratiques discriminatoires à l’égard des journalistes rémunérés à la pige : la grande majorité des pigistes du Groupe Express-Roularta ne bénéficie toujours pas de primes d’ancienneté ; les tarifs des piges n’ont pas été revalorisés depuis des années ; les pigistes sont exclus du bénéfice des accords collectifs notamment les augmentations de salaire annuelles (le SNJ et FO ont insisté sur la nécessité d’inclure les pigistes dans le cadre de la dernière négociation sur les salaires) ; le 13e mois et les congés payés sont déduits du montant des piges...

Non aux piges « tout compris »

Il faut en finir avec un usage fréquent mais contraire à la convention collective qui consiste à verser 13e mois et congés payés au mois, sur chaque pige, avec chaque bulletin de salaire.
C’est une manière, pour les entreprises, d’inclure le 1/12e (13e mois) et le 1/10e (congés payés) dans le tarif de la pige. La convention collective prévoit le paiement annuel de ces deux éléments de salaire, en plus du tarif de la pige. De plus, les congés payés et le treizième mois doivent être calculés sur l’ensemble des salaires (y compris les congés payés de l’année précédente). C’est la loi. Avec le paiement mensuel, les employeurs lèsent donc les pigistes de un dixième + un douzième du dixième des salaires, soit près de 2 % !

En votant nombreux pour nos candidates et nos candidats, vous êtes assurés de faire élire des journalistes compétents et efficaces pour défendre vos droits. Et vous renforcez aussi, le premier syndicat de journalistes afin qu’il pèse dans les instances nationales de négociation, comme par exemple celles sur un barème minimal de piges, face aux représentants des patrons de presse.

Le SNJ, premier syndicat de journalistes

Le Syndicat national des journalistes (49,59 % des voix aux élections à la Commission de la carte, un score obtenu face à six listes concurrentes) est le plus présent dans les entreprises de presse, les négociations et les instances nationales où sont défendus les droits et intérêts des journalistes. Il met à leur disposition, qu’ils soient syndiqués ou non, des permanences (juridique, emploi, pigistes, etc.) et des services pratiques ainsi qu’un site Internet : www.snj.fr
• SNJ 33, rue du Louvre, 75002 Paris. Tél. : 01 42 36 84 23

Votez pour les candidats du SNJ !

18 janvier 2009

CET : le SNJ ne bradera pas sa signature

En comité restreint, la direction a relancé les discussions sur le Compte épargne temps (CET) sur la base des propositions qu’elle avait formulées au cours de la négociation 35 heures. Elle présente le gel du CET comme une mesure indispensable pour réduire de 500 000 euros la masse salariale de GER, prévoyant même sa disparition dans ses prévisions budgétaires 2009. Si le CET n’est pas gelé, menace-t-elle, d’autres postes pourraient être supprimés en plus des 51 prévus. Le SNJ refuse ce chantage. La direction avait dénoncé le Compte épargne temps le 6 octobre dernier. Celui s’applique donc encore jusqu’en janvier 2010. La direction propose sa fin immédiate sans autre contrepartie que la possibilité de transférer une partie des jours de CET dans un Perco… qui n’existe pas et n’a pas encore été négocié. Au moment où l’on parle de réduction de la masse salariale, la perspective d’un Perco est totalement surréaliste. Le SNJ n’en veut pas car celui-ci bénéficierait surtout aux plus hauts salaires dont les retraites privées seraient subventionnées par un abondement de l’entreprise.

Notre position reste inchangée (voir "Pas un jour de RTT ne doit être bradé"). Nous sommes prêts à apposer notre signature au bas d’un accord sur le gel immédiat du CET à condition que la direction renonce à ses projets concernant la diminution du nombre de jours de RTT, un accord dénoncé le 16 décembre dernier. D’autant plus que lors d’un Plan de sauvegarde de l’emploi, l’employeur peut prévoir des mesures de réduction ou d’aménagement de la durée du travail afin de limiter les suppressions de postes. Une disposition sur laquelle le groupe a fait l’impasse.

23:01 Publié dans Négociation | Tags : rtt, négociation, retraite, pee, perco

18 novembre 2008

Pas un jour de RTT ne doit être bradé

Bonne nouvelle : au cours de la dernière séance de négociation, le vendredi 14 novembre, la direction a enfin renoncé à son projet de différencier l’application des 35 heures selon les catégories, employés, cadres et journalistes.

Les « forfaits-jours » enterrés

La direction a donc renoncé à différencier les statuts selon les catégories de personnel. Du coup, elle renonce à l’instauration des « forfaits-jours », un vrai rêve de patron permettant de flexibiliser les salariés à outrance. Le système qu’elle envisageait de mettre en place était une véritable usine à gaz impossible à appliquer sans provoquer désorganisation, baisse de la productivité, dégradations des conditions de travail, rancoeurs et surcoûts salariaux. En particulier, son projet concernant les employés et les cadres « intégrés » aurait impliqué un contrôle rigoureux du temps de travail, le paiement d’heures supplémentaires, des pointeuses... Enfin, et surtout, pour entrer en application les modalités des « forfaits-jours » annualisant le temps de travail et l’organisant au bon vouloir de la direction, auraient dû être acceptées par une majorité de syndicats.

Mauvaise nouvelle : elle veut toujours supprimer de 6 à 9 jours de RTT, selon que les salariés soient ex-Express ou ex-Expansion, malgré l’opposition de la grande majorité du personnel, exprimée lors de toutes les assemblées générales. La pétition pour la défense des RTT, signée mi-octobre par 70 % du personnel, peut même être considérée comme un référendum, qui a confirmé le succès de la grève du 12 septembre, un mouvement sans précédent à GER.

Depuis le début de cette crise, le SNJ et l’Intersyndicale avaient fait front commun face à la direction pour refuser de revoir à la baisse le nombre de jours de RTT. Le 1er octobre dernier, nous avions présenté ensemble un « plan de sauvetage des RTT » qui précisait : « Le mandat qui nous a été confié est donc clair : conserver le système des RTT, étudier les modalités de son aménagement, refondre le Compte épargne temps (CET). »

Mais, lors de l’AG du 6 novembre, les représentants de la CFDT et de la CGT estimant qu’il y aurait « danger à ne pas négocier », ont annoncé leur décision d’abandonner deux jours de RTT en échange d’hypothétiques contreparties en congés payés et en hausse de salaire. Pourquoi un tel revirement ? Pourquoi brader nos jours de RTT, alors que la mobilisation n’a jamais faibli et que nous avons d’importants atouts entre nos mains (lire l’encadré ci-contre) ?

Les salariés sont en position de force

Si la direction dénonce les accords 35 heures à l’issue des négociations actuelles – ce que nous ne laisserons pas faire sans réagir – ces accords continueront à s’appliquer pendant 15 mois. Or, le temps joue contre elle : la direction a besoin d’ici à la fin décembre de la signature d’une majorité de syndicats pour mettre en oeuvre ses projets. Il lui faut :

1. Un accord pour la création d’un Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco)
2. Un nouvel accord Compte épargne temps (CET)
3. Un accord sur la nouvelle organisation du travail

- Si un nouvel accord CET n’est pas signé avant la fin de l’année, le système actuel perdure jusqu’en janvier 2010. Et va donc aggraver la « dette » de 2 millions d’euros de l’entreprise, les salariés pouvant continuer à y placer des jours de congés non pris. De plus, un nouvel accord prévoyant la « monétarisation » des jours de CET et/ou leur transfert sur un Perco, permettrait à GER d’être exonéré de cotisations patronales sur ces sommes en 2008 et en 2009. C’est sur cette exonération que compte la direction pour financer sa « compensation » de 400 euros en 2008 et de 400 euros en 2009 en faveur des détenteurs d’un Perco.

- Sans un accord signé par une majorité de syndicats, la direction ne peut pas réduire le nombre de jours de RTT – de 6 à 9 selon que les salariés soient ex-Express ou ex-Expansion – afin de faire passer l’horaire hebdomadaire de travail à 37 heures par semaine, et modifier le statut des futurs embauchés en les privant de 2 jours de RTT supplémentaires par rapport aux salariés actuels, une mesure injuste risquant de semer la discorde entre les « anciens » et les « nouveaux ».

Des concessions, oui, mais pas n’importe lesquelles

Renoncer à un seul jour de RTT, c’est donner raison à la direction quand elle affirme, contre l’évidence, que nous ne travaillons pas assez. Pour le SNJ, les exigences des salariés doivent être respectées : pas question de toucher aux RTT, ni de les marchander.

Le SNJ n’est pas hostile aux négociations : il est prêt à faire des concessions, notamment sur le Compte épargne-temps, et reste prêt à discuter de la création d’un Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), bien qu’il n’y soit pas favorable, ce dispositif étant d’autant plus critiquable qu’il naîtrait dans une période de grande incertitude financière (lire l’encadré ci-contre). Ces deux accords permettraient à l’entreprise de régler immédiatement un sérieux problème financier, et nous sommes prêts à y contribuer... à condition d’obtenir la garantie qu’aucun jour de RTT ne soit supprimé.

Un Perco, c’est quoi?

Sur 17 millions de salariés en France, seulement 360000 ont souscrit un Plan d’épargne pour la retraite collectif. Le Perco est un système d’épargne par capitalisation qui peut être mis en place dans une entreprise qui dispose déjà d’un PEE (Plan d’épargne entreprise). Les sommes épargnées – transférées à des organismes financiers dont les actifs sont composés d’actions et d’obligations – permettent au salarié de se constituer une épargne, avec l’aide éventuelle de l’entreprise (abondement), accessible au moment de la retraite sous forme de rente ou de capital. Ce Plan peut recevoir les versements volontaires issus de l’épargne personnelle, de l’intéressement ou de la participation. Le Perco comporte son lot d’exonérations de cotisations salariales et patronales qui aggravent « le trou » de la Sécu, et affaiblissent la retraite par répartition, fondée sur la solidarité entre les générations. Il nuit également aux hausses de salaire, car les entreprises peuvent arguer des abondements sur le Perco pour ne pas accorder d’augmentations collectives. Enfin, ce système favorise les plus hauts salaires : ce sont eux qui ont davantage les moyens de se constituer ce type d’épargne.

Si, faute d’avoir pu diminuer notablement les jours de RTT, la direction dénonce les accords 35 heures, fin novembre, elle perd une occasion de régler la question du Compte épargne temps (CET), qu’elle a dénoncé le 6 octobre dernier.

Deux cartes essentielles à ne pas gaspiller

C’est pourquoi nous ne devons pas dissocier la négociation sur les 35 heures de la négociation sur le CET et le Perco : signer avant le 31 décembre un nouvel accord CET et un accord Perco sans aucun engagement de la direction serait alors lui faire cadeau de 500 000 euros d’exonérations de cotisations patronales, sans contrepartie pour les salariés.

Il n’est donc pas question de gaspiller ainsi deux cartes essentielles que nous pouvons utiliser au cours des 15 prochains mois, durant lesquels l’accord CET actuel continue de s’appliquer.

La direction nous doit les sommes qu’elle a provisionnées pour les jours de CET, assimilables à des jours de congés payés. D’ailleurs, la loi précise que, chacun peut demander individuellement la monétarisation de ses jours de CET, même si cette disposition n’est pas prévue dans
un accord. De même, un Perco peut être créé à tout moment. Il n’y a donc aucune urgence... sauf pour la direction pressée de récupérer des exonérations de cotisations patronales sur les jours de CET.

La seule négociation valable, c’est d’échanger la fin du CET et la création d’un Perco
contre l’engagement de la direction de ne supprimer aucun jour de RTT

 

Le 17 novembre 2008

 

17-11-2008 SNJ negos 35 h.pdf

08 décembre 2007

La capitalisation, c'est non ! Oui à des retraites à 100 %

Retraites des journalistes

La capitalisation, c'est non ! Oui à des retraites à 100 %

Lors du comité d’entreprise du 22 novembre dernier, les élus du SNJ ont à nouveau manifesté leur opposition au projet de retraites complémentaires par capitalisation proposé par la direction. A nos questions sur le remboursement des sommes « économisées » pendant trois ans – au cours desquels GEE a cotisé pour nos retraites sur 70 % de notre salaire au lieu de 100 % – la direction a répondu par une fin de non-recevoir.

Selon nos calculs, un salarié percevant 4 301 euros par mois (le salaire médian 2006 d’un journaliste homme à GEE) a « économisé » 55,44 euros par mois, soit 2 162,16 euros de cotisation sur trois ans. Evidemment, ce « gain » en salaire se paie par une retraite amputée. D’autant que l’entreprise a « économisé » 89,65 euros de cotisation mensuelle destinée à ces retraites complémentaires, soit 3 496,35 euros de moins en trois ans. En 2005, cette « économie » au détriment des journalistes a même permis de financer la « prime Villepin » de 700 euros, qui a bénéficié... à l’ensemble des salariés ! L’économie de la direction sur les cotisations patronales non versées s’élèverait au minimum à 300 000 euros annuels, soit à au moins 900 000 euros depuis 2005 !

La direction reconnaît implicitement avoir fait fausse route trois années durant : elle propose le retour aux cotisations sur 100 % du salaire au 1er janvier 2008... sauf que GEE, au lieu de revenir au régime par répartition, entend s’aventurer dans la capitalisation, un dispositif obligatoire pour tous, opaque et inégalitaire.

Capitaliser, c’est cotiser pour soi, contrairement à la répartition – un régime solidaire auquel nous tenons – où tout le monde cotise pour tout le monde, et où les actifs cotisent pour les retraités. Le SNJ refuse d’entrer dans cette logique du « chacun pour soi ».

 

Chaque journaliste doit pouvoir choisir

Depuis une circulaire du 7 janvier 2003, les journalistes peuvent choisir de cotiser à la retraite de la sécurité sociale sur la totalité de leur rémunération brute. Au sein de GEE, et pour 2003, les syndicats ont signé un accord donnant la possibilité aux journalistes de cotiser à 100 %.

Depuis cette date, la direction aurait dû consulter chacun d’entre nous tous les ans sur cette question, ce qui n’a pas été fait. Pourtant la réglementation précise que cette consultation est obligatoire.

Aussi, le SNJ demande qu’une attestation annuelle soit envoyée à chaque journaliste qui choisira des cotisations sociales abattues ou non pour cette retraite de base à la sécurité sociale.

Le choix du SNJ est clair : cotiser sur 100 % du salaire à quelque régime que ce soit (sécurité sociale ou complémentaire) est un investissement pour l’avenir.

Défendre sa retraite intégrale, et soutenir le régime par répartition, c’est choisir de cotiser à 100 %.

 

Le passif accumulé en trois ans et la perspective de ces retraites capitalisées (souscrites sur la base d’un contrat de type article 83) soulèvent de nombreuses questions que nous poserons à la direction lors de la prochaine séance de négociation sur les retraites.

• Sur la base d’estimations inexactes fournies par l’entreprise, les délégués syndicaux avaient donné leur accord sur l’abattement des cotisations de retraite complémentaire des journalistes pour l’année 2005. La décision aurait dû être individuelle pour les années suivantes. Pourquoi la direction n’a-telle pas procédé à une consultation des journalistes en 2006 et en 2007 ? Qu’attend-elle pour les consulter avant le 1er janvier 2008 ?

• Quel est le montant des sommes que l’entreprise n’a pas versées aux caisses de retraites complémentaires en 2005, 2006 et 2007, sur les parts salariés et patronale ?

• Pourquoi la direction ne propose-t-elle pas le rattrapage des trois ans de cotisations perdues en les prélevant mensuellement sur plusieurs années, de façon à les rendre « indolores » pour les journalistes comme pour l’entreprise ?

• Que compte faire la direction concernant les cotisations impayées des salariés ayant quitté GEE depuis 2005, en particulier les personnes proches de la retraite ? Comment seront dédommagés les CDD ?

• Concernant le projet de capitalisation, pourquoi obliger l’ensemble des journalistes à souscrire une épargne privée sans les informer ni les consulter alors que souscrire une assurance-vie ou un plan d’épargne entreprise est de l’ordre de la décision individuelle ?

• Un contrat de type 83, collectif et obligatoire, étant résiliable à tout moment par la direction ou par les syndicats signataires, comment ce système d’épargne privée peut-il être pérenne ? Qu’adviendra-t-il en cas de changement d’actionnaire, de cession d’un ou de plusieurs titres de GEE, ou en cas de revirement de la direction ou des syndicats ?

• Qui réglera la part patronale de ces cotisations pendant les périodes de chômage ou de maladie, alors que, dans le cadre de la répartition, le salarié bénéficie de points de retraites gratuits ?

• La direction affirme que le montant des cotisations capitalisées sera moitié moins élevé que celui prélevé dans le cadre de la répartition.
Lors de la dernière séance de négociation, elle l’estimait à 40 euros par mois, soit beaucoup plus que les 28 euros qu’elle évoquait jusqu’alors. Qu’en est-il du montant exact de ces cotisations ?

• Le système par capitalisation ne compenserait pas les pertes de retraite de 20 salariés, pour des montants allant de 10 à 174 euros par an.
Les bases de calcul de la direction sont-elles fiables ? Selon quels critères précis tel salarié plutôt que tel autre fait-il partie des « perdants » ?

• Tandis que dans le cadre de la répartition, un CDD cotise dès sa première heure de travail, pourquoi devrait-il attendre 6 mois d’ancienneté pour cotiser à sa complémentaire, dans le cadre de la capitalisation ? Pourquoi une telle inégalité de traitement par rapport aux CDI ?

 

 

Une exception nommée GEE

Chaque année les entreprises doivent adresser à la Caisse régionale d’assurance-maladie (Cram) une déclaration automatique des données sociales (DADS). Depuis 2005, cette déclaration tend à unifier les régimes de cotisations. Les entreprises de presse procédant à un abattement de 30 % sur certaines cotisations sociales à la sécurité sociale – sous réserve d’avoir consulté les journalistes – il aurait été logique qu’elles réduisent aussi les cotisations de retraite complémentaires, calculées sur 100 % du salaire. C’est justement ce que GEE a mis en application pour le plus grand désavantage des journalistes. Pourtant, dès 2005, les organisations patronales de la presse ont invité leurs adhérents à refuser cette unification et à maintenir le statu quo de déclarations séparées (70 % pour certaines cotisations sociales à la sécurité sociale ; 100 % pour les retraites complémentaires). Mieux : l’Agirc et l’Arcco, les organismes centralisateurs de nos retraites, ont exclu la presse de cette unification des cotisations. La quasi-totalité des entreprises de presse calculent leurs cotisations de retraite complémentaire sur 100 % du salaire. Qu’attend GEE pour faire de même ?

 

Dites non à la capitalisation.
Choisissez de cotiser à 100 % de votre salaire.
Réclamez le paiement des années perdues.

 

La capitalisation, c'est non ! SNJ 7-12-2007.pdf

11:43 Publié dans Tract | Tags : retraite, négociation, salaires, pee, cdd, cotisations sociales

Négociations salariales : c'est pas Noël...

SNJ Salaires C'est pas Noël... 7-12-2007.pdf