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02 novembre 2017

Châteaudun, c’est fini, L’Express est maintenant à l’Altice campus

Le déménagement s’est déroulé le week-end des 28 et 29 octobre 2017. Après maints reports, des discussions sans fin sur les capacités octroyées à chaque salarié d’emmener quelques affaires de sa vie précédente rue de Châteaudun, les camions de déménagement ont pris le relais. Sans enthousiasme du côté des journalistes, même si les ventes de L’Etudiant et des autres titres ont peu à peu vidé l’immeuble.

Fin septembre, L’Etudiant partait à Boulogne dans les locaux de Marc Laufer. Puis début octobre, Lire, Classica, Pianiste, Les Côtés, La Lettre de L’Expansion, Mieux Vivre Votre Argent, Studio Ciné Live, Job Rencontres et le Salon du Travail. Puis Libération, quelques jours avant L’Express et Point de Vue (dont on annonce sans cesse la vente sans pourtant qu’aucune info-consultation ne soit à l’ordre du jour).

Désormais à l’Altice Campus - comme aime à le rappeler la direction -, au 2 rue du Général Alain de Boissieu dans le 15e arrondissement, les salariés de L’Express vont apprendre à parler SFR, qui prendra bientôt le nom d’Altice. Les journalistes partageront le 5e étage avec ceux de Libération. Et à partir de janvier 2018, ce sera « digital first », avec la fusion des deux rédactions de L’Express : print et web.

Lire aussi Le groupe L’Express démantelé, L’Etudiant sur le point d’être vendu à Marc Laufer (ex-PDG du groupe).

15 juillet 2017

Le groupe L’Express démantelé

Deux ans après l’acquisition du Groupe Express Roularta par l’opérateur téléphonique SFR, les proches de Patrick Drahi revendent les titres « par appartement ». L’Express et Point de Vue resteront dans le giron de SFR qui prendra prochainement le nom d’Altice.

Juin est un mois clé pour L’Express. Altice Media Groupe fait l’acquisition du Groupe Express Roularta le 9 juin 2015 : son directeur exécutif est Marc Laufer qui, par un PSE mené au pas de charge, va amoindrir les équipes de tous les titres. Les « transversaux » (informatique, DRH…) sont les plus touchés. Mais pas seulement : la clause de cession a connu un réel succès. En deux ans, L’Express a perdu 45 % de journalistes qui ne sont pas remplacés. L’Expansion n’y survit pas, sa version papier disparaît en janvier 2017. Seule consolation : ses journalistes sont intégrés à l’équipe technique et au service « économie » de L’Express.

Rédactions exsangues

Deuxième épisode : Les rédactions sont exsangues. Le Groupe L’Express Roularta est devenu Groupe Altice, le DRH viré, et Christophe Barbier débarqué de son poste de directeur des rédactions. Remplacé par Guillaume Dubois, ex-journaliste et ex-DG de BFMTV, proche d’Alain Weill, patron de NextRadioTV (notamment RMC et BFMTV). Le même Alain Weill démissionne Marc Laufer 364 jours après l’acquisition de GER, le 8 juin 2016. Six mois plus tard, on ne parle plus du Groupe Altice mais du Groupe L’Express et Marc Laufer est revenu en grâce. Le 28 avril 2017, il achète le Groupe L’Etudiant. Pas de suppression de poste, mais les accords d’entreprise doivent être renégociés. Le pire est à prévoir.

La grande braderie

Troisième round : « Seuls L’Express et Libération ne seront pas vendus ». L’antienne a été maintes fois répétée en DUP [Délégation unique du personnel] par François Dieulesaint, DG du Groupe L’Express. Le dépeçage en cours, est annoncé lors de la réunion extraordinaire du 14 juin 2017. François Dieulesaint change de casquette. Le DG devient propriétaire des titres Les Côtés, son compère de toujours, l’insatiable Marc Laufer, de Job Rencontres et du Salon du travail. Mieux Vivre Votre Argent est acheté par Valmonde, La Lettre de l’Expansion par Wansquare (Le Figaro), Studio Ciné Live par Première Media. Lire, Classica et Pianiste sont récupérés par  JJ. Augier et S. Chabenat. Au moins 60 salariés dont 45 journalistes temps plein sont concernés.

L’info-consultation commence sur la base : « tout le monde est repris » pour un an au moins. « L’avenir de ces titres sera mieux assuré dans des entreprises de taille moyenne », justifie la direction qui lâche aussi que « le prix de cession n'a pas été notre motivation, nous n'avons pas fait de plus-value ». L’Express et Point de Vue resteront dans le giron de SFR qui devrait s’appeler Altice. Au pas de charge, comme toujours : « l'inquiétude des salariés est légitime mais la décision rationnelle est d'aller vers la concentration ». Avec un objectif : « l'entreprise est condamnée à la croissance ». Les équipes désabusées déménageront sur le même site que Libération et NextradioTV en bord de périphérique. Quatrième chapitre. En octobre cette fois-ci. Sauf changement dont les dirigeants ont le secret.

(Article paru dans Le Journaliste n°325, trimestriel du SNJ, juin 2017).

25 novembre 2016

L’Etudiant sur le point d’être vendu à Marc Laufer (ex-PDG du groupe)

Alain Weill, nouveau patron du Groupe L’Express, n’a pas de temps à perdre : il vient de supprimer le magazine L’Expansion et devrait rapidement vendre le groupe L’Etudiant. Celui-ci appartenait au  groupe belge Roularta et avait été intégré dans le Groupe Express Roularta. Rappelez-vous… Le 17 juin 2008, nous écrivions : « L’arrivée prochaine sur le site de Châteaudun du Groupe L’Etudiant (qui perd au passage 33 % de ses mètres carrés) et les réaménagements en cours sont une aubaine pour la direction : elles lui permettent de justifier l’entassement, les mutualisations et les suppressions de postes en catimini ».  La mutualisation des équipes « transversales » (DRH, comptabilité, paye, DSI, services généraux…) a été rapidement faite et L’Etudiant a perdu ces forces.
 
La filialisation de L’Eudiant peu après le rachat de GER
 
Puis GER  a été vendu en juin 2015 et il est devenu le Groupe Altice Media (GAM). Immédiatement, la filialisation de l’Etudiant a été mise à l’ordre du jour. Le 5 novembre 2015, alors que les négociations concernant le PSE avaient commencé, nous écrivions : « EVITER LES FILIALISATIONS. Rien ne justifie que la Régie et L’Etudiant soient filialisés… si ce n’est le projet de la direction de dénoncer leurs conventions collectives ! Nous sommes donc fermement opposés à ces projets, économiquement hasardeux et socialement néfastes. Si la direction s’entête, il lui faudra justifier – et chiffrer ! – les résultats qu’elle en attend. »
 
Un an après, les choses sont claires : la filialisation de L’Etudiant a été menée pour que le groupe puisse être vendu, avec des conventions collectives moins-disantes pour les non-journalistes et des salaires au plancher pour ces derniers.  
 
Marc Laufer serait l’acheteur
 
La direction l’a annoncé lors du CE extraordinaire du 23 novembre 2016 : Marc Laufer, ex-patron de GAM, qui a abandonné ses mandats le 9 novembre dernier au profit d’Alain Weill, serait en négociations « avancées » pour acquérir L’Etudiant. Ce faux départ, 18 mois après son arrivée à la tête de GAM, cache sans doute de vrais projets qui ne sont pas pour rassurer les équipes de L’Etudiant. Les élus du SNJ et de SUD, qui seront convoqués à l’info-consultation, sitôt l’acte de vente signé, refusent que des conséquences sociales accompagnent ce nouvel épisode d’achat/réorganisation dans le cercle très proche de Patrick Drahi. Et veilleront à ce que les problèmes psycho-sociaux ne soient pas la première maladie des salariés de L’Etudiant.

16 mars 2016

Stoppons la casse, votez SNJ-SUD-FO

SNJ  SUD  FO-SGJ  

Stoppons la casse,
votez SNJ-SUD-FO

Des services entiers supprimés, d’autres où il ne reste parfois que quelques salariés, voire des stagiaires, sur lesquels reposent désormais toutes les tâches et responsabilités ; des rédactions affaiblies, qui ne « tournent » que grâce aux salariés précaires que la direction leur octroie au compte-gouttes ; des conditions
de travail rendues impossibles non seulement par la saignée dans les effectifs mais aussi par l’absence de moyens et la dégradation des relations avec les prestataires, non payés ; un management aux abonnés absents, y compris quand il s’agit de prendre des décisions indispensables au fonctionnement quotidien des activités ; une incertitude totale face à l’avenir… : c’est l’état désastreux dans lequel se trouve aujourd’hui notre groupe alors qu’il connaît le PSE le plus grave de son histoire (99 postes supprimés et des services intégralement externalisés). Et c’est dans ce contexte particulièrement pesant qu’interviennent les élections des représentants du personnel de GAM, le 31 mars prochain.
ARRÊTONS LA CASSE !

Elections du 31 mars 2016

Listes présentées par le Syndicat national
des journalistes,
SUD Culture Solidaires et SGJ-FO

JOURNALISTES
(Répartition des voix : SNJ : 60 % – SUD : 40 %)

Titulaires    Suppléants
Claire Padych (Pigiste)    Thierry Gibrat (l’Etudiant)
Isabelle Pons (l’Etudiant)    Pauline Feuillâtre (l’Etudiant)
Malika Souyah (CDDU Pôle Déco)    Amandine Bollard (L’Etudiant)
Elsa Daillencourt (l’Etudiant)    Eliane Degoul (l’Etudiant)
Catherine Poncin (L’Expansion)    Cécile Rynkiewicz (L’Expansion)

Listes présentées par SUD Culture Solidaires
soutenues par le SNJ et SGJ-FO

CADRES
Titulaires    Suppléants
Franck Robin (Informatique)    Sylvie Joly (Exécution l’Etudiant)
Jean-Paul Galvez (Web L’Etudiant)    Pascale Supernant (Fabrication)
Sylvie Joly (Exécution L’Etudiant)    Jean-Paul Galvez (Web L’Etudiant)
Pascale Supernant (Fabrication)    Franck Robin (Informatique)

EMPLOYES
Titulaires    Suppléants
David Houesnard (Gestion l’Etudiant)    Régine Nguyen (Exé. l’Etudiant)
Régine Nguyen (Exé. l’Etudiant)    David Houesnard (Gestion l’Etudiant)

Les combats qui nous attendent

Pas touche aux accords sociaux !
Les élus SNJ, SUD et FO s’emploieront à défendre les accords d’entreprise (RTT, prime d’ancienneté, Plan d’épargne entreprise, droits d’auteur...) que la direction a annoncé vouloir « toiletter », en juillet dernier. Il n’est pas question que les salariés, dont les conditions de travail se sont dégradées comme jamais avec le PSE, voient maintenant leurs acquis sociaux attaqués.
Après la filialisation de la Régie et de l’Etudiant et leur prochain passage sous le régime de la convention collective de la publicité, la direction ne peut continuer à avoir comme seul objectif de démanteler les droits des salariés.

Les suppressions de postes, ras-le-bol !
A peine les effets du PSE de 2009 et de 2013 étaient-ils digérés que la direction de GER entamait un rapprochement avec Altice pour la cession de son groupe. Durant plus de six mois, les rumeurs se sont succédé au fil des projets sans cesse changeants des nouveaux propriétaires, soumettant les salariés à rude épreuve et entraînant les départs pour clause de cession d’une centaine de journalistes. L’absence de visibilité perdure malgré les demandes d’information répétées des élus comme des Sociétés de journalistes, et malgré une information consultation du CE sur les orientations stratégiques qui ne nous a pas éclairés.
Les problèmes psycho-sociaux ne peuvent que s’aggraver avec le PSE, car la baisse des effectifs et la désorganisation entraînée par la suppression de services indispensables à l’entreprise (RH, compta, DSI, services généraux, diffusion, prépresse, etc.) se traduisent déjà par une augmentation de la charge de travail et du stress pour les salariés restants.
La direction doit cesser cette logique suicidaire du « toujours plus avec toujours moins », qui a déjà mis sous tension plusieurs services, à l’image de la rédaction Web de L’Express, marquée ces deux dernières années par l’épuisement et la frustration, après la mise en place en 2013 de l’élargissement des horaires, malgré l’opposition unanime des salariés, des syndicats et des Sociétés de journalistes. Une réorganisation qui a affaibli la qualité rédactionnelle du site et a eu un impact important sur la vie personnelle des salariés.

La casse des métiers doit cesser
Dans un tract diffusé en mars, au moment de l’annonce du PSE de 2013, nous alertions déjà sur les conséquences des réorganisations des rédactions techniques : « Malgré les démentis, le plateau technique de L’Express (en particulier les iconographes) est dans le viseur. Les rédacteurs risquent demain d’effectuer des tâches (SR, maquette, iconographie…) pour lesquelles ils n’ont ni le temps, ni les compétences. La qualité et l’identité de L’Express sont menacées. » Le PSE que nous vivons aujourd’hui est en train de mettre en oeuvre cette destruction des métiers que nous redoutions alors : disparition des postes de correcteurs/réviseurs ; « glissement » des fonctions des secrétaires de rédaction et des iconographes vers des rédacteurs « polyvalents » ; transfert de fonctions du prépresse aux maquettistes (le service prépresse/fabrication est réduit à peau de chagrin)…
Cette confusion des tâches s’accompagne d’une déqualification des postes. La direction profite du PSE et des départs en clause de cession pour remplacer les DA par des maquettistes, les premiers SR par des SR… : à tâches et responsabilités égales, les salaires et les titres sont revus à la baisse. Une façon de continuer à réduire les coûts sur le dos des salariés.
Et ce mouvement ne concerne pas que les rédactions : la quasi-disparition des services transversaux contraint les quelques salariés « rescapés » à accomplir des tâches qui ne sont pas de leur ressort et pour lesquelles ils n’ont pas été formés.
Au-delà du profond mépris des compétences, des qualifications, du savoir-faire des salariés qu’elle traduit de la part de la direction, cette stratégie de casse des métiers est dangereuse car elle ne peut qu’aboutir à une baisse de la qualité des titres, des contenus et de toutes les productions de GAM et de ses filiales.

Précarité : trop, c’est trop !
Le recours massif aux pigistes et aux CDD dits d’usage va encore augmenter dans les semaines et les mois à venir, avec l’affaiblissement des rédactions provoqué par le PSE. La précarité, déjà très importante à GAM, risque d’exploser.
La direction doit se mettre en conformité avec la loi en requalifiant les CDD dits d’usage en CDI lorsqu’ils occupent des postes pérennes, indispensables au bon fonctionnement des rédactions, ce qui est de plus en plus le cas. Depuis l’été 2015, leurs salaires, pourtant loin d’être parmi les plus élevés du groupe, ont été « harmonisés »… par le bas, sans discussion avec les syndicats, alors que la direction s’était engagée à ouvrir une négociation concernant les salaires des CDD en juin 2014 ! La question de leur rémunération doit faire l’objet d’une vraie négociation.
Il faut également garantir les droits des pigistes et veiller à leur égalité de traitement avec les autres salariés. Les pigistes doivent bénéficier de l’intégralité des accords d’entreprise (salaires, droits d’auteur, participation aux bénéfices, intéressement, plan d’épargne entreprise...) Les négociations concernant le paiement aux pigistes des primes d’ancienneté, prévues par le protocole pigistes intégré à la convention collective des journalistes mais que la direction refuse de verser depuis 2010, doivent être rouvertes. Enfin, il est grand temps que les tarifs des piges soient réévalués.

Depuis juin 2015, l’actionnaire de notre groupe a changé, mais, loin d’ouvrir les perspectives que les salariés étaient en droit d’espérer, il n’a fait que réitérer les méthodes de son prédécesseur en pire, à travers une politique effrénée de casse des moyens et des emplois, et une gestion au jour le jour qui plonge les salariés dans l’incertitude la plus totale. Pour mettre un coup d’arrêt à cette logique destructrice, votez pour les listes SNJ-SUD-FO.

Les syndicats de la liste

SNJ: le premier syndicat des journalistes
Le SNJ (largement majoritaire aux dernières élections à la Commission de la carte en juin 2015) est le syndicat le plus présent dans les entreprises de presse, les négociations et les instances nationales où sont défendus les droits et intérêts des journalistes. Il met à leur disposition des permanences (juridique, emploi, pigistes, etc.) et de nombreux services pratiques ainsi qu’un site Internet : www.snj.fr et le blog snjexpress.hautetfort.com
CONTACT : Claire Padych clairep@snj.fr et Pauline Feuillâtre 01 75 55 43 24
SNJ : 33, rue du Louvre, Paris IIe. Tél. : 01 42 36 84 23

SUD-GAM: un syndicalisme combatif
SUD (Solidaires, unitaires, démocratiques) participe aux élections des représentants du personnel, NOTRE OBJECTIF : renforcer un syndicalisme combatif alors que la direction et l’actionnaire, par leur politique méprisante et indécente, cherchent ouvertement la confrontation. NOTRE PHILOSOPHIE : agir avec les salariés et non à leur place. Faire, au sein de notre section, que chaque adhérent participe aux décisions, pour décider ensemble d’une ligne syndicale. NOTRE ENGAGEMENT : informer de manière transparente les salariés, assurer un travail d’analyse et de discussion afin que les accords d’entreprise soient négociés en toute connaissance de cause et pas au détriment des droits d’une catégorie de salariés.
CONTACT : Thierry Gibrat 01 75 55 50 47

SGJ-FO: un syndicat engagé auprès des journalistes
Le Syndicat Général des Journalistes Force Ouvrière (SGJ-FO), membre de la Confédération générale du Travail Force Ouvrière, est signataire de la Convention collective nationale des journalistes, dont il réclame l’application effective à tous les journalistes, dans toutes les entreprises de presse. Profondément attaché à l’indépendance syndicale, il réunit des salarié(e)s qui, ensemble, défendent leurs intérêts matériels et moraux, leurs emplois, tentent d’obtenir de nouveaux droits et de se faire respecter.
CONTACT : Malika Souyah 06 60 77 26 59 - malika.souyah.fo@gmail.com
http://journalistesfo.fr 131, rue Damrémont, 75018 Paris. Tél. 01 53 01 61 53 - fo.journalistes@gmail.com

1603snjSudFo.pdf

06 novembre 2015

PSE. Des revendications légitimes !

CFDT  CGT  SNJ  SUD   5 novembre 2015

PSE Des revendications légitimes !

La négociation sur les modalités du PSE est entrée dans une phase décisive. Après un travail juridique mené avec l’avocat du Comité d’entreprise, des discussions approfondies avec les inspecteurs de la Direccte (ministère du Travail) et le lancement d’une mission d’expertise sur la situation de l’entreprise avec le cabinet Syndex, LES ÉLUS VIENNENT DE PRÉSENTER À LA DIRECTION UNE PLATEFORME DE REVENDICATIONS JUSTE ET OFFENSIVE.

Cette plateforme a été élaborée à la suite des rencontres des élus avec les salariés – notamment ceux dont les services complets sont menacés –, afin de recueillir leurs souhaits (maintien dans l’emploi, départ volontaire, demande de mobilité, reconversion, etc.) et de prioriser nos exigences. Il est impossible de détailler ici les nombreuses mesures qu’elle comporte, et nous exposons donc les principales revendications que nous portons en votre nom.

LIMITER LE NOMBRE DE POSTES SUPPRIMÉS. La direction prévoit encore 124 suppressions de postes (121 CDI + 3 pigistes), nous lui avons fait part de notre volonté de réduire de 50 postes ce chiffre global. Il se répartit de la façon suivante :
– 30 sur les 82 postes dit « transversaux » (paie, contrôle de gestion, RH, services généraux, informatique, abonnements, ventes au numéro, fabrication, prépresse…).
– 20 sur les 42 postes de journalistes. Nous n’avons pas discuté du détail de cette revendication : tant que la direction entretient le flou sur l’organisation future des rédactions, cette négociation est prématurée. Nous avons donc demandé que soient entamées des discussions tripartites entre la direction, les élus et les SDJ-SDR du groupe, afin que les questions éditoriales et sociales ne soient pas dissociées – ce qui n’aurait aucun sens. Il est en revanche acquis que toute clause de cession sauve un poste de la catégorie d’emploi correspondante (rédacteur, SR-réviseur, maquettiste, icono…).

EVITER LES FILIALISATIONS. Rien ne justifie que la Régie et L’Etudiant soient filialisés… si ce n’est le projet de la direction de dénoncer leurs conventions collectives ! Nous sommes donc fermement opposés à ces projets, économiquement hasardeux et socialement néfastes. Si la direction s’entête, il lui faudra justifier – et chiffrer ! – les résultats qu’elle en attend.
Et, si filialisation il y avait, nous exigeons :
• d’une part, que les garanties des conventions collectives soient maintenues pour les salariés pendant une durée de cinq ans ;
• d’autre part, de garantir à chaque salarié, à la date de la filialisation, le montant de son indemnité de licenciement telle que prévue par la convention collective actuelle, en fonction de son ancienneté (ex. : un salarié embauché en janvier 2010 et filialisé en janvier 2016 aurait, pour cette période passée, 6 mois d’indemnité garantie en cas de licenciement futur).

MIEUX INDEMNISER ET ACCOMPAGNER. Nul ne doit être confronté à une situation sociale dangereuse à l’issue du PSE ! C’est pourquoi nous avons exigé que les mesures d’accompagnement du Plan soient significativement améliorées :
Congé de reclassement : durée portée à 12 mois pour tous, et à 18 mois pour les salariés « sensibles » (plus de 50 ans, parent isolé, handicapé, etc.). En outre, nous demandons que les trimestres soient cotisés pour les retraites complémentaires Agirc et Arrco durant toute la durée du congé.
Formation : Budget global de 500 000 €. Montant de 10 000 € par salarié (12 000 € pour les salariés sensibles) pour les formations de reconversion et 5 000 € pour les formations d’adaptation. Aide à la création d’entreprise : 15 000 € par projet.
Indemnités : pour les cadres et les employés, 1 mois par année d’ancienneté jusqu’à 16 mois, puis 0,5 mois par année supplémentaire. S’ajoute, pour tous les cadres, employés et journalistes, une majoration de 6 mois pour les salariés de moins de 45 ans et de 12 mois au-dessus de 45 ans. Le plafond d’indemnisation global est porté à 250 000 € (au lieu de 200 000 €).
Préretraite : dispense d’activité avec 80 % du revenu garanti, jusqu’à l’accès aux droits pleins pour tous les salariés à moins de 3 ans de la retraite à taux plein.
Pigistes : nous avons demandé que la direction renonce à tout seuil de rémunération pour la prise en compte des pigistes dans les effectifs concernés par le PSE. Les pigistes doivent également connaître précisément quelle sera leur place dans la future organisation. Ils doivent ainsi pouvoir faire valoir leurs droits au même titre que les autres salariés si leur pige venait à être interrompue ou en cas de baisse de rémunération.
Volontariat : période portée à 45 jours (au lieu de 15) après la validation du PSE par la Direccte. Nous avons d’ores et déjà obtenu une procédure de volontariat anticipé : tout salarié ayant trouvé un emploi peut se rapprocher de l’Espace information conseil, qui sera très prochainement mis en place. Sous réserve d’approbation de son projet, il quittera son poste sans attendre la fin du PSE, son contrat de travail étant suspendu jusqu’à la validation du plan : c’est à cette date qu’il touchera son solde de tout compte et ses indemnités de licenciement.

Ces revendications ont été présentées par tous les syndicats en début de semaine et discutées lors de la négociation du 4 novembre. La direction s’est engagée à y répondre lors de la prochaine réunion, le 12 novembre. A suivre, donc !

 151105gamTractIntersynd.pdf

10 octobre 2015

Le Congrès du SNJ soutient les personnels de Groupe Altice Média

Après le rachat par Altice du Groupe Express Roularta en juin dernier, et la clause de cession qui a conduit à la suppression de 115 postes de journalistes partis sans être remplacés, la direction met aujourd'hui en œuvre un bien mal nommé Plan de sauvegarde de l'emploi visant 133 postes, sans compter les nombreux journalistes rémunérés à la piges et CDD dits d'usage, illégaux.

Les licenciements et la restructuration du groupe vont affaiblir l'ensemble des rédactions et casser tous les services supports du groupe, ce qui va encore aggraver les conditions de travail des salariés restants et remettre gravement en cause la qualité des titres.

De plus, L'Etudiant et ERS, la régie publicitaire, seraient filialisés, et les conventions collectives des cadres et des employés, dénoncées.

Les transferts de charge de travail vont toucher l'ensemble du personnel, dans les services transversaux comme chez les journalistes ; ceux-ci devront effectuer une grande partie des tâches réalisées aujourd'hui par les rédactions techniques, après la suppression des postes de réviseurs, d'iconographes, et de documentalistes.

Les nouveaux actionnaires n'ont aucun projet de développement. Leur seule ambition est de réduire les coûts. Une stratégie qui va conduire, à terme, à la disparition d'autres titres et à de nouvelles destructions d'emplois.

Le congrès du SNJ, réuni à Carry-le-Rouet, soutient ses élus et les personnels dans le bras de fer qui se poursuit au sein du Groupe Altice Média.

Le SNJ, premier syndicat de la profession, restera vigilant pour défendre les journalistes et les autres salariés du groupe, en s'opposant à ce plan massif de suppressions d'emplois, qui risque d'aboutir au démantèlement du groupe.

Carry-le-Rouet, le 10 Octobre 2015

Lire sur le site du SNJ Le Congrès du SNJ soutient les personnels du Groupe Altice Media.

12 avril 2013

"Raymond Soubie roue le groupe Express-Roularta" ("Libération", 12 av. 13)

"Fin février, le groupe Express-Roularta (l’Express, l’Expansion, l’Etudiant…), annonce un plan social visant à réduire de 10 % la masse salariale de l’entreprise (87 postes sur 780). Déjà pas ravis de cette coupe dans les effectifs ni du flou des réorganisations à venir, les salariés viennent de découvrir que l’élaboration de ce plan social avait été confiée à Alixio, société de conseils en ressources humaines, dont le président n’est autre que Raymond Soubie. L’ancien conseiller social de Sarkozy est aujourd’hui patron et principal actionnaire d’AEF, une agence de presse spécialisée dans l’éducation et la formation, «concurrente directe des sites de l’Etudiant», arguent les syndicats SNJ, SUD et FO. Qui précisent dans un communiqué que la direction a fourni au cabinet «toutes les informations financières et stratégiques du groupe. Vous avez dit conflit d’intérêt ?»"

Lire "Raymond Soubie roue le groupe Express-Roularta"

21:26 Publié dans Presse | Tags : économies, emploi, licenciement, l'étudiant, déontologie, rh, web, snj

"Raymond Soubie, le patron de presse qui planifie les licenciements de son concurrent" (SNJ, 12 av. 13)

Communiqué du SNJ (12 avril 2013) :

Lors du comité d’entreprise (CE) de Groupe Express Roularta (GER) qui s’est tenu le 28 mars 2013, la direction a confirmé la rumeur qui circulait depuis plusieurs semaines : Alixio, le cabinet de conseil en ressources humaines de Raymond Soubie (ex-conseiller « social » du président Sarkozy) a été, en tant que prestataire de GER le principal rédacteur du plan de licenciements. Ce PSE prévoit la suppression de 87 emplois, soit près de 10 % des effectifs du groupe.

Or, Raymond Soubie est aussi le patron de l’agence de presse AEF, spécialisée dans l’actualité de l’éducation, l’emploi et la formation… Soit l’un des principaux concurrents des sites Educpros et pourseformer.fr, édités par Groupe Express Roularta.

Le SNJ condamne ce mélange des genres, qui consiste d’un côté à employer des journalistes tout en participant de l’autre côté au licenciement de leurs confrères. Ce potentiel conflit d’intérêt crée le doute sur les modalités de ce plan de licenciements.

Le SNJ demande à Raymond Soubie, au regard des responsabilités qu’il a prises dans la presse, d’éviter de dispenser ses « conseils RH » à des entreprises de presse.

Voir le communiqué du SNJ "Raymond Soubie, le patron de presse qui planifie les licenciements de son concurrent".

30 janvier 2013

Salaires : arrêt de travail le 31 janvier pour une vraie négociation !

30 janvier 2013  CFDT  CGT  FO  SNJ  SUD
 
Ecarts de salaires : ouverture d’une négociation pour tout le Groupe Express Roularta (GER)
 
Suite au mouvement de grève des salariés de l’Etudiant, après que la direction avait enterré les négociations sur la remise à niveau de leurs salaires par rapport à GER, et à la demande des syndicats, la direction a décidé le 22 janvier de reprendre les NAO en les étendant à tous les écarts de salaires à GER.

Comme les salariés de l’Etudiant le réclamaient, la direction s’est engagée pour la prochaine réunion prévue le jeudi 31 janvier à remettre une étude détaillée des différences salariales, un calendrier précis des négociations et un échéancier de rattrapage. Le tout avec promesse de résultats en mars.

La direction a fait des promesses, il va falloir maintenant qu’elle les tienne.

La meilleure arme pour cela : maintenir la pression qui a déjà permis de rouvrir les négociations. C’est donc le moment de se mobiliser pour éviter le gel des salaires déjà annoncé pour 2013

Pour donner un signal fort à la direction afin qu’elle n’enterre pas une nouvelle fois ces négociations,
 
cessons le travail durant
la réunion
du jeudi 31 janvier

Rendez-vous à 10 heures
dans le hall du 23
 

Le rappel des faits
 
Décembre 2011
Premières discussions des salariés de l’Etudiant avec leur direction pour la remise à niveau de leurs salaires.

Mars 2012
Suite à l’annonce du gel des augmentations collectives, grève à GER. Signature d’un accord de sortie de crise avec obtention d’augmentations ou de primes et engagement d’ouverture de négociations concernant les écarts de salaires à l’Etudiant et les salariés non augmentés depuis plusieurs années, avec résultats prévus en octobre 2012 et application en janvier 2013.

Juin 2012
Cette négociation s’ouvre enfin sur demande pressante des syndicats.

Septembre 2012
Troisième réunion, les négociations patinent. La direction décide de les intégrer aux NAO (négociations annuelles obligatoires) 2013.

Novembre 2012
Annonce que les NAO sont reportées sine die.

22 janvier 2013
Sous la pression, la direction convoque les syndicats pour reprendre la négociation en l’étendant à tout GER. A nous tous de ne pas la laisser s’enterrer !
 
 
CFDT  CGT  FO  SNJ  SUD

15 janvier 2013

Pourquoi L’Etudiant est en grève aujourd’hui

Les salariés en grève de l’ex-L’Etudiant, soutenus par la SDJ de L’Etudiant, le SNJ, SUD et FO

CDI, CDD, pigistes, salariés mutualisés

Pourquoi L’Etudiant est en grève aujourd’hui

Après plus d’un an de discussions formalisées depuis six mois par des négociations, nous avons décidé aujourd’hui de faire grève. En cause : la non remise à niveau de nos salaires, alors que tous, y compris la direction, reconnaissent que nous sommes sous-payés par rapport aux salariés de GER. Aucune avancée en dehors de ce consensus. Aucune proposition alors qu’on nous avait laissé entendre que si la situation était avérée, il y serait remédié. Aucune perspective autre que de voir cette négociation noyée au sein de la NAO 2013.

Depuis trois mois, la direction est censée évoquer les cas les plus criants, mais elle argue du manque de temps pour renvoyer la négociation.

Ca suffit ! Il est temps que la direction envoie un signal tangible de sa volonté de régler la situation.

Nos revendications

  • 300 € d’augmentation dès le mois de janvier pour tous les CDD et les CDI (ce qui est malgré tout loin de combler les différentiels constatés).
  • 10 % d’augmentation pour les pigistes.
  • la réouverture la plus rapide de cette négociation.


Ce qu’on s’est entendu dire

« Ce n’est pas de la faute de GER si les salaires sont bas à L’Etudiant »

Certes, mais lorsque GER a décidé, en octobre 2010, de fusionner L’Etudiant en étant parfaitement conscient des différences de salaires, la direction n’a pas voulu en payer le prix, en refusant d’accorder les primes d’ancienneté que la loi l’obligeait pourtant à verser. Résultat : alors que le problème aurait pu être réglé à notre arrivée, la direction a fait le choix d’un groupe à deux vitesses en laissant entrer un quart des effectifs sous-payés. Et au passage, nous avons dû faire une croix sur la participation aux bénéfices ou à l’intéressement que nous touchions régulièrement.

« Vos revendications sont égoïstes, il faut être solidaire du groupe »

Aujourd’hui, l’activité de L’Etudiant se porte très bien, tant mieux pour tous, et il est normal qu’elle contribue à la bonne marche de GER. Ce que nous réclamons, c’est que cette logique de groupe ne s’applique pas seulement à notre encontre pour la réduction des coûts, mais aussi pour assurer le principe : à travail égal, salaire égal. D’autant que nos métiers sont parfaitement comparables dans leur immense majorité.

« Dans d’autres titres aussi, des salariés sont sous-payés »

Nous avons bien conscience que certains ne sont pas mieux lotis que nous, qu’ils soient CDI, CDD ou pigistes. Mais ce n’est pas parce que la situation existe ailleurs qu’on ne doit pas bouger. C’est aussi pour enrayer cette politique du moins-disant salarial que nous nous mobilisons aujourd’hui. Ras le bol de voir entre autres à L’Etudiant de plus en plus de CDD de moins en moins bien payés et des pigistes pas augmentés depuis 2000 pour certains, malgré une exigence croissante de leurs compétences. L’Etudiant doit aussi à leur travail ses résultats florissants.

Les salariés en grève de l’ex-L’Etudiant
Soutenus par la SDJ de L’Etudiant, le SNJ, SUD et FO

Le 15/01/13

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14 janvier 2013

Salaires à L'Etudiant : la direction ne répond pas

Communiqué des salariés de L'Etudiant réunis en assemblée générale le 8 janvier à midi.

Le mardi 8 janvier 2013

Devant le manque de résultats en 2012 des négociations sur le rattrapage des salaires des ex-l’Etudiant et de leur report sine die en 2013, les ex-salariés de l’Etudiant se sont réunis ce jour en assemblée générale.

Ils continuent de réclamer la mise à niveau de leur salaire par rapport au reste du groupe. Pour cela, comme signal tangible de la direction, ils demandent une augmentation de 300 euros pour les CDI et CDD et de 10 % pour les pigistes dès fin janvier, ainsi que la réouverture des négociations aussi rapidement que possible.

Pour montrer leur détermination, les salariés présents à cette assemblée générale ont voté à la quasi-unanimité pour une grève le mardi 15 janvier, sans réponse positive de la direction à leurs revendications avant cette date.

Les salariés présents à l’assemblée générale,

avec le soutien du SNJ, de SUD et de la société des journalistes de l’Etudiant

10 décembre 2012

Express, Expansion, Studio, Point de vue, web, prépresse... : encore un CE marathon !

L’ordre du jour du CE du 30 novembre 2012 contenait 9 points dont 6 informations-consultations portant sur des projets aux conséquences sociales très importantes pour les salariés.

Cette inflation d’informations-consultations illustre les craintes, déjà exprimées par les élus SNJ lors de précédents Comités d'entreprise, d’une restructuration rampante qui serait à l’œuvre dans le groupe. Quand la direction met sur le compte du « raidissement du dialogue social » l’obligation d’ouvrir à tout bout de champ des informations-consultations, les élus SNJ et SUD rappellent qu’il s’agit du respect des institutions représentatives du personnel (IRP) et affirment qu’ils continueront à s’opposer à la politique du fait accompli pratiquée par la direction.

Projet de réorganisation des rédactions techniques de « L’Express » et de « L’Expansion »

La direction, qui voulait demander un avis pour pouvoir lancer avant la fin de l’année la mutualisation des deux rédactions techniques, n’a pu le faire. En effet, lors du CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) du 29 novembre qui examinait les conséquences de ce projet de mutualisation sur les conditions de travail des salariés concernés, certains élus ont demandé le recours à un expert extérieur. Depuis le début du projet, les équipes techniques de «L’Express » et de « L’Expansion » s’opposent à ce projet qui risque d’aggraver les dysfonctionnements et les problèmes de sous-effectifs.

En face, la direction, contre toute évidence, s’obstine à affirmer que l’équipe technique de « L’Expansion » a du temps à consacrer à « L’Express », et réciproquement.

Le recours à un expert indépendant serait la meilleure façon de sortir de cette situation de blocage.

Projet de réorganisation du magazine « Studio-Cinelive »

L’information-consultation sur la dénonciation de l’usage de la prime dite de Cannes est close. La mobilisation des salariés du titre et des élus a payé puisqu’elle a permis d’aboutir à un accord qui intègre cette prime au salaire.

L’équipe de « Studio-Cinelive », très attentive au devenir du titre, a posé une série de questions concernant la nouvelle formule testée à l’occasion du numéro double décembre-janvier. Des réponses de la direction seront attendues dès la fin de la période de vente de ce numéro.

Projet d’externalisation de « Histoire » et « Images du monde »

Des bruits inquiétants, corroborés par certains faits, laissent penser que la direction prévoit d’externaliser la réalisation de deux suppléments de « Point de vue » : « Histoire » (trimestriel) et « Images du monde » (bimestriel). Selon la direction, il s’agirait de « soulager » les rédactions plume et technique, qui peineraient à réaliser les trois titres.

Argument réfuté par une élue SNJ, par ailleurs membre de la rédaction technique de « Point de vue », qui souligne au contraire le bon fonctionnement mis en place dans la réalisation de ces trois titres. Pour une fois que l’organisation du travail dans la réalisation de titres du groupe semble faire les preuves de son efficacité, la direction veut la casser. Il est à craindre que des motifs d’ordre purement financier soient à l’origine de ce projet, mais sur ce point la direction est restée étrangement muette. Affaire à suivre donc.

Projet d’élargissement des horaires du web

Le rédacteur en chef adjoint de lexpress.fr, est venu répondre aux questions des élus à propos de ce projet qui suscite une véritable inquiétude parmi les rédacteurs du web, concernés au premier chef.

La veille, le CHSCT avait rendu un avis négatif sur le projet. Et pour cause : alors qu’il est censé pallier les faiblesses d’audience du site à certains moments clés de la journée, l’élargissement des horaires du web (avec une arrivée plus tôt le matin) promet surtout de dégrader davantage les conditions de travail des salariés, déjà difficiles.

Tout au long de la discussion, il semblait impératif d'éviter de prononcer le mot qui fâche : sous-effectif. Car si des embauches de "community managers" et de "FPE" ont bien eu lieu ces derniers mois, il n’en est pas de même des rédacteurs, qui, à effectif constant, ont vu leurs tâches s’accroître encore et toujours.

Projet de réorganisation de la production prépresse

Ce projet, qui avait été lancé en août par la direction, a été réintégré, grâce à l’intervention des élus SNJ et SUD, dans le processus légal d’une information-consultation du CE. Certaines informations demandées par les élus lors des précédents CE, relatives notamment au plan d’économies attendues d’un tel projet, à la nouvelle organisation du prépresse (avec répartition des tâches et attributions des titres), n’ont toujours pas été fournies par la direction.

Négociations en cours

Elles sont nombreuses et pour certaines, au point mort depuis des mois. C’est le cas notamment de la NAO et de la NAO spécifique aux salariés ex-« Etudiant ».

Deux points positifs toutefois :

- l’ouverture prochaine de négociations entre direction et élus sur les CDD d’usage et la précarité au sein de GER

- la réduction des écarts de rémunération décidée dans le cadre de l’accord sur l’égalité professionnelle de mars 2012 a commencé pour certaines catégories de personnel (rédactrices et rédactrices techniques) et doit se poursuivre. Les salariées bénéficiant de ce rattrapage de 1,49% rétroactif à avril 2012 recevront une notice explicative jointe à leur fiche de salaire de novembre.

07 décembre 2012

Restons vigilants quand la direction nous attaque les uns après les autres

Point info n° 2
SNJ SUD
Le 06/12/12

Un point sur ce qui s’est passé ces derniers mois à GER : restons vigilants à l’heure où la direction, obsédée par la réduction des coûts, nous attaque les uns après les autres.

✖ L’EXPRESS

Réorganisation sans consultation

Le directeur de la rédaction de L’Express a présenté au CE les grandes lignes de son plan de réorganisation de la rédaction, appelée à travailler davantage pour le Web. Sud et le SNJ considèrent, contrairement aux autres élus, qu’une information-consultation est le seul moyen d’obliger la direction à entrer dans les détails des changements que ce plan va entraîner, tant pour les équipes de L’Express que pour celles des sites affiliés. Ne pas être à même de juger toutes les implications d’une telle réorganisation, c’est, pour les représentants du personnel au CE, renoncer à défendre au mieux les intérêts des salariés.

✖ STUDIO CINELIVE

Alerte lancée

Le 10 octobre, la direction a annoncé qu’elle comptait se passer immédiatement de toute contribution des pigistes (une dizaine), instituer 10 numéros par an au lieu de 11, et qu’elle envisageait une réorganisation. Alertés, les élus du CE ont obligé la direction à geler son projet, et à ouvrir une négociation : si la mise en place du numéro double est actée, le manque à gagner des pigistes serait compensé par plus de contributions aux hors-série et les CDI verront leur prime annuelle (un temps menacée) intégrée à leur salaire. L’accord est en en passe d’être signé. Prochaine étape : discussion au CE du projet de réorganisation du titre.

✖ L’EXPANSION

Démembrement effectué

Depuis le 3 octobre, alors même que la consultation au CE et au CHSCT sur l’organisation de la rédaction technique n’est pas achevée, l’équipe, déjà amputée de la moitié de ses effectifs, a été déménagée et éparpillée dans les différents services de L’Express. Résultat : une production désorganisée et des conditions de travail dégradées mettant en péril la réalisation du titre, des salariés malmenés et leur travail déconsidéré. La direction reste sourde aux problèmes et veut mener jusqu’au bout son projet d’imposer aux SR, réviseurs et rédactrices graphistes de travailler aussi pour L’Express. Lors de sa dernière réunion, des membres du CHSCT ont demandé l’intervention d’un expert.

La négo, ou comment enterrer les problèmes

Ouverte en juin en vue de remplacer l’ancien accord (arrivé à échéance le 12/06), la négo sur les droits d’auteur en est à sa 6e réunion (soit 5 mois de vide juridique). Au bout d’une dizaine de réunions, la GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) commence seulement à entrer dans le vif du sujet. Concernant la négociation annuelle sur les salaires (NAO) de l’Etudiant, après 3 réunions, la direction vient d'annoncer qu'elle est remise à plus tard pour être traitée dans le cadre de la NAO de GER, pour laquelle aucune date n'a encore été fixée (rappelons que celle-ci doit avoir lieu chaque année, dans un délai d’un an à compter du début de la précédente négociation annuelle obligatoire). Dans le même temps, alors que les élus au CE dénoncent l’abus de CDD d’usage pour occuper des postes qui devraient être en CDI, la direction annonce l’ouverture d’une négociation de plus… La négo ou la nouvelle façon pour la direction de GER d’enterrer les problèmes.

À suivre aussi

L’ENTREPRISE. Au CE du 22 juin, la direction tirait la sonnette d’alarme en annonçant des chiffres inquiétants. Pas de nouvelle depuis, mais des salariés laissés dans l’inquiétude.

LES ÉDITIONS GER-L’ETUDIANT. Une équipe chamboulée, des départs, aucune explication, aucune information : la direction a-t-elle un projet face à cette situation préoccupante ?

POINT DE VUE. La direction a annoncé de manière officieuse l’externalisation de deux hors-série jusqu’ici produits en interne ainsi que la diminution des astreintes du week-end. À la demande des élus Sud et SNJ, le sujet était à l’ordre du jour du CE du 30/11.

WEB DE L’EXPRESS-L’EXPANSION. Une consultation est actuellement menée au CE et au CHSCT (qui a rendu un avis négatif sur le projet) pour étaler les horaires des journalistes du service Web de 8 heures à 22 heures. Le tout sans embauche et alors que ces salariés connaissent déjà des conditions de travail difficiles.

Le saviez-vous ?

L’ACCORD SENIOR prend fin le 31 décembre prochain. En 2013, il ne sera plus obligatoire dans les entreprises. Peu de chances qu’il soit donc renouvelé à GER. Il vous reste un mois pour en profiter…

DEPUIS PLUS DE 6 MOIS, le poste d’infirmier(e), pourtant imposé par la loi, est vacant à GER.

DANS LE CADRE DE L'ACCORD SUR L'ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES, 21 rédactrices et 32 rédactrices techniques – dont le salaire est inférieur au salaire moyen H/F du métier concerné – ont eu en novembre un réajustement salarial. Si vous êtes concernée, vérifiez sur vos fiches de paie que la rétroactivité à avril 2012 a bien été effectuée.

LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL n’est pas une fatalité. La loi protège les salariés. Si vous en êtes victime ou témoin, n’hésitez pas aller voir vos DP.

FIN DE L’ACCORD RTT L’ETUDIANT : dès janvier, les salariés de l’Etudiant passeront sous le régime GER avec grands regrets…

JOURNALISTES, NE VOUS LAISSEZ PAS ABATTRE !

Chaque année, comme l’oblige la loi, la direction demande aux journalistes d’opter, avant le 31 décembre, pour ou contre un abattement sur leurs cotisations sociales. Nous vous recommandons de le refuser. Si vous l'acceptez, vous aurez demain des couvertures maladie et retraite gravement amputées. D'autant que GER étend cet abattement aux retraites complémentaires, contrairement à la réglementation et aux pratiques de la quasi-totalité des autres entreprises de presse.

TractSNJ-SUD5-12-12 .pdf

02 décembre 2011

1er décembre 2011 : une grève pour L'Expansion, une grève pour l'emploi

Grève du 1er décembre 2011

Sauvegarder L’Expansion pour sauver des emplois

La grève du jeudi 1er décembre a été très suivie à GER, notamment à L'Expansion et à L'Express, les premiers concernés par le projet du nouvel Expansion présenté par Christophe Barbier.

Le Web a aussi rejoint la grève, comme Studio, pourtant en bouclage, ainsi que la fabrication. Ce qui montre le profond malaise concernant les conditions de travail dans l’ensemble du groupe.

La direction a reçu vendredi matin les délégués syndicaux, la SDJ de L'Express et la SDR de l'Expansion pour leur proposer un moratoire sur la restructuration de L'Expansion. Une négociation s’ouvre le lundi 5 décembre dont le terme est fixé au 17 décembre prochain.

Une AG s’est tenue vendredi à L'Expansion. Il y a été beaucoup question des intérêts convergents des rédactions de L'Expansion et de L'Express : plus les effectifs et les moyens affectés à L'Expansion seront importants et plus la rédaction de L'Express, qui ne veut pas et ne peut pas en faire davantage, la soutiendra.

27 novembre 2011

"« L'Expansion » : vers une rédaction commune avec « L'Express »" ("Les Echos")

Lu dans "Les Echos" (27 novembre 2011) :

"Christophe Barbier, directeur de la rédaction de « L'Express », prévoit d'alléger et de « refroidir » « L'Expansion », qui n'aura plus de rédaction propre au titre.

Après plusieurs mois d'incertitude, les dirigeants du groupe Express-Roularta ont décidé du sort de « L'Expansion ». Vendredi, Christophe Barbier, le directeur de la rédaction de « L'Express », a présenté son projet au cours d'un comité d'entreprise : il prévoit de transformer, dès février prochain, « L'Expansion » en un mensuel « très refroidi » et allégé.

Réduit à 90 pages (hors numéros spéciaux), au lieu de 120-130 aujourd'hui, il accordera une place plus large aux chroniques ou bonnes feuilles de livres ; les pages actualité seront supprimées ; l'accent sera mis sur la macroéconomie, au détriment de la microéconomie et des reportages. « Le succès de "XXI" ou des livres d'économie montre qu'il y a une vraie demande de textes longs, pour analyser et comprendre l'économie », explique Christophe Barbier aux « Echos ». « L'Expansion est une grande marque, qui a une carte à jouer. »

Vives inquiétudes

Mais la décision la plus frappante est celle de supprimer la rédaction de « L'Expansion ». Un certain nombre des 30 journalistes de « L'Expansion », au mimimum cinq, rejoindront la rédaction de « L'Express », au sein des services économie mais aussi France ou monde. C'est cette rédaction renforcée qui réalisera le nouveau mensuel, sous la responsabilité de Christophe Barbier et de Christine Kerdellant, actuelle directrice de la rédaction de « L'Expansion » (et directrice adjointe de la rédaction de « L'Express »). Elle sera aussi chargée d'alimenter les sites Internet des deux titres et de réaliser, comme aujourd'hui, des hors-séries ou des livres.

Les autres journalistes de « L'Expansion » seront, pour certains, affectés à la réalisation de lettres confidentielles sectorielles mensuelles. Jean Weiss, patron du pôle médias spécialisés, a évoqué quelques pistes, mais le projet reste encore très flou selon les journalistes présents.

Enfin, ce plan prévoit un certain nombre de départs. Alors qu'il était question de 9 licenciements économiques, on s'oriente plutôt désormais vers un guichet de départs volontaires, ouvert à tout le groupe. L'objectif de ce plan est de supprimer un foyer de pertes, alors que le mensuel a perdu 10 millions d'euros sur les cinq dernières années selon ses dirigeants. « Le problème essentiel de "L'Expansion", c'est sa structure de coûts », avance Christophe Barbier.

Comme l'ensemble des magazines économiques, le titre a aussi vu ses ventes s'éroder depuis 2007 : sa diffusion a baissé de 14 % depuis quatre ans, à 137.412 exemplaires (- 16 % pour « Capital », à 321.818 exemplaires, - 11 % pour « Challenges », à 230.709). Mais les salariés sont pour le moment sceptiques sur ce projet, craignant que « L'Expansion » ne devienne un titre low cost et ne perde encore des ventes. La perspective d'une rédaction commune suscite également de vives inquiétudes, y compris parmi les salariés de « L'Express ». Une assemblée générale doit se tenir demain, pour évoquer l'ensemble de ces sujets."