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16 janvier 2009

Les journalistes en grève et dans les manifestations le 29 janvier

(Communiqué national)

Appel de l’intersyndicale journalistes (SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT, SGJ-FO, CFTC, CGC)

19:20 Publié dans SNJ (national, régional) | Tags : grève, mobilisation

15 janvier 2009

Un dixième des effectifs en moins : les salariés réagissent

“Les syndicats du groupe Express-Roularta appellent à la grève” (Le Monde, 16 janvier 2009).

13 janvier 2009

Non à la casse de la doc !

Les négociations sur le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sont à peine entamées que, déjà, la direction veut passer en force sur la documentation, mettant, une nouvelle fois, élus et salariés devant le fait accompli.

Quelques heures après qu'elle a remis en Comité d’entreprise (CE) une note écrite concernant la doc, les salariés (17 personnes, 15,5 équivalent temps plein) ont été informés des projets de restructuration les concernant : maintien d’une documentation « extrêmement resserrée » (seulement 5 à 6 postes conservés), passage d’une partie des effectifs (5 à 6 personnes) au Web afin de créer de nouvelles offres destinées aux internautes, et 6 suppressions d’emploi. Dans la foulée une réunion d’information avait lieu lundi après-midi, et les documentalistes priés de faire connaître leur souhaits quant à leur avenir avant la fin de la semaine…

Des procédés totalement illégaux qui ont choqué les 200 personnes présentes lors de l’assemblée générale du personnel : le PSE n’entre en vigueur que le 13 février prochain, après le vote d’un avis du CE sur la totalité du dispositif. Aucune restructuration ne peut donc commencer, d’autant que les élus sont loin d’avoir obtenu les informations nécessaires de la part de la direction pour que le PSE démarre dans de bonnes conditions.

De plus, cette mise en pièces de la doc va encore dégrader les conditions de travail des documentalistes restants, celle des rédactions et nuire à la qualité rédactionnelle de nos titres.

L’AG a mandaté les délégués syndicaux et le secrétaire du CE pour protester auprès de la DRH, et rédiger une motion demandant notamment une hausse des bonifications de départ proposées aux partants volontaires, et le respect d’un réel volontariat, et pas de volontariat « contraint » ou du volontariat qui n’arrangerait que la direction de GER.

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Les Echos, 13 janvier 2009

“Le groupe Express-Roularta va licencier 51 salariés”

“ [...] Vendredi dernier, la direction a informé le comité d'entreprise du groupe de presse d'un plan d'économies de 10 millions d'euros. [...] Ce plan concerne 51 postes sur les 555 salariés que compte le groupe. [...] Dans le détail, 23 postes de cadres, 18 de journalistes et 10 d'employés seront touchés. [...] Le comité d'entreprise doit rendre son avis, purement consultatif, le 13 février prochain, soit quinze jours après que le CE aura reçu une analyse chiffrée d'un expert-comptable sur les comptes de la société.

[...] La direction se réserve le droit de refuser un départ s'il n'est pas question que le poste du salarié soit supprimé. La seule certitude vient du pôle documentation. Sur les 17 personnes de ce pôle, 5 à 6 d'entre elles devront s'occuper exclusivement du Web, six autres resteront sur le papier et les autres personnes seront licenciées.

Ces décisions font suite aux récentes déclarations du groupe belge Roularta, qui a estimé ne pas pouvoir atteindre son objectif de 10 % d'excédent brut d'exploitation sur son prochain exercice pour cause de baisse des revenus publicitaires en France. [...] A la suite de cette annonce, une assemblée générale des salariés s'est tenue ce matin. « Il a été décidé de faire circuler une motion auprès des salariés pour demander à ce que le plan de départs volontaires soit un véritable plan volontaire », ajoute une source syndicale. [...] ”

00:20 Publié dans Presse | Tags : documentation, emploi, économies, loi, ag

11 janvier 2009

CE du 9 janvier : galette indigeste

Pas moins de trois Comité d’entreprise (CE) extraordinaires étaient au menu du CE du 9 janvier, en plus du CE consacré à l’examen du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), dont nous débattrons au cours d’une

Assemblée générale

lundi 12 janvier à 11 heures 30

 

Plan  de sauvegarde de l'emploi. Les élus ont commencé par constater le manque de sérieux des documents fournis par la direction. Ils ont réclamé un organigramme actualisé du groupe, le nombre de postes supprimés par titre et par service, et par catégories d’emploi. Cet état des lieux est indispensable pour que les personnes candidates au départ volontaire sachent si leur demande sera acceptée. Le risque est un refus du départ par la direction si le poste supprimé n’apporte pas une vraie économie. D’autant que moins il y aura de départs volontaires, plus il y aura de départs contraints. Les mesures incitatives pour les candidats au départ n’ont, pour le moment, rien d’incitatif.

(Dans une communication aux salariés en fin d'après-midi, la direction indique :

La direction a fait un certain nombre de propositions qui devront être négociées.

Ces mesures concernent principalement :

la bonification, au delà de la convention collective, des indemnités de départ :

+ 2 mois  pour tous les collaborateurs sauf ceux âgés de plus de 55 ans  pour lesquels la majoration est de + 4 mois ,

- pour les employés, versement des indemnités prévues pour les cadres dans la convention collective de la Presse Magazine et d'information

des mesures d'aide au reclassement  (outplacement, création d’entreprise, cellule de reclassement interne, VAE, formation, bilans de compétences, …).

Les élus ont jugé ces éléments insuffisants.
)

Les élus ont répété qu’ils ne considéraient pas le chiffre de 51 suppressions d’emploi comme gravé dans le marbre et qu’ils feraient tout pour le faire diminuer.

Au cours des débats, il est apparu que l’objectif principal de l’entreprise est de réaliser des économies, en faisant, comme d’habitude, assurer par les restants les tâches réalisées par les partants, sans véritable projet de réorganisation, excepté en ce qui concerne la documentation : une partie d’entre elle serait intégrée au Web dans l’objectif de proposer des produits « premium » et payants aux internautes. Ainsi, le rôle rédactionnel de la documentation, coupée en deux et handicapée par des postes en moins, serait une nouvelle fois affaibli, au détriment de la qualité du travail effectué par les rédactions...

Nous avons insisté pour obtenir un PSE qui sauvegarde vraiment l’emploi, les emplois des partants comme ceux des restants, en prévoyant notamment de solides mesures d’accompagnement (mobilité, mesures pour les pré-retraités, cellule de reclassement interne, commission de suivi, cabinet extérieur de reclassement, accompagnement pour la recherche d’un nouvel emploi, etc.), toutes choses sur lesquelles la direction montre d’inquiétantes lacunes.

Enfin, une discussion a également abordé la question de l’ordre des licenciements. Selon le code du travail, les salariés les plus âgés, ayant le plus d’ancienneté, des enfants ou un handicap, seront les derniers licenciés en cas de départs contraints. La direction y a ajouté, comme elle a le droit, des critères prenant en compte la qualité professionnelle. Nous y sommes évidemment totalement opposés, d’autant plus que le SNJ a toujours refusé la mise en place d’entretiens individuels d’évaluation dans l’entreprise.

Durée du travail. Les élus ont rendu un avis négatif sur la dénonciation des accords sur les 35 heures, notifié le 16 décembre dernier alors le Comité d’entreprise n’avait même pas encore rendu son avis, une entrave caractérisée au fonctionnement du CE. En septembre 2008, la direction voulait remettre les salariés au travail en supprimant leurs jours de RTT. Deux mois plus tard, elle lance un plan d’économies prévoyant 51 suppressions de postes, alors qu’elle n’a prévu aucune mesure d’aménagement du temps de travail dans son Plan de sauvegarde de l’emploi afin d’éviter des licenciements dans le groupe. Une incohérence que nous avons bien entendu dénoncée.

Fusion entre Classica-Répertoire et le Monde de la Musique (voir “Rachat du “Monde de la Musique” : encore l'emploi en ligne de mire !”). Autre avis négatif du CE. Les élus ont critiqué cette opération destructrice d’emplois : 6 salariés permanents sont présents dans chaque magazine, alors que le nouveau titre conservera… 6 salariés seulement. La direction n’apporte aucune garantie sur le reclassement du personnel des deux entités fusionnées, notamment ceux des services commerciaux de GER. De plus, au Monde de la Musique, les 11 pigistes dont 4 réguliers (3,5 équivalent temps plein) n’ont aucune garantie de retrouver un travail. S’agissant de mesures de licenciement économique, les élus ont demandé que les salariés du Monde de la Musique puissent logiquement bénéficier du Plan de sauvegarde de l’emploi de GER. Une demande contestée par la direction qui préfèrerait voir les journalistes de ce titre demander à bénéficier de la clause de cession.

Fusion de Point de Vue-Belgifrance avec GER. Encore un avis négatif. La fusion se traduira par la fin des usages en vigueur dans l’hebdomadaire. Toutefois, à l’issue d’une bataille juridique lancée en décembre dernier, les délégués du personnel de Point de Vue et les délégués syndicaux de GER ont signé un accord avec la direction prévoyant que les salariés de Point de Vue ne seront pas touchés pendant un an par des mesures de suppressions de poste. Ils conservent également le bénéfice de leurs accords actuels pendant 15 mois (hausse des salaires, abondement du Plan d’épargne entreprise, organisation du temps de travail, mutuelle…), seront présents en tant qu’observateurs aux Comités d’entreprise de GER, participeront aux réunions de Délégués du personnel et seront associés aux négociations les concernant directement.

07 janvier 2009

Lu dans L'Express : les actionnaires de L'Express, “maison de fous ?”

“D'une époque à l'autre, les dirigeants successifs de L'Express semblent avoir parfois souffert de curieux maux.”

Lire dans L'Express n°3001.

19:20 Publié dans Presse | Tags : actionnaire, l'express

06 janvier 2009

Le SPMI (organisation patronale) annonce un gel unilatéral des salaires en 2009

(Communiqué national)

Un coup de force inacceptable

 

02 janvier 2009

Rachat du “Monde de la Musique” : encore l'emploi en ligne de mire !

La direction a convoqué en urgence le Comité d'entreprise (CE) le 30 décembre pour tenter d'obtenir son avis sur la reprise du Monde de la Musique (préalable à une fusion avec Classica). La direction n'a pas caché son intention de supprimer la plupart des emplois du Monde de la Musique, affirmant en substance que les coûts de fonctionnement de la rédaction sont trop importants.

Les représentants du personnel se sont inquiétés que la direction ne donne guère de détails sur le sort des personnels concernés, semblant vouloir inciter les journalistes à prendre la clause de cession (laquelle est un droit et non une obligation). Le CE a estimé qu'il fallait replacer ce projet de suppression d'emplois dans le contexte de plan dit de “sauvegarde de l'emploi” (PSE) au Groupe Express-Roularta (GER).

A l'instar des représentants du personnel du Monde de la Musique, ceux de GER ont refusé de donner un avis lors de cette réunion. Un nouveau CE sera convoqué sur ce sujet le 9 janvier.

18 décembre 2008

La direction dénonce les accords 35 heures !

Pendant la crise, l'offensive antisociale continue. Le siège national du SNJ a reçu cette semaine (un cadeau de Noël anticipé ?) deux lettres de la direction de Groupe Express-Roularta, qui indique qu'elle dénonce les accords sur la réduction du temps de travail ("35 heures") signés à l'époque dans les groupes Express et Expansion.

Pour le SNJ, la surprise est double. Sur la forme, la dénonciation d'un accord d'entreprise ne suppose-t-elle pas la consultation du Comité d'entreprise ?

Sur le fond, le SNJ constate que la direction, contrairement à ses dires, persiste dans une appproche idéologique contre les 35 heures, déconnectée de la réalité.

En effet, depuis début septembre, quand la direction avait annoncé son intention de remettre en cause les 35 heures, suscitant une vigoureuse réaction du personnel, la situation a changé du tout au tout.

Une procédure de Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est enclenchée, du fait de la volonté de la direction de supprimer des emplois. Or, ce plan aura forcément des répercussions sur l'organisation de l'entreprise. Comment la direction peut-elle donc persévérer dans ses intentions initiales concernant le temps de travail sans voir que cette question fait partie des discussions à venir sur la réorganisation ?

20:10 | Tags : rtt, économies

17 décembre 2008

16 décembre : rassemblement contre les suppressions d'emplois

Les salariés de Groupe Express Roularta se sont rassemblés mardi 16 décembre au matin devant le siège du groupe pour protester contre les suppressions de postes prévues dans le cadre du plan d'économies annoncé par la direction.

Voir sur le site de Challenges “L'Express mobilisé contre les suppressions de postes”.

Voir le tract d'appel (SNJ-CFDT-CGT) 081211gerTract.pdf

22:31 Publié dans Presse | Tags : mobilisation, économies, emploi

02 décembre 2008

Non à la casse de nos emplois et de nos titres

Après une rentrée en fanfare, marquée par les attaques contre les accords 35 heures, les RTT et le CET d’une direction décidée à nous « remettre au travail », voilà qu’elle s’en prend à nos emplois avec un plan de suppressions de postes et un paquet d’« économies » qui tueraient le plus solide des groupes de presse. C’est que, entre-temps, « la crise » est passée par là, qui permet à nos managers d’expliquer que les difficultés du Groupe Express-Roularta ne sont pas « le fruit d’une contre-performance, d’erreurs de management ou d’une stratégie hasardeuse »... La direction de GER n’a cessé de répéter que les économies et les suppressions de postes (138 de 2001 à 2008) étaient nécessaires pour sauver l’entreprise et les emplois. On en voit le résultat aujourd’hui : des licenciements en perspective et une austérité encore aggravée.

  • La direction veut économiser 10 millions d’euros en 2009 sur le nouveau périmètre de GER, comprenant Point de Vue-Belgifrance et Mieux Vivre, qui fusionneraient l’an prochain avec nous et qui devraient ainsi participer à nos réductions de coûts.
  • Un plan de départs volontaires vise à réaliser 3,5 millions d’euros d’économies, soit, selon nos calculs, une cinquantaine de postes supprimés (8 % de l’effectif total).
  • Les départs seraient « volontaires ». Mais des salariés pourraient être fortement incités à se porter candidats au départ, comme cela s’est déjà vu dans le passé.
  • La diminution totale de la masse salariale s’éléverait à 5 millions d’euros, au moyen du blocage des salaires (sauf les augmentations liées à l’ancienneté et les hausses de salaire déjà négociées), et du gel des remplacements par la suppression des CDD et des piges.
  • La direction prévoit aussi l’arrêt du Compte épargne temps au 1er janvier 2009, ce qui ferait un gain de 0,5 million d’euros. Mais pour cela, il faut qu’un nouvel accord soit signé avant la fin décembre avec les syndicats.
  • Le « plan » prévoit 5 millions d’euros d’économies par la baisse des tirages et de la pagination, la suppression de produits dérivés et de suppléments, la diminution de la promotion, des piges rédactionnelles et photos, etc.
  • Réorganisations et mobilités internes : « Des réorganisations internes pouvant conduire à des suppressions de poste […] pourraient toucher tous les services communs du groupe ». A bon entendeur… « Les éventuelles suppressions de postes pourraient entraîner des mobilités ou conduire à des départs négociés ». Visiblement, il ne s’agit plus ici de volontariat mais de départs forcés.
  • La direction est comme d’habitude, très pressée : les « volontaires » seraient priés de se faire connaître avant le 28 février 2009.
  • Un « accompagnement social » sera proposé aux partants, sauf qu’au lieu de consacrer un budget spécial au financement des projets professionnels, le budget formation de l’entreprise sera mis à contribution.
  • La direction promet de favoriser la mobilité dans tous les titres de GER et ceux de Roularta Media France. Difficile de refuser cette mobilité si l’alternative est de prendre la porte : à l’issue d’une « période probatoire » de 3 mois après sa mutation, le salarié qui ne serait pas satisfait par sa nouvelle situation pourrait tenter sa chance ailleurs, ou passer par la case licenciement.


Sous-effectifs, dégradations des conditions de travail, qualité au rabais : le « plan d’économies » de la direction ressemble à ce qu’elle nous a déjà infligé, mais en pire. Avec la réduction de la promotion, et la baisse de la pagination et des tirages, on se rapproche dangereusement du point de non-retour pour nos titres et leur crédibilité, sur le « print » comme sur le Web.

Le prochain Comité d’entreprise du 5 décembre sera consacré au plan d’économies de la direction.

Pour vous en informer et décider comment y riposter,

Retrouvons-nous, tous ensemble, en Assemblée générale

vendredi 5 décembre, à 15h30, au 6e étage

 

Non a la casse 1-12-2008.pdf

24 novembre 2008

Rik de Nolf : il existe à L'Express des "métiers dépassés"

Auditionné le 7 novembre 2008 par le pôle "Processus industriel" des Etats généraux de la presse écrite, Rik de NOLF, administrateur délégué du groupe Roularta s'est prononcé pour

une plus grande adaptabilité des structures ; il existe à "L'Express" des fonctions qui n'existent pas en Belgique, des "métiers dépassés", a-t-il expliqué. De même, le magazine "Newsweek" employait il y a quatre ans 400 journalistes ; ils ne sont plus qu'une centaine aujourd'hui. Par comparaison, "L'Express" était fabriqué par 250 personnes il y a 10 ans, contre 125 encore aujourd'hui ; "en Belgique, nous faisons le même journal avec un effectif deux fois moindre", a-t-il assuré, rappelant avoir recours parallèlement à "beaucoup de formules de collaboration" permettant d'alléger les structures de base. Evoquant par ailleurs le recours aux subventions, M. de NOLF a fait part de sa préférence pour "l'utilisation de la presse" par les pouvoirs pour leur communication ; ce business rapporte 15 millions d'euros au groupe Roularta chaque année. "Cela nous assure un soutien important", a-t-il insisté. Bien entendu, le groupe belge n'échappe pas aux tentatives de pression ; mais "chaque annonceur qui avait disparu pendant six mois est revenu, à cause de notre audience".

Voir ce compte-rendu sur le site des Etats généraux de la presse écrite, pôle 2, audition, 07-11-08 Les éditeurs en quête d'un nouveau modèle économique.

18 novembre 2008

Pas un jour de RTT ne doit être bradé

Bonne nouvelle : au cours de la dernière séance de négociation, le vendredi 14 novembre, la direction a enfin renoncé à son projet de différencier l’application des 35 heures selon les catégories, employés, cadres et journalistes.

Les « forfaits-jours » enterrés

La direction a donc renoncé à différencier les statuts selon les catégories de personnel. Du coup, elle renonce à l’instauration des « forfaits-jours », un vrai rêve de patron permettant de flexibiliser les salariés à outrance. Le système qu’elle envisageait de mettre en place était une véritable usine à gaz impossible à appliquer sans provoquer désorganisation, baisse de la productivité, dégradations des conditions de travail, rancoeurs et surcoûts salariaux. En particulier, son projet concernant les employés et les cadres « intégrés » aurait impliqué un contrôle rigoureux du temps de travail, le paiement d’heures supplémentaires, des pointeuses... Enfin, et surtout, pour entrer en application les modalités des « forfaits-jours » annualisant le temps de travail et l’organisant au bon vouloir de la direction, auraient dû être acceptées par une majorité de syndicats.

Mauvaise nouvelle : elle veut toujours supprimer de 6 à 9 jours de RTT, selon que les salariés soient ex-Express ou ex-Expansion, malgré l’opposition de la grande majorité du personnel, exprimée lors de toutes les assemblées générales. La pétition pour la défense des RTT, signée mi-octobre par 70 % du personnel, peut même être considérée comme un référendum, qui a confirmé le succès de la grève du 12 septembre, un mouvement sans précédent à GER.

Depuis le début de cette crise, le SNJ et l’Intersyndicale avaient fait front commun face à la direction pour refuser de revoir à la baisse le nombre de jours de RTT. Le 1er octobre dernier, nous avions présenté ensemble un « plan de sauvetage des RTT » qui précisait : « Le mandat qui nous a été confié est donc clair : conserver le système des RTT, étudier les modalités de son aménagement, refondre le Compte épargne temps (CET). »

Mais, lors de l’AG du 6 novembre, les représentants de la CFDT et de la CGT estimant qu’il y aurait « danger à ne pas négocier », ont annoncé leur décision d’abandonner deux jours de RTT en échange d’hypothétiques contreparties en congés payés et en hausse de salaire. Pourquoi un tel revirement ? Pourquoi brader nos jours de RTT, alors que la mobilisation n’a jamais faibli et que nous avons d’importants atouts entre nos mains (lire l’encadré ci-contre) ?

Les salariés sont en position de force

Si la direction dénonce les accords 35 heures à l’issue des négociations actuelles – ce que nous ne laisserons pas faire sans réagir – ces accords continueront à s’appliquer pendant 15 mois. Or, le temps joue contre elle : la direction a besoin d’ici à la fin décembre de la signature d’une majorité de syndicats pour mettre en oeuvre ses projets. Il lui faut :

1. Un accord pour la création d’un Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco)
2. Un nouvel accord Compte épargne temps (CET)
3. Un accord sur la nouvelle organisation du travail

- Si un nouvel accord CET n’est pas signé avant la fin de l’année, le système actuel perdure jusqu’en janvier 2010. Et va donc aggraver la « dette » de 2 millions d’euros de l’entreprise, les salariés pouvant continuer à y placer des jours de congés non pris. De plus, un nouvel accord prévoyant la « monétarisation » des jours de CET et/ou leur transfert sur un Perco, permettrait à GER d’être exonéré de cotisations patronales sur ces sommes en 2008 et en 2009. C’est sur cette exonération que compte la direction pour financer sa « compensation » de 400 euros en 2008 et de 400 euros en 2009 en faveur des détenteurs d’un Perco.

- Sans un accord signé par une majorité de syndicats, la direction ne peut pas réduire le nombre de jours de RTT – de 6 à 9 selon que les salariés soient ex-Express ou ex-Expansion – afin de faire passer l’horaire hebdomadaire de travail à 37 heures par semaine, et modifier le statut des futurs embauchés en les privant de 2 jours de RTT supplémentaires par rapport aux salariés actuels, une mesure injuste risquant de semer la discorde entre les « anciens » et les « nouveaux ».

Des concessions, oui, mais pas n’importe lesquelles

Renoncer à un seul jour de RTT, c’est donner raison à la direction quand elle affirme, contre l’évidence, que nous ne travaillons pas assez. Pour le SNJ, les exigences des salariés doivent être respectées : pas question de toucher aux RTT, ni de les marchander.

Le SNJ n’est pas hostile aux négociations : il est prêt à faire des concessions, notamment sur le Compte épargne-temps, et reste prêt à discuter de la création d’un Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), bien qu’il n’y soit pas favorable, ce dispositif étant d’autant plus critiquable qu’il naîtrait dans une période de grande incertitude financière (lire l’encadré ci-contre). Ces deux accords permettraient à l’entreprise de régler immédiatement un sérieux problème financier, et nous sommes prêts à y contribuer... à condition d’obtenir la garantie qu’aucun jour de RTT ne soit supprimé.

Un Perco, c’est quoi?

Sur 17 millions de salariés en France, seulement 360000 ont souscrit un Plan d’épargne pour la retraite collectif. Le Perco est un système d’épargne par capitalisation qui peut être mis en place dans une entreprise qui dispose déjà d’un PEE (Plan d’épargne entreprise). Les sommes épargnées – transférées à des organismes financiers dont les actifs sont composés d’actions et d’obligations – permettent au salarié de se constituer une épargne, avec l’aide éventuelle de l’entreprise (abondement), accessible au moment de la retraite sous forme de rente ou de capital. Ce Plan peut recevoir les versements volontaires issus de l’épargne personnelle, de l’intéressement ou de la participation. Le Perco comporte son lot d’exonérations de cotisations salariales et patronales qui aggravent « le trou » de la Sécu, et affaiblissent la retraite par répartition, fondée sur la solidarité entre les générations. Il nuit également aux hausses de salaire, car les entreprises peuvent arguer des abondements sur le Perco pour ne pas accorder d’augmentations collectives. Enfin, ce système favorise les plus hauts salaires : ce sont eux qui ont davantage les moyens de se constituer ce type d’épargne.

Si, faute d’avoir pu diminuer notablement les jours de RTT, la direction dénonce les accords 35 heures, fin novembre, elle perd une occasion de régler la question du Compte épargne temps (CET), qu’elle a dénoncé le 6 octobre dernier.

Deux cartes essentielles à ne pas gaspiller

C’est pourquoi nous ne devons pas dissocier la négociation sur les 35 heures de la négociation sur le CET et le Perco : signer avant le 31 décembre un nouvel accord CET et un accord Perco sans aucun engagement de la direction serait alors lui faire cadeau de 500 000 euros d’exonérations de cotisations patronales, sans contrepartie pour les salariés.

Il n’est donc pas question de gaspiller ainsi deux cartes essentielles que nous pouvons utiliser au cours des 15 prochains mois, durant lesquels l’accord CET actuel continue de s’appliquer.

La direction nous doit les sommes qu’elle a provisionnées pour les jours de CET, assimilables à des jours de congés payés. D’ailleurs, la loi précise que, chacun peut demander individuellement la monétarisation de ses jours de CET, même si cette disposition n’est pas prévue dans
un accord. De même, un Perco peut être créé à tout moment. Il n’y a donc aucune urgence... sauf pour la direction pressée de récupérer des exonérations de cotisations patronales sur les jours de CET.

La seule négociation valable, c’est d’échanger la fin du CET et la création d’un Perco
contre l’engagement de la direction de ne supprimer aucun jour de RTT

 

Le 17 novembre 2008

 

17-11-2008 SNJ negos 35 h.pdf

15 octobre 2008

Collaborations extérieures : la direction ne dit pas toute la vérité

A propos des collaborations extérieures des journalistes professionnels, les rédactions ont reçu un message de la DRH.

Or, la Convention collective des journalistes (art.7)

- ne prévoit pas une "demande d'autorisation" mais une "déclaration" : s'il n'y a pas de réponse dans un certain délai l'accord est "considéré comme acquis" ;

- ne prévoit pas que la déclaration doive être renouvelée, par conséquent toute collaboration déjà déclarée, même plusieurs année plus tôt, n'a pas à être déclarée à nouveau.

La direction n'a pas le droit d'imposer des dispositions moins favorables que la Convention collective.

20 septembre 2008

Les salariés mobilisés contre la dénonciation des accords 35 heures

 

Communiqué du SNJ (national) : “Groupe Express : touche pas à mes RTT !” (9 sept. 08)

“Le Groupe Express Roularta suspend la dénonciation des accords 35 heures” (Le Monde, 17 sept. 08)

“70% de grévistes à L'Express pour défendre les 35 heures” (nouvelobs.com , 12 sept. 08)

“Les salariés de L'Express protestent contre la remise en cause des 35 heures” (lesechos.fr, AFP, 10 sept. 08)

15:26 Publié dans Presse | Tags : rtt, mobilisation, grève, snj

19 juin 2008

L’heure du grand remue-ménage

Réaménagements internes et arrivée de L’Etudiant

Licenciement de la rédactrice en chef d’Atmosphères et d’un salarié du service Informatique pour des fautes professionnelles imaginaires, fin des renforts à la Lettre de L’Expansion, interruption des CDD de trois réviseurs à Point de Vue-Images du Monde et disparition, de fait, de la révision de ce titre (qui n’est pas dans le périmètre de Groupe Express-Roularta, mais dont les services sont de plus en plus intégrés à GER), non-renouvellement du CDD du fabricant de L’Expansion... L’arrivée prochaine sur le site de Châteaudun du Groupe L’Etudiant (qui perd au passage 33 % de ses mètres carrés) et les réaménagements en cours sont une aubaine pour la direction : elles lui permettent de justifier l’entassement, les mutualisations et les suppressions de postes en catimini.

Mini-bureaux, promiscuité et « open space total »

Cafouillages, improvisation et manque de concertation : nombre de salariés n’ont pas été informés des projets de la direction par leurs chefs de service, et certains de ces derniers ont été eux-mêmes tenus à l’écart de toute information... Quant à l’avis des personnes se retrouvant dans des bureaux « reconfigurés », bruyants ou ne garantissant pas la confidentialité indispensable à leur travail, la direction n’en a pas tenu compte.
GER s’obstine à poursuivre ses projets d’« open space total », que le SNJ estime inadaptés à la spécificité de nos métiers, en commençant par les rédactions et le marketing Web au 3e étage, regroupés autour de mini-bureaux, une innovation qui devrait être étendue au 5e puis au 4e. Elle a fait passer le service informatique (DSI) – mutualisé avec celui de L’Etudiant, ce qui est plutôt inquiétant pour les emplois –, du rez-de-chaussée au sous-sol, alors que d’autres solutions auraient pu être envisagées... si le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) avait été informé et consulté à temps, au lieu d’avoir été mis devant le fait accompli.
En effet, le CHSCT vient seulement de rendre, le 5 juin, un avis (partiel et défavorable) sur les projets de la direction, alors qu’ils ont été mis en œuvre depuis près de trois mois, au mépris de toutes les procédures légales.
L’arrivée du Groupe L’Etudiant dans nos murs avait été évoquée au cours du CE du 14 septembre 2007, puis discutée lors de celui du 19 octobre 2007. Depuis près d’un an, la direction planche donc sur ce projet : rien ne l’empêchait d’y associer le CHSCT, au lieu de passer en force, comme à son habitude et de court-circuiter les instances représentatives du personnel.
Seule bonne nouvelle, le CHSCT a voté la nomination d’un cabinet d’expertise, Isast (le même que celui qui a été mandaté par L’Etudiant pour suivre leur déménagement chez nous), qui conseillera le CHSCT sur les réaménagements en cours... même si la plupart d’entre eux ont déjà été menés à leur terme. Les salariés vont devoir veiller à ce que les préconisations d’Isast concernant les conditions de travail (éclairage, bruit, ventilation, espace...) soient suivies d’effets, comme la direction s’y est engagée.
Le Groupe L’Etudiant arrive fin juillet sur notre site. Leur direction affirme que cette opération n’a pas pour objectif de « remettre en cause l’autonomie de fonctionnement et de décision qui fait la force et la réussite » de l’entreprise, ni de « réaliser un plan de réduction d’effectifs ». Nous devrons tous être vigilants pour que tout cela ne se termine pas par des suppressions de postes sous prétexte de « doublons », une pratique dont notre direction a fait sa spécialité, au fil des rachats, des fusions et des changements d’actionnaires.

Retraites par capitalisation des journalistes

Le SNJ a dit non à un accord 100 % négatif

Lors du Comité d’entreprise du 22 mai dernier, la majorité du CE a donné un avis favorable à la mise en place d’une retraite complémentaire par capitalisation pour les journalistes. Le SNJ a refusé de donner son aval à cet accord qui porte un mauvais coup au système par répartition et aux intérêts des journalistes.
A l’avenir, les journalistes de GER cotiseront donc pour leur complémentaire selon le principe du chacun pour soi, avec la seule garantie de retrouver au moment de leur départ à la retraite, les sommes versées, amputées par l’inflation et par les frais de gestion prélevés par la Sogecap, la compagnie d’assurance-vie et de capitalisation de la Société générale.
Rappelons que de janvier 2005 à fin juin 2008, les titulaires d’une carte de presse à GER n’ont pas cotisé pour leur retraite complémentaire sur la base de 100 % de leur salaire mais seulement sur 70 %. Cela s’est traduit par des rémunérations nettes augmentées de 50 à 60 euros par mois mais aussi par une perte future de pension trois fois supérieure, puisque le salarié a moins cotisé et que la direction n’a versé aucune cotisation sur ces sommes « économisées ».
Dans cette affaire, les journalistes abandonnent trois ans et demi de cotisations de retraite (les leurs et les cotisations patronales), la seule façon d’espérer les récupérer étant d’en passer par une procédure judiciaire que le SNJ est prêt à mettre en oeuvre avec celles et ceux qui le souhaitent.
La direction est la seule vraie gagnante de ce marché de dupes : elle fait entériner les substantielles économies qu’elle a réalisées depuis 3 ans, et officialise celles qu’elle va faire dans les prochaines années.
Les journalistes sont les grands perdants de cette affaire. D’abord les CDD, qui ne pourront cotiser qu’au bout de six mois de présence, une véritable incitation pour la direction, à précariser encore davantage le statut des collaborateurs du groupe. Ensuite, les journalistes qui ont choisi, comme ils en ont le droit, de cotiser à 100 % à la fois sur leur retraite et sur leurs cotisations de la Sécurité sociale, désormais pénalisés par une surcomplémentaire inutile.
Autres personnes lésées : les journalistes proches de la retraite dont on ne voit pas ce que leur apportera le fait de cotiser à un tel régime pour si peu d’années, ainsi que ceux – ultramajoritaires – qui ne feront pas toute leur carrière dans le groupe, à commencer par les jeunes journalistes, car capitaliser n’a d’intérêt que sur le long terme.

Une remise en cause du régime par répartition

Enfin, le régime par répartition, insidieusement remis en cause au sein du groupe, est aussi la victime de cet accord qui risque de servir d’exemple à d’autres employeurs.
Il est regrettable, que certains aient cédé au chantage de la direction (capitalisation sinon rétorsions contre les salariés) en acceptant ce système, à rebours des valeurs de solidarité du syndicalisme. Car cet accord n’empêchera pas la poursuite du blocage des salaires à GER, la dégradation des conditions de travail, la réduction des effectifs, entraînant démotivation et perte de substance de nos titres.
Il intervient alors que les retraites complémentaires sont menacées. A la fin de l’année, l’Agirc pourrait ne plus verser en totalité la retraite des cadres et assimilés avant 65 ans : une autre façon de faire baisser le niveau des pensions. Et d’inciter toujours plus à alimenter des fonds de retraite privés, fonctionnant par capitalisation.
De plus, le projet d’allongement de la durée de cotisation de 40 à 41 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein aurait des conséquences catastrophiques dans notre secteur où l’âge d’entrée dans la profession ne cesse de s’élever, tandis que les plus de 50 ans ont le plus grand mal à rester en activité.

Absents non remplacés : encore plus de travail pour tous

La direction n’a pas transmis dans les délais légaux, les réponses aux questions des délégués du personnel, posées par le SNJ lors de la réunion du 22 mai dernier, ce que nous avons signalé à l’Inspection du travail. Une entrave au fonctionnement de l’institution des DP qui survient pour la deuxième fois en cinq réunions, depuis janvier. Voici deux questions posées lors de cette réunion et les réponses de la direction.

Question n° 1. Les journalistes de la rédaction technique de L’Express en congé en mai ont été remplacés seulement les jours de bouclage, voire pas du tout selon les services, ce qui a entraîné une surcharge de travail très importante pour les présents, donc des heures supplémentaires, s’ajoutant aux délais de bouclages plus courts en mai. Pourquoi les personnes absentes n’ont-elles pas été remplacées ? Que comptez-vous faire pour y remédier à l’avenir ?

Question n° 2. A L’Express, les assistantes en congé en mai n’ont pas été remplacées (pas d’assistante au service Monde et Culture, Courrier des lecteurs pendant plus d’une semaine, etc.) entraînant des difficultés de fonctionnement pour les services et un volume de travail considérable pour les assistantes à leur retour de congé. Pourquoi les absentes n’ont-elles pas été remplacées ? Comment comptez-vous organiser le remplacement des assistantes de L’Express, lors des congés d’été ?

Réponse : La Direction propose de répondre aux deux questions simultanément. Il n’y a pas de remplacement systématique des assistantes absentes pour des raisons économiques. En outre, les assistantes de la rédaction de L’Express sont organisées en binômes comme l’indique la note d’organisation qui leur a été diffusée le 20 mai et qui est remise en séance aux délégués du Personnel. Les remplacements des vacances d’été devront être organisés au sein des binômes. Une position différente est adoptée en cas d’absence maladie.
Il en est de même pour les journalistes des rédactions techniques qui ne seront plus systématiquement remplacés. La décision appartient aux chefs de services qui ont la parfaite connaissance des contraintes budgétaires dans lesquelles ils interviennent.

Le SNJ a du mal à comprendre les « raisons économiques » et autres « contraintes budgétaires » du non-remplacement systématique des absents, qui est devenu la règle, alors que GER a réalisé 3 millions d’euros de résultat d’exploitation en 2007..

Communiqué SNJ du 17 juin 2008

17-06-2008 Grand remue-menage.pdf