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02 décembre 2014

Rien n'augmente... sauf la charge de travail

SNJ  SUD   2 décembre 2014

La négociation annuelle obligatoire enfin ouverte

Rien n'augmente...
sauf la charge de travail

 
Mais où sont passés les bas salaires ?
 
Bonne nouvelle : selon la direction, il ny a pas de petits salaires à GER. De là à conclure quil ny a pas daugmentation à envisager à lissue de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires Après un savant calcul, le DRH estime que les « 36 salaires les plus bas de GER », avec une moyenne de 2 563 euros par mois pour 10 ans dancienneté, nont pas à se plaindre. Précisons que, dans les calculs de la direction, la rémunération comprend, outre le salaire, les primes diverses, les jours de RTT indemnisés, les droits dauteur et bientôt peut-être lépargne du PEE ?
 
Si vous faites partie de ceux qui perçoivent moins de 2 563 euros, même « tout compris », venez en parler avec les élus SNJ-SUD pour envisager une action commune.
 
« CDD dusage » : non à la baisse des tarifs !
 
En juin, alors que la direction avait commencé à baisser en catimini les salaires des « CDD dusage », nous avions obtenu louverture dune négociation (une réunion sest tenue au mois de juin), dont leffet a été de suspendre cette mesure pour les personnes ayant une antériorité de collaboration avec GER. En revanche, pour celles signant un premier « CDDU » au sein du groupe ou nayant pas eu de collaborations régulières, la direction applique, depuis juin, des tarifs très inférieurs à ceux jusqualors pratiqués dans les différents titres. Aujourdhui, à loccasion des NAO, la baisse des tarifs de tous les « CDDU » revient à lordre du jour. Sous couvert « dharmoniser les salaires » en mettant fin à la diversité des tarifs pratiqués au sein de GER, la direction na quun objectif : niveler par le bas les rémunérations des plus précaires Un bien mauvais signal envoyé à ces salariés qui suppléent, dans des conditions de plus en plus difficiles, aux baisses deffectifs entraînées par le PSE, et sans lesquels on ne bouclerait pas les titres.
 
En attendant quun éventuel accord puisse être négocié, les personnes en « CDDU » doivent rester vigilantes à la lecture de leurs contrats de travail et faire appel aux élus SUD ou SNJ si elles constatent une baisse de leur rémunération.
 
CHSCT : des élus qui débattent masqués
 
Il faudra bientôt un décodeur pour savoir qui dit quoi lors des réunions du CHSCT. Un vote de la majorité de cette instance, le 27 octobre dernier, rend dorénavant anonymes les interventions des participants. Certains ont-ils peur de devoir assumer leurs propos ? Quy a-t-il donc de si gênant quil faille le dissimuler ? Cette décision ubuesque empêche la transparence des débats et va obliger les salariés à deviner qui se cache derrière telle ou telle déclaration. Ce vote avait été précédé de manœuvres dobstruction, qui empêchent désormais les représentants de SUD et du SNJ davoir accès à lenregistrement des débats au prétexte que cela comporte un risque pour la confidentialité de certaines informations. Leur écoute est pourtant un usage établi depuis des années, au CHSCT comme au CE, afin de pouvoir vérifier lexactitude des propos rapportés sur les projets de PV, et si besoin, de les corriger. Même si la secrétaire du CHSCT est, selon la loi, lunique responsable de la rédaction des PV, nous condamnons ces pratiques qui portent atteinte à linformation des salariés. Cest pourquoi nous demandons à la secrétaire du CHSCT de revenir au plus vite sur ces décisions aberrantes.
 
Les délégués du personnel interdits de CE
 
Le 17 novembre, la direction a informé les élus quelle mettait fin à lusage, jusqualors en vigueur à GER, autorisant la présence des délégués du personnel aux réunions du comité dentreprise (CE) et leur participation aux débats. Si nous ne pouvons que nous plier à cette décision, conforme au Code du travail, nous regrettons toutefois cette mesure, décidée brutalement et sans concertation, car elle affaiblit la représentation des salariés et la défense de leurs intérêts.
 
Pour permettre une meilleure représentation des salariés au CE face à la direction, nous demanderons louverture dune négociation afin dobtenir laugmentation du nombre délus titulaires et suppléants au CE, pour les prochaines élections prévues en avril 2015. Nous espérons que cette revendication fasse lunanimité parmi les syndicats de GER.

Mutuelle

Le 1er janvier 2015, Vivinter remplacera Cetim, comme gestionnaire de notre mutuelle. La personne en charge de ce dossier à la DRH part à la retraite et ne sera pas remplacée. Nous naurons donc plus dinterlocuteur direct dans nos murs pour répondre aux éventuelles questions sur le régime des soins. Après la fermeture du bureau des RH laprès-midi, les services rendus aux salariés risquent encore de se dégrader

Tickets-restaurant

Depuis plusieurs mois, les Tickets-restaurants ne sont pas distribués le 1er du mois, mais avec quelques jours de retard. Ce mois-ci, ils seront disponibles seulement à partir du 8 décembre. La direction doit trouver une solution de gestion ou dorganisation qui permette aux salariés de recevoir leurs Tickets-restaurant en temps et en heure, cest-à-dire le premier jour du mois.

Vos délégués syndicaux : André Spiga, SNJ (43 39) et Thierry Gibrat, SUD (50 47). Vos DP SNJ et SUD : Caroline Labbey (18 65) ; Dominique Noblecourt (17 80) ; Isabelle Pons (42 84).

141202snjsudNaoCddChsctCe.pdf

20 novembre 2014

Cotisations sociales : attention danger

Journalistes, ne vous laissez pas abattre !

Sans en préciser l’exacte portée et le réel danger, la direction du Groupe Express demande aux journalistes d’opter, avant le 31 décembre prochain, pour ou contre un abattement sur leurs cotisations sociales.

La direction a intérêt à ce que vous choisissiez l’abattement car dans ce cas elle en fait autant sur les cotisations patronales.



Le SNJ vous recommande de refuser l’abattement

Si vous acceptez l’abattement, vous aurez demain des couvertures maladie et retraite gravement amputées



En cotisant à la Sécurité sociale à 100 %

,
vous protégez vos droits

Lire ici Cotisations sociales : attention danger (2013), Cotisations sociales : attention danger (2012).

Pour en savoir plus, voir sur le site du SNJ Une déduction déconseillée par le SNJ, Les cotisations à la Sécurité Sociale.

03 novembre 2014

Publi-rédactionnel : la direction de la rédaction de L'Express confirme

Lu dans Slate, W.I.P., 30 octobre 2014 :

"[...] “native advertising”, une publicité qui reprend les codes journalistiques du média qui l’héberge. Le New York Times, Buzzfeed, Forbes, The Guardian US - qui vient de remodeler son design pour y intégrer des “native advertisings” – mais aussi lemonde.fr, Le Huffington Post, Lexpress.fr… Aux Etats-Unis comme en France, ces médias accueillent ces publicités d’un nouveau genre. Pourquoi font-elles saliver les éditeurs de presse? Quels revenus promettent-elles? Comment brouillent-elles la frontière entre contenu éditorial et contenu publicitaire? [...]

Les “native advertisings” sont protéiformes, si protéiformes qu’un oeil non aguerri peut avoir du mal à les discerner. Rubrique sponsorisée comme “Le Rendez-Vous IT” de la marque HP sur lexpress.fr, infographie réalisée par Suez sur la page d’accueil du Huffington Post, encart intégré dans le déroulé d’un article comme sur lemonde.fr… Plusieurs critères aident à les distinguer d’une publicité classique, détaille le rapport rédigé par l’IAB (International Advertising Bureau) en France.

1. les “native advertisings” entrent “en adéquation avec la ligne éditoriale du site”

2. elles n’occupent pas d’emplacement publicitaires traditionnels – comme la têtière ou la colonne de droite – mais s’invitent dans les pages du média

3. elles ne clament pas “achetez tel ou tel produit, vous vous sentirez mieux après” mais offrent un discours divertissant ou informatif sur des valeurs correspondant à l’univers de la marque. [...]

“Les annonceurs veulent être associés à des contenus de qualité, parfois signés par des journalistes, pour qu’un lecteur puisse y trouver son compte”, m’explique Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de L’Express. Sacrilège pour Le Monde, qui vient de mettre à jour sa charte publicitaire pour y préciser que les journalistes permanents ne peuvent pas écrire, directement ou indirectement, sous pseudonyme ou non, pour des marques, ni même participer à la diffusion ni la mise en ligne de publicités. [...]

Si le changement de police rassure les rédactions, il n’est sans doute pas identifiable par les lecteurs. Mais “dans la course à la publicité, il faut que les médias se différencient des monstres (Google, Facebook, etc.) donc on leur vend plus aux annonceurs un espace publicitaire, on leur vend un environnement”, continue Eric Mettout. [...]

Dans le même esprit se prépare à L’Express une plate-forme de gestion de données (data management platform) qui “permettra de qualifier notre lectorat et savoir qui va voir quoi et quand, tant sur les publicités que sur les informations, afin de mesurer l’impact de toutes les productions”, détaille Eric Mettout. De quoi améliorer les “performances” des contenus auprès de cibles choisies par les annonceurs. [...]"

Lire ici Les habits neufs du publi-rédactionnel

20:27 Publié dans Presse | Tags : déontologie, web, l'express, métiers

17 juillet 2014

Contrat de génération : un coup de com' pour la direction

SNJ  SUD   16 juillet 2014

Contrat de génération :
un coup de com' pour la direction

Améliorer l’emploi des jeunes en CDI. Maintenir dans l’emploi les seniors. Faire progresser la transmission des savoirs et des compétences. Qui peut être contre ces objectifs pleins de bonnes intentions ?
Le problème, c’est que l’accord ne se révèle au final qu’un catalogue de fausses intentions…

Principales dispositions du contrat de génération

Les principales dispositions à connaître sont résumées ci-dessous. Pour pouvoir comparer, à gauche apparaissent celles déjà prévues par l’ex-accord senior que le contrat génération vient en partie remplacer. En rouge les principales modifications par rapport à l’ex-accord senior. En bleu les nouveautés pour répondre au volet « améliorer l’emploi des jeunes en CDI » nouvellement institué par la loi. ■

Ce qu’il y avait dans l’ex-accord senior (valide de 2010 à 2013)
Ce qu’énonce le contrat
de génération
Possibilité d’aménagement et/ou de réduction du temps de travail des salariés de plus de 55 ans, avec rémunération bonifiée de 10 %. En contrepartie, le salarié renonce à ses RTT (sauf les 2 jours direction et le jour de solidarité). Possibilité d’aménagement et/ou de réduction du temps de travail des salariés de plus de 55 ans, avec rémunération bonifiée de 10 %, à condition que le salarié assure pleinement ses missions sur le temps partiel. En contrepartie, le salarié renonce à ses RTT (sauf les jours direction).
Objectif de procéder au recrutement d’au moins 10 salariés âgés de 50 ans et plus par année. Recrutement CDI ou CDD de 3 mois minimum sur l’année. Objectif de recrutement d’au moins 4 seniors (= 50 ans et plus) en CDI ou en CDD de plus de 2 mois. (sauf en période de licenciement économique et collectif).
Tutorat de juniors par des salariés de 50 ans et plus sur la base du volontariat. Actions rétribuées. Tutorat pour coacher les plus jeunes sur la base du volontariat. Non rémunéré.
  Création d’un compte épargne temps pour les seniors (qui ne sont pas à temps partiel) qui pourront épargner jusqu’à 5 jours de RTT par an, durant les 5 ans qui précéderont la date à laquelle ils pourront bénéficier de leur retraite à taux plein.
  Objectif de recrutement externe d’au moins 8 jeunes (= 30 ans et moins) en CDI par an (sauf en période de licenciement économique et collectif)
  Titularisation d’au moins 4 jeunes par an (sauf en période de licenciement économique et collectif et de titularisation collective).

Pourquoi SUD et le SNJ n’ont pas signé

Même si la négociation a fait progresser le projet initial de la direction (et nous revendiquons une bonne part de ces améliorations), beaucoup trop de points restent litigieux.

Non au “travailler autant pour gagner moins”

Le fait de ne pouvoir bénéficier du temps partiel qu’à la condition de continuer à « assurer pleinement ses missions » (article 3.3) justifie à lui seul que nos syndicats ne signent pas cet accord.

Le passage à temps partiel à la tête du client

La direction a le droit de veto sur le passage d’un senior à temps partiel et sur les modalités (choix du jour pour un 4/5e par exemple).

Rien n’est prévu pour remplacer les seniors à temps partiel

La direction a même précisé au cours des négociations que « les salariés s’organiseront pour absorber le même travail en moins de temps ». Après le PSE qui a mis les services « à sec », voilà qui promet encore plus de stress et de désorganisation.

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient

L’accord n’implique de la part de la direction aucun engagement contraignant et ne donnera lieu à aucune sanction en cas de non-respect de ses dispositions. Dans l’ex-accord senior, la direction s’engageait déjà à embaucher 10 salariés de plus de 50 ans chaque année. Au final, cela a donné :

  • Pour 2010 : 1 CDI + 12 CDD = 13
  • Pour 2011 : 1 CDI + 5 CDD = 6
  • Pour 2012 : 9 CDD = 9

Résultat, l’objectif n’a pas été rempli depuis 2011. Aucune disposition nouvelle ne laisse espérer, côté embauche de senior ou de jeune, que cela changera.

Un CET discriminatoire

Les seniors ayant demandé leur passage à temps partiel, et donc privés de RTT, ne pourront pas profiter du CET puisque c’est le seul type de jours que l’on pourra y verser.

Tuteurs, à vot’ bon coeur

La transmission des savoirs et des compétences, elle aussi « sans obligation de résultats », basée sur le volontariat et non rémunérée, ne sera pas compensée par des renforts pour ceux qui consacreraient du temps à coacher les plus jeunes. Toutefois, « un événement sera organisé à la fin de chaque année » afin de « valoriser » ces actions, là où avant l’ex-accord senior parlait de rétributions… ■


AU FAIT, SIGNER DES ACCORDS QU’ON NE RESPECTE PAS, ÇA RIME À QUOI ?

Aujourd’hui, les accords négociés à GER tels que le « contrat de génération » sont de telles usines à gaz, que même ceux qui les ont signés ont du mal à les faire appliquer. Pour preuve, il a fallu que SUD et SNJ, pourtant non signataires, rappellent au respect de l’accord sur l’égalité homme-femme pour que les mesures (réduction des écarts salariaux) s’appliquent cette année. La direction réussissant cependant à ne pas en respecter toutes les modalités, en jouant la montre et en tirant parti de certaines ambiguïtés du texte. Bien joué la direction !

140716snjsudGeneration.pdf

13 juillet 2014

Les habits neufs du publi-rédactionnel

Lors des CE des 23 mai et 27 juin, la direction de Groupe Express Roularta a présenté une nouvelle « source de chiffre d'affaire » : le native advertising *.

Cette pseudo-nouveauté, qui nous vient d'outre-Atlantique, consiste à publier des textes voués à la promotion de marques dans une forme similaire en tous points à celle des articles d'information. On aura compris que toute ressemblance avec du « publirédactionnel » n'est pas fortuite.

Mais, en présentant le native advertising, power point à l'appui, la direction a asséné à plusieurs reprises que « ce n'est pas du publireportage ». Ne rechignant pas à l'oxymore, elle a affirmé dans un même mouvement que le native advertising consiste à « intégrer la publicité » « dans l'environnement éditorial » ET « de manière non intrusive, mais identifiée [, dans] un contrat clair avec le lecteur »... ET que le native advertising est « du vrai contenu informatif, pas de la pub », qu'il se situe « dans la ligne éditoriale », est réalisé selon le modus operandi du rédactionnel, avec un « contrôle éditorial » (comprendre : du responsable de la rédaction)...

Le SNJ a salué cet exposé remarquablement construit et formulé pour enjoliver la réalité, pour maquiller un procédé qui relève simplement du camouflage de la publicité en information. Poupée russe, la présentation du native advertising est elle-même du native advertising !

Ce projet nous renvoie aux principes fondateurs du journalisme professionnel car il heurte frontalement un de ses fondamentaux historiques : la séparation - absolue, explicite, sans ambiguïté - entre information et publicité.

Avant même que le journalisme professionnel soit inscrit dans la loi (1935), la première Charte des devoirs professionnels des journalistes français, écrite en 1918 (c'est l'acte fondateur du Syndicat national des journalistes, SNJ), actualisée en 1938, édicte qu'

« un journaliste, digne de ce nom […]

  • ne signe pas des articles de réclame commerciale ou financière ;
  • n’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;
  • revendique la liberté de publier honnêtement ses informations »...

Et, dans sa dernière version (2011) :

« un journaliste digne de ce nom  […]

  • refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication »...

 

De surcroît, ce projet contredit une exigence que la direction de GER n'a pourtant de cesse de mettre en avant : la qualité.

Prenons seulement l'exemple de la stratégie sur le numérique, puisque c'est la directrice générale adjointe chargée des nouveaux médias qui la première a livré au CE un plaidoyer pour le native advertising.
La direction a mis en oeuvre à partir de 2013 à la rédaction web une réorganisation traumatisante pour la plupart des personnels (à laquelle les élus SNJ et SUD au CE se sont opposés en refusant de voter un avis qui laissait la voie libre à la direction). Quel était le principal argument de la direction ? Le groupe a choisi de faire sur lexpress.fr du « flux », de l'info 24/24. Pour « tenir » économiquement il faut être dans les tout premiers en termes d'audience (visites, pages vues, etc.). Pourquoi ? Pour capter la publicité, car le partage du gâteau se fait entre quelques-uns seulement. Donc, en termes de stratégie, de modèle économique, de rémunération, cela signifie : priorité à la publicité.
Quelques mois plus tard, début 2014, la direction nous annonce qu'on passe au pay wall (mur payant) : le lecteur, après un certain nombre de consultations, est invité à payer s'il veut continuer à avoir accès aux « contenus ». Donc, soudainement, le balancier passe dans l'autre modèle économique, celui qui fait payer le lecteur.
Tout ça pour ça !
On n'épiloguera pas ici sur cette stratégie « au fil de l'eau » consistant à s'inspirer aveuglement des « recettes » étatsuniennes, successives et contradictoires, abandonnées aussi vite qu'elles ont été adoptées.

Prenons acte que le modèle (plutôt) privilégié aujourd'hui consiste à faire payer le lecteur. Mais qu'est ce qui fait payer le lecteur ? Il ne va pas verser un euro si on lui propose ce qu'il peut trouver gratuitement ailleurs (notamment le bâtonnage de dépêches plus ou moins amélioré, pour lequel on a dés(ré)organisé la rédaction web).
Ce pour quoi le lecteur acceptera de payer, c'est la « valeur ajoutée » journalistique, la qualité qu'il ne trouverait pas ailleurs. GER s'en donne-t-il les moyens, notamment en termes d'effectifs, alors que le dernier PSE après d'autres a conduit à se séparer de journalistes expérimentés ? C'est une question.
Une autre, pour revenir au sujet du native advertising, est celle de la crédibilité.
Des articles publirédactionnels, quels que soient les stratagèmes mis en oeuvre pour en masquer le caractère publicitaire, ne tromperont pas le lecteur bien longtemps.
Comment lui demander de payer pour de la qualité et lui refiler en même temps de la fausse information ?
Les lecteurs ne sont pas idiots, ils s'apercevront tôt ou tard qu'avec de la publicité masquée, on les roule dans la farine.
Et, dégât collatéral, sur l'imprimé ou sur le web, la perte de confiance due à la publicité camouflée retombera sur les vrais articles d'information. Le lecteur se dira « Si ce papier camoufle de la pub, pourquoi un autre serait-il davantage digne de confiance ? » Tous les journalistes pâtiront de ces pratiques.

Le plus grave dans le discours de la direction en faveur de cet avatar « moderne » du publirédactionnel, c'est que, cette fois, tromper le lecteur est un objectif avoué. Aucune mention claire, sans ambiguïté, visible immédiatement par le lecteur, ne lui indique qu'on n'est pas dans l'éditorial mais dans la publicité. Dans les exemples montrés sur la présentation power point, les textes de native advertising sont présentés comme des papiers de journalistes comme les autres. Les quelques mots discrets dans la page (au mieux : « écrit par MachinTruc Consulting ») sont de bien modestes alibis, cache-sexe, qui ne sauraient dissiper la confusion et encore moins susciter le doute du lecteur.

D'ailleurs, cela se comprend, du point de vue de l'annonceur (des « marques » promues). Même si les mots changent, les annonceurs ne seraient pas plus séduits demain qu'hier par un publirédactionnel qui serait présenté comme tel aux lecteurs. Ce qui intéresse les annonceurs, c'est précisément que la publicité n'apparaisse pas comme telle. Dans cette « logique », pour générer de nouveaux « budgets », il faut passer un cap, abattre des digues en effaçant la séparation info-pub, sacrifier la transparence pour le lecteur. Si l'annonceur ne perçoit pas cette évolution « qualitative », il ne déboursera pas un euro supplémentaire. Le contrat de lecture, la confiance et l'honnêteté intellectuelle entre le titre et son lecteur, c'est cela qui est « monétisé », bradé.

Face à cette attaque sans précédent contre les fondamentaux de la déontologie des journalistes, le SNJ met en garde solennellement : si la direction de GER persiste dans la promotion de pratiques attentatoires aux principes fondamentaux du journalisme professionnel, elle aura en face d'elle les journalistes de GER et au-delà, et leurs représentants de la première organisation de la profession, le SNJ. Nous dénoncerons, s'il le faut publiquement, ces projets et agissements qui corrompent la profession, l'information du public et la presse en général.

* Lire "Préférence de Marques - le Native Ad d'Express Roularta Services" "[...] Le contenu est rédigé par la rédaction des différents titres. Le contenu est directement intégré dans le fleuve et dans le contenu éditorial. [...]" Et "Le native advertising, mode d'emploi" (strategies.fr , 26 sept. 13).

13 juin 2014

"L'Express" et la Comédie française ("La Lettre A", 5 juin 14)

Lu dans La Lettre A, 5 juin 2014 :

"Murielle Mayette-Holtz, administratrice générale de la Comédie-Française, dont le mandat s'achève le 3 août, a été interviewé par Christophe Barbier dans L'Express du 28 mai. L'entretien fait des vagues au sein de l'hebdomadaire. En 2012, Muriel Mayette-Holtz avait programmé et mis en scène une pièce du directeur du magazine, après l'avoir nommé au comité de lecture de l'institution. Si la société des journalistes s'interroge, Christophe Barbier réfute tout conflit d'intérêt. Rideau !"

30 avril 2014

Déclarations des revenus 2013 : 7650 € à déduire

Inscrivez dans votre déclaration (au bas de la page 2 ou dans l’espace dédié sur les télé-déclarations) :

Le journalisme ayant constitué en 2013 mon activité professionnelle, j’ai déduit 7650 euros des salaires imposables, tirés de ma profession, au titre de l’allocation pour frais d’emploi des journalistes.

Lire sur le site du SNJ 7650 € à déduire des salaires du journalisme.

23:21 Publié dans SNJ (national, régional) | Tags : salaires, impôts, snj

15 février 2014

Halte à la morosité, qu’ils disaient…

SUD  SNJ   14 février 2014

Halte à la morosité, qu’ils disaient…

« Tout va très bien, le PSE est derrière nous, tous ceux qui voulaient partir sont partis, les gens qui ont profité de la mobilité sont contents, la réorganisation se passe au mieux, maintenant il faut arrêter la morosité » (la direction lors des voeux le 14 janvier). On ne doit pas travailler dans la même entreprise…

Non, le PSE n’est pas fini

Il reste des candidats au départ dans l’attente de l’acceptation de leur demande ou de la date de leur départ. Quant à ceux qui sont partis, non, tous n’étaient pas “volontaires” : certains, au vu des propositions qu’on leur a faites, n’ont pas eu franchement le choix.

HALTE À LA MOROSITÉ ? Que la direction arrête de jouer avec les nerfs des salariés et de vouloir des solutions au rabais pour régler les cas en attente. Des salariés se sont montrés ouverts à des solutions de remplacement en interne, qu’elle cesse de traîner des pieds parce qu’elle ne veut pas les payer.

Arrêt des renforts dans les rédac techniques !? Irresponsable !!

Lors du CE du 31 janvier, la direction a annoncé qu’elle ne voulait plus de renforts côté rédactions techniques. Quels titres sont concernés !? Qu’est-il prévu pour assurer la sortie des magazines !? À ces questions, elle a été incapable de donner une réponse, c’est dire si les décisions semblent bien pesées.

Les élus SNJ et SUD, pour qui cette idée est irresponsable, ont demandé le détail des suppressions de renforts envisagées. Comment continuer à faire de bons magazines qui permettent de “bien vendre aux annonceurs et aux lecteurs”, dixit le P-DG actionnaire !?

HALTE À LA MOROSITÉ ? Que la direction revienne immédiatement sur cette idée, déjà à l’oeuvre dans certains titres et qui met en péril leur sortie. Ou elle devra en assumer les conséquences. En attendant, préservez-vous du burn-out. Un conseil qui ne vaut pas seulement pour les lecteurs de L’Express… Pas d’horaires de fous pour sortir les titres à temps. Et si l’on vous met la pression pour tenir coûte que coûte des délais impossibles, ne restez pas seuls, contactez vos DP.

Salaires : zéro à se partager !? Inacceptable !!

Un comité de rémunération composé des directions belge et française se réunit dorénavant pour décider de l’enveloppe des augmentations à distribuer. Décision prise avant le début de la négociation annuelle obligatoire (NAO) : zéro euro pour les augmentations collectives.

Pour la direction, la NAO est pliée. Mais, selon l’accord égalité homme-femme, cette négociation doit déterminer chaque année les métiers prioritaires pour les mesures compensatoires. Hors de question donc pour le SNJ et SUD d’en signer la fin. Les augmentations individuelles distribuées à certains pour des changements de poste liés au PSE ne suffiront pas à calmer l’exaspération des salariés.

Au Web L’Express réorganisé à la suite de l’avis (négatif) rendu par la majorité CGT-CFDT du CE, c’est “l’épuisement”, “la lassitude”, la “frustration” qui dominent selon le bilan de la rédac. Plus généralement, les salariés sont de plus en plus en détresse et en colère face au peu de considération de leur travail : on leur en demande toujours plus sans bien sûr aucune compensation financière.

HALTE À LA MOROSITÉ ? La direction a tiré parti de la logique de groupe pour supprimer des postes ou faire des mobilités : qu’elle l’applique aussi pour les salaires. Elle doit reprendre la négociation entamée début 2013 et reportée sine die à l’annonce du PSE sur les différences de salaires – actés par les syndicats et la direction au sein d’entités comme les rédactions des titres Culture et déco, l’Etudiant, la rédaction Web de L’Express – et les salariés pas augmentés depuis plusieurs années.

Contrat de génération : vers toujours moins pour les seniors

Vous aviez 55 ans et escomptiez bénéficier de l’accord senior ? Raté. Même si le contrat de génération – dont certaines dispositions visent à le remplacer – est encore en négociation, la direction dit non aux candidats, les renvoyant au prochain accord, dont elle explique déjà que les modalités seront différentes. Elle prévoit des conditions à la baisse :

  • Avant : possiblilité de prendre un temps partiel senior à 55 ans, avec subvention du salaire à hauteur de 10 %. Ex. : un senior travaillant à 80 % touchait 90 % de son salaire.
  • Demain : possiblilité de prendre un temps partiel senior cinq ans avant un départ en retraite à taux plein (sans doute à 57 ans), subventionné à hauteur de 5 % (ex. : 80 % payé 85 %).

HALTE À LA MOROSITÉ ? Les dispositions de l’accord senior (qui n’était déjà pas la panacée) ne doivent pas être revues à la baisse. La direction doit en reprendre au moins les anciennes modalités dans le contrat de génération.

Pour info

TITULARISATION DES CDD D’USAGE : LA GRANDE ENTOURLOUPE

Comme nous le craignions, les CDI proposés aux “heureux élus” sont proprement scandaleux. Pas de poste fixe, mais des postes volants, que ces CDIsés sont appelés à occuper d’un jour sur l’autre, devant s’adapter chaque fois à des services et des méthodes différents. La grande majorité est à temps partiel, ce rythme étant lissé selon les besoins de GER (prioritaire sur tout autre employeur). Disponibilité permanente obligée ! Sans compter qu’on ne leur a reconnu que deux ans d’ancienneté, quel que soit leur nombre réel d’années de présence.

Vos délégués syndicaux : André Spiga pour le SNJ (4339) et Thierry Gibrat pour SUD (5047). Vos DP SNJ et SUD : Caroline Labbey (1865) ; Dominique Noblecourt (1780) ; Isabelle Pons (4284).

140214sudsnjMorosite.pdf

Lire aussi PSE : des départs… avant le grand bazar? , PSE : les élus SNJ et SUD refusent de donner un avis , Supprimer 70 postes augmentera la souffrance au travail , PSE : la direction et la CFDT-CGT veulent passer en force !

09 février 2014

"Libération" : réunis pour tenir ! (SNJ)

"La presque totalité des salariés du quotidien, toutes catégories confondues, a longuement décortiqué les mensonges et les incompétences graves d’une direction plus préoccupée de rentabilité immobilière que de projet éditorial.

Une direction qui, bien qu’alertée depuis des mois par les élus du personnel sur la baisse des ventes et les finances dans le rouge, n’a pas pris les mesures qui s’imposaient. [...]

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, tient à apporter tout son soutien à la rédaction de Libé en lutte pour sa vie et interpelle les pouvoirs publics :

  • Un journal historique doit-il être soumis au bon vouloir de ses actionnaires, doit-il mourir et voir son titre être vendu et transformé en "restaurant, espace culture ou incubateur de start-up" ? [...]
  • Les aides à la presse seront-elles toujours distribuées, les yeux fermés sur leur utilisation, parfaitement contraire à leurs objectifs ?
  • La reconnaissance juridique d’une équipe rédactionnelle, dans chaque entreprise de presse devra-t-elle attendre encore jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de rédactions ? [...]"

Lire sur le site du SNJ Libération : réunis pour tenir !

05 décembre 2013

Droits d'auteur : SNJ, SUD et FO demandaient 1000 euros. Mais...

Les journalistes (en CDI) de Groupe Express Roularta (GER) ont perçu fin novembre 2013, soit avec neuf mois de retard, les droits d'auteur portant sur la reproduction de leurs articles en 2012. Ce retard est dû à la mauvaise volonté et à l'attitude dilatoire de la direction dans la négociation du nouvel accord imposé par la législation (loi dite « Hadopi » de 2009).

 Les cinq organisations syndicales de Groupe Express Roularta (GER) ont signé le 24 octobre le nouvel accord d'entreprise sur les droits d'auteur des journalistes. Le SNJ de GER est l'architecte et le principal rédacteur de cet accord, proposant la trame initiale et apportant à chaque étape les réponses nécessaires.

 Ce volontarisme s'est malheureusement heurté à l'attitude dilatoire de la direction, laquelle n'a cessé de « jouer la montre » au détriment des journalistes du Groupe : alors que l'accord était exigé par la loi dite « Hadopi » de 2009, la négociation a duré plus d'un an et les journalistes n'ont pas touché début 2013 les droits d'auteur de 2012. A plusieurs reprises, la direction, avec la complicité des deux syndicats majoritaires à GER (CFDT et CGT), a laissé s'écouler plusieurs semaines voire plusieurs mois avant de répondre aux questions et propositions du SNJ (par exemple, entre mai et septembre 2013, aucune réunion ni réponse aux questions du SNJ et de SUD).

Le précédent accord prévoyait une rémunération forfaitaire de 300 euros pour chaque journaliste. Mais, depuis, le groupe s'est enrichi de nombreuses publications et supports, notamment sur le web (l'accord 2013 énumère 39 titres !). D'où une réutilisation démultipliée des oeuvres de journalistes. Aussi le SNJ, avec ses alliés SUD et FO, demandait au début de la négociation 1000 euros pour chaque journaliste, pour toutes les reprises (numériques et imprimées) à l'intérieur de GER. Malheureusement sans le soutien de la CFDT et de la CGT (majoritaires), lesquelles, très tôt dans la négociation, ont annoncé par la voix du représentant CGT (et secrétaire du Comité d'Entreprise) que 600 euros leur conviendraient. Précisément la somme que la direction a finalement proposé...

15 novembre 2013

Cotisations sociales : attention danger

Cotisations sociales : attention danger

Journalistes, ne vous laissez pas abattre !

Sans en préciser l’exacte portée et le réel danger, la direction du Groupe Express demande aux journalistes d’opter, avant le 31 décembre prochain, pour ou contre un abattement sur leurs cotisations sociales.

La direction a intérêt à ce que vous choisissiez l’abattement car dans ce cas elle en fait autant sur les cotisations patronales.



Le SNJ vous recommande de refuser l’abattement



  • Tout d’abord, ce que la direction se garde bien de préciser, c’est que des cotisations diminuées entraînent des prestations et pensions diminuées.
  • Au surplus, le Groupe Express Roularta applique l’abattement de façon extensif sur les retraites complémentaires contrairement à la réglementation et aux pratiques de la quasi-totalité des autres entreprises de presse.



Ainsi, si vous acceptez l’abattement, vous aurez demain des couvertures maladie et retraite gravement amputées



En cotisant à la Sécurité sociale à 100 %

,
vous protégez vos droits


PS. L’abattement social n’a rien à voir avec l’allocation fiscale annuelle de 7650 euros.

Pour en savoir plus : voir sur le site Internet du SNJ la rubrique « Cotisations sociales ».

05 novembre 2013

"Pour la mémoire de nos amis" G. Dupont et Cl. Verlon (SNJ France Médias Monde, RFI)

"Pour la mémoire de nos amis 

Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés à Kidal (Nord Mali) samedi 2 novembre 2013, seront rapatriés dans la nuit de lundi à mardi à Paris.

A l’instar de ses instances nationales, le Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Médias Monde salue la mémoire de nos deux confrères, unanimement appréciés pour leur rigueur.

Claude savait relier un point de la Terre à un autre, par la magie des ondes, quelles que soient les conditions techniques. Ghislaine s’adressait aux citoyens, aux chefs d’Etats ou aux rebelles d’un jour avec le même professionnalisme.

Cette exigence de vérité contrariait les régimes en place, à commencer par celui de la République démocratique du Congo (RDC), qui, après l’avoir expulsée, avait exigé, fin 2010-début 2011, que Ghislaine ne traite plus des dossiers ayant trait à ce pays. Avec d’autres, le SNJ de RFI avait alors soutenu Ghislaine face à l’ancienne direction de la rédaction de la radio.

Aujourd’hui aussi, le SNJ est aux côtés des familles et des collègues de Ghislaine et Claude pour exiger la vérité sur leur mort. Qui les a enlevés ? Qui les a assassinés ? Pour quel motif ? Le véhicule des ravisseurs a-t-il été pris en chasse ? Si oui, par qui : armée française, armée malienne, Mission des Nations Unies (Minusma) ?

Le SNJ sera particulièrement attentif au déroulement des enquêtes, française et malienne.

Pour la mémoire de nos amis.

Paris, le 4 novembre 2013"

01:54 Publié dans SNJ (national, régional)

02 novembre 2013

Hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon de RFI tués au Mali (SNJ)

"Une journaliste et un technicien viennent de payer de leur vie au Mali, ce samedi 2 novembre 2013 l’engagement qu’ils ont pris en entrant dans leurs professions. [...]"

Lire Le SNJ rend hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon de RFI tués au Mali.

23:24 Publié dans SNJ (national, régional)

26 octobre 2013

L'accord droits d'auteur : mode d'emploi

L'accord d'entreprise
sur les droits d'auteur des journalistes
signé le 25 octobre 2013

Exploitation par Groupe Express Roularta des oeuvres des journalistes
(au-delà de la première publication)

  • Sur les supports du titre où l'oeuvre a été publiée la première fois

. 1 Pendant la période d'actualité ("cercle" 1)
L'exploitation a pour seule contrepartie le salaire, selon la loi (art. 3.1)

. 2 Après la période d'actualité ("cercle" 2)
Rémunération complémentaire forfaitaire en droits d'auteur (art 4) : pour tous les journalistes, 300 euros par an indexés sur l'inflation (art. 6)

Période d'actualité (art. 3.4)
Selon le principe « un numéro chasse l'autre » », la période d'actualité prend fin quand un nouveau numéro du titre est publié. Pour les publications en ligne ou autres « n'impliquant pas une parution à intervalles réguliers », la période d'actualité est de 24 heures.

  • 3 Hors du titre, dans le groupe

. 3.1 En numérique ("cercle" 3.1)
Accord individuel et, pour tous les journalistes qui ont donné leur accord, rémunération complémentaire forfaitaire en droits d'auteur (art. 5.1) de 170 euros pour 2012, 200 euros à partir de 2013 indexés sur l'inflation (art. 6)

. 3.2 En imprimé ("cercle" 3.2), y compris Le Vif L'Express.
Accord individuel et, pour tous les journalistes qui ont donné leur accord, rémunération complémentaire forfaitaire en droits d'auteur (art. 5.2) de 100 euros indexés sur l'inflation (art. 6)

  • 3.3 Hors du groupe ("cercle" 3.3)

Accord individuel de l'auteur et pour l'auteur 50 % du chiffre d'affaires hors taxe, en droits d'auteur (art. 5.3)

CDD et journalistes pigistes
CDD (art. 6.3) : même conditions que les CDI au prorata temporis.
Pigistes (art 6.4) : 1,5 % de la pige annuelle brute dans la limite d'un plancher de 20 euros et d'un plafond équivalent au montant maximum perçu par un CDI mensualisé à plein temps.

Quand le journaliste auteur quitte le groupe (art. 7)

Si le journaliste partant

  • accepte que le groupe continue à exploiter son oeuvre, il percevra une rémunération complémentaire calculée en multipliant la dernière rémunération forfaitaire annuelle par le nombre d'années d'ancienneté dans le groupe, plafonné à 10 ans. Au-delà du nombre d'années retenu pour le calcul de la rémunération, le groupe devra solliciter l'accord de l'auteur pour toute republication imprimée de son oeuvre.
  • ne veut pas que le groupe continue à exploiter ses oeuvres, celles-ci ne seront accessibles qu'en tant qu'archives papier et numériques, sans rémunération complémentaire.

Droits conservés par le journaliste (art. 9)

Conformément à la loi, l'auteur conserve le droit de faire reproduire et d'exploiter ses oeuvres, à condition de ne pas faire concurrence au titre qui les a publiées (art. 9)

Droit moral et déontologie (annexe 2)

  • Une « charte déontologique GER » définit les conditions, relatives au droit moral, de l'exploitation des oeuvres des journalistes : mention du nom de l'auteur, du titre et de la date de première publication ; pas de modification sans autorisation de l'auteur...
  • Une « charte déontologique Le Vif » définit les conditions, relatives au droit moral, de l'exploitation des oeuvres des journalistes par Le Vif-L'Express : nomination d'un journaliste référent chargé de la coordination avec Le Vif ; autorisation de L'Express pour toute reprise avec des modifications substantielles (hors « belgification »), par ex. des coupes importantes.

Commission de suivi (art. 10)

La commission de suivi traite des litiges portant sur le respect du droit moral, de la déontologie, sur l'application de l'accord.
La commission est composée à part égale de représentants syndicaux et de la direction, et du secrétaire du CE à titre consultatif. Elle se réunit au moins une fois par an et à la demande des syndicats, de la direction, d'un journaliste auteur. Celui-ci est dans ce cas invité à la réunion de la commission, il peut être assisté par la société des journalistes de son titre.
Un état des oeuvres reprises hors du titre en imprimé est transmis à la commission chaque année (art. 5.2). Les auteurs ayant quitté le groupe peuvent saisir la commission sur le respect de leur droit moral (art. 7).

L'accord, négocié en application de la loi dite « Hadopi » de 2009, est rétroactif au 1er janvier 2012.


Pour mémoire :
CGE : Hold-up annoncé sur Internet, "Vivendi s’apprête à lancer cinq grands portails spécialisés sur internet".

02 octobre 2013

Avis de gros temps sur le Web

SNJ  SUD  FO   le 2 octobre 2013

Avis de gros temps sur le Web

Vendredi dernier, une majorité d'élus du CE a émis un avis « très » négatif sur le projet visant à modifier les horaires et l'organisation du Web. Qu'il soit positif ou négatif, un avis donne malheureusement le feu vert à la direction pour mettre en oeuvre son projet.
C'était déjà le cas du PSE, le 19 septembre. C'est aujourd'hui le cas pour la réorganisation du Web, lancée malgré l'opposition unanime de l’équipe, ainsi que de la SDJ de L’Express, print et Web réunis.

 Le « dérubricage » des journalistes du Web 
 et le passage au travail posté
 vont porter atteinte 

 à la qualité de l’information et 
 dégrader les conditions de travail. 

Cet avis n’aurait pas dû être rendu.

  • Une fois de plus, la procédure a été entachée d'illégalité : le CHSCT n'a pas été consulté. Il aurait dû l'être avant la remise de l'avis. Le CE n'était donc pas en mesure de se prononcer. Il s'agit d'une entrave, une de plus, aux prérogatives des élus du CE et du CHSCT. Nous saisirons l'Inspection du travail pour demander que la direction soit sanctionnée.
  • Les élus Info’Com-CGT et CFDT ont dit craindre que la direction n'assigne le CE en justice si l'avis n'était pas rendu vendredi. Et en effet, la direction a agité cette menace face aux élus. Pourtant, le fait de n'avoir pas procédé à l'information-consultation du CHSCT rendait ce risque nul. Il est regrettable qu'une majorité des élus ait cédé à ces pressions.
  • Des réponses écrites de la direction à des questions posées par des élus ont été remises en séance, ce qui ne nous a pas laissé le temps de les étudier.
  • La presse a fait état du lancement d’un « pay wall » au premier trimestre 2014, sur lexpress.fr. C'est un élément nouveau qui peut modifier l'architecture du projet validé vendredi, malgré les dénégations de la direction. Ce point aurait mérité des informations complémentaires.
  • De nombreuses questions sur les conditions de travail et les rémunérations de l’équipe du Web (horaires, prises de congé, RTT, primes, remboursement de taxis, de babysitter...) restent encore à régler. Rendre un avis, sur un projet à demi-finalisé n’est pas sérieux. Les salariés du Web ont raison de se mobiliser pour réclamer des contreparties au travail posté, aux astreintes, au travail de nuit ou aux horaires décalés. Mais il est choquant que le SNJ, SUD et FO, majoritaires chez les journalistes, aient été écartés de ces discussions malgré nos demandes répétées. Les engagements de la direction doivent être validés par la signature d'un accord. Par conséquent, nous redemandons l’ouverture de vraies négociations, en présence de l'ensemble des organisations syndicales représentatives.

Pour toutes ces raisons, les élus SNJ et SUD n'ont pas pris part à ce vote.